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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

A rebrousse-temps (Philip K. Dick)

Je continue cahin-caha à parfaire ma connaissance des romans de ce dieu de la SF qu’est Philip K. Dick pour moi. Mais là j’avoue que le livre est inférieur à ce que j’avais lu avant, il s’agit plus pour moi d’une excellente idée de départ au sein d’un roman assez mineur et quelconque.

Car l’idée géniale et complètement dingue qui soutient le roman tient à un phénomène naturel découvert par un certain Alex Hobart (d’où l’effet Hobart). Ce scientifique a découvert qu’à partir de 1986, il y aurait un effet rétrotemporel global qui ferait que toute la nature irait en sens contraire… Ainsi les gens rajeunissent, les morts ressuscitent, et il y a des entreprises spécialisées, comme celle de Sebastian, pour récupérer les macchabées moribonds qui suffoquent dans leurs tombes et essaient d’attirer l’attention. Du coup cela change terriblement les règles et les us sur notre planète, avec des gens qui ne mangent plus vraiment mais régurgitent, des cigarettes qui se défument ou bien des livres qui se désécrivent. Cette société est à la main de plusieurs mouvances politicoreligieuses dont les Oblits, les Udites ou le Vatican.

Toutes ces congrégations sont sur le qui vive lorsque Sebastian découvre par hasard la dépouille tout juste revigorée de l’Anarque Thomas Peak, le prophète charismatique du mouvement Udi, et de la LMN (Libre Municipalité Noire). Tout le monde se met sur le dos de Sebastian pour récupérer le bonhomme, pour le célébrer, le tuer ou le tromper, et bien d’autres choses.

Comme dans tous les romans de ce type, on trouve aussi une ou deux amourettes un peu débiles, mais surtout cet imbroglio politique pas toujours bien ficelé, et cette trame temporelle à rebrousse-poil qui est particulièrement fascinante. C’est vraiment le fond du bouquin que j’ai aimé, et qui m’a accroché, et on retrouve là toute l’imagination fertile de K. Dick, et son sens bien propre et singulier de la SF. De même, le bouquin a été publié en 1967, et ce n’est pas anodin du tout quand on lit entre les lignes des masses politiques ainsi imaginées. Mais globalement, j’ai trouvé que le livre se lisait moins bien que les autres, avec quelques soucis de crédibilité ou de cohérence, et une histoire qui tend à se perdre dans des méandres narratifs.

Rien que pour l’idée et sa mise en scène, je suis très content de l’avoir lu !

A rebrousse-temps (Philip K. Dick)

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