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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Alice au Pays des Merveilles

Depuis l’annonce même que Tim Burton allait pondre son Alice, beaucoup de gens l’attendaient de pied ferme. C’était juste le sujet IDEAL pour Burton et ses univers déjantés, et en projetant un Johnny Depp et une Helena Bonham-Carter je n’en trépignais que plus ! Mais comme toutes les longues attentes, je m’attendais aussi à être un peu déçu. Il se trouve que j’ai été un chouïa plus déçu encore… Heureusement j’ai dégotté une salle qui ne le jouait pas en 3D donc j’ai au moins échappé à cela.

Mais si je peux d’abord mettre le doigt sur ce qui m’a plu alors je dirais sans hésiter le délire et délice visuel que Tim Burton délivre là. Ah c’est fantastique, merveilleux, truculent, à la fois esthétique, curieux, dérangeant parfois, et très (trop) proche des personnages de Disney. Car le pendant négatif c’est bien ce mimétisme banal entre le film de Disney de 1951 et tout l’univers créatif de cette version largement en images de synthèse. Autant j’ai trouvé cela magnifique et vraiment impressionnant (le chat du Cheshire est particulièrement réussi pour moi), autant j’ai été déçu du peu de nouveautés apportées par une vision plus personnelle de l’auteur.

Nous ne sommes pas dans un remake en revanche puisque l’histoire est celle du retour d’Alice au fameux Pays des Merveilles. En effet, alors qu’on s’apprête à la marier plus ou moins de force à un triste sire, elle suit le lapin blanc et redébarque en plein Pays des Merveilles sous l’égide de la (très) méchante Reine de Cœur (géniale Helena Bonham-Carter). Aidée du Chapelier fou (Johnny Depp) et de quelques résistants, elle va lutter pour rendre son pouvoir à la fantasque et aérienne Reine Blanche (Anne Hathaway).

Le film bénéficie donc d’effets esthétiques à couper le souffle, et de très bons comédiens, donc il y a tout pour faire un chef d’œuvre. Malheureusement, c’est dans le scenario que le bât blesse fortement. Et là ça ne pardonne pas, car le film est très chiant et il ne se passe pas grand chose. On n’a l’impression que le cahier des charges consistaient à se faire plaisir en intégrant tous les personnages et les réminiscences du Disney de 51, et c’est à peu près tout. C’est fort plaisant et bien ficelé d’ailleurs, mais ça ne suffit vraiment pas à retenir l’attention, et à justifier 1h50 de film. Donc les scènes s’enchaînent et ne sont pas non plus insupportables, mais ce n’est pas très intéressant, et pas très profond, on apprend pas grand-chose de plus sur les protagonistes, et on arrive cahin-caha à un grand final tout aussi fade et attendu.

Je ne vois pas bien l’intérêt de reprendre un tel thème et une histoire, surtout en ne faisant pas un remake mais bien un film original, et d’en seulement livrer une version visuellement dépoussiérée. Malgré tout, j’ai passé un bon moment car c’est un très beau spectacle, et que cela fait toujours plaisir de découvrir un nouveau Tim Burton.

L’avis des copines : Nicolinux, Le Pédé, Zep, Patrick, Flavien, Julien, Alice.

Alice au Pays des Merveilles

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