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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Les chutes (Joyce Carol Oates)

Moi qui aime la bonne littérature américaine avec de bonnes familles bien psychotiques (elles le sont toutes vous savez bien… hé hé) et des histoires bien alambiquées, j’ai été servi. Joyce Carol Oates a déjà le mérite d’avoir une sacrée jolie plume, et là elle délie le long d’un bon pavé, une narration dense mais digeste, qui nous entraîne dans la région des Niagara Falls des années 50 aux années 80.

Tout commence par Ariah Littrell qui est là en voyage de noce, et dont le tout récent époux se suicide dans les chutes… Alors qu’elle attend qu’on retrouve le corps de son mari, elle rencontre un avocat du coin, Dirk Burnaby, et ils finissent par se marier à leur tour. On suit alors leur vie, ainsi que celles de leurs enfants, d’où l’aspect un brin “saga” du livre. Le bouquin se compose de trois grandes parties qui résument à peu près cela. La première traite d’Ariah et de son drame ainsi que de la conquête de Dirk, la seconde est l’épopée de leur mariage et de leurs enfants sur fond d’une sombre histoire de révolution industrielle et de désastre écologique, et un scénario à la “Erin Brokovich”, la dernière se focalise sur la génération suivante alors que les enfants sont des adultes, encore poursuivi par “les chutes”.

Le bouquin est encore une fois vraiment bien écrit et sème tout un tas de pistes sans jamais vraiment les exploiter jusqu’au bout. En outre, les trois sections sont très distinctes et pourraient presque être considérées comme des bouquins ou des tomes à part entière. On rentre dans l’histoire et on est tenu en haleine, et étonnamment Joyce Carol Oates nous largue là sans explication et sans promesse de compréhension. Étrangement, alors que c’est le genre de chose qui ne me plait pas d’habitude, j’ai trouvé que ça donnait tout son charme et son intérêt à l’ouvrage. Les descriptions et péripéties familiales sont du niveau d’un “De chair et de sang” (c’est dire de ma part…), mais en gardant le tout auréolé d’un mystère et d’un flou qui rendent le bouquin presque crédible et réaliste.

Pour les amateurs de familles dysfonctionnelles et de bonnes tares psychologiques transgénérationnelles, c’est un régal !!!

Les chutes (Joyce Carol Oates)

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