MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Comment je me suis fait électrocuter (deux fois) par un tramway !!

Nan mais je te jure il m’en arrive des trucs de ouf à moi, sa mère, sa race !!! C’était il y a quelques semaines, alors qu’il neigeait depuis plusieurs jours. Je devais le soir, après le boulot, faire un aller-retour entre La Défense et Puteaux, donc emprunter le T2 (le tramway) entre ces deux premiers arrêts.

J’arrive sur le quai à La Défense qui est couvert, mais qui était constellé de flaques d’eau (pas étonnant vu la neige qui était tombée). Le T2 arrivé, je laisse les gens monter comme des affolés, et je pose le pied (ou les deux je ne m’en souviens plus) dans la rame, et là patatras !!! Je ressens dans les mollets une douleur saisissante et comme vibrante au niveau des chevilles, je suis pétrifié et en quelques dixièmes de seconde je m’écris virilement “Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii” en m’avançant dans la rame. Aheum… bonjour la honte, tout le monde me regarde comme si j’étais un dingue, et les gens s’écartent de peur que je sois un ouf évadé de l’asile. Moi cramoisi et très digne, je réajuste mes écouteurs et fais semblant de rien, tout en essayant de calmer mon myocarde qui brinquebale à mort.

Je pense tout de suite à une mauvaise blague d’un gamin genre avec une aiguille, ou encore à une piqûre d’insecte (radioactif échappé d’un centre de recherche évidemment, le genre qui te donne des pouvoirs d’araignée quoi), j’essaie de penser à quoi cette douleur a pu être due. Cela pouvait aussi ressembler à une sorte de faiblesse dans les jambes, ou à une crampe de dingue, mais j’en ignore complètement l’origine. Cela pourrait aussi être une décharge électrique, mais je me demande pourquoi moi (Commandant Cousteau ?) et cela me paraît impossible car il y a forcément des machins trucs qui préviennent cela (?). Bref, je dois débarquer à Puteaux cinq minutes plus tard, et comme j’y passe un entretien, il s’agit de me détendre et de chasser cette horrible expérience.

Une bonne heure plus tard, je suis de retour en direction de La Défense, sur un quai extérieur cette fois, et bien couvert d’un mélange de flotte et de neige fondue. J’ai complètement oublié ma mésaventure, et je m’apprête à pénétrer dans la rame presque vide cette fois. Les choses ont été plus claires car j’ai beaucoup plus prêté attention aux conditions : j’ai d’abord mis un pied sur la partie métallique, sorte marche-pied du tramway, et j’avais les deux chaussures (à semelles en cuir) qui trempaient dans une chouette solution saline (fonte de la neige et salage des voies…). J’ai revécu ce drame physiologique d’une heure et demi avant, et aussi ce drame psychologique d’avoir poussé un même “Hiiiiiiiiiiiiiiiiii” de barbarian warrior avec la sensiblement identique honte afférente. Huhuhu.

Mais surtout putain sa mère sa race, qu’est-ce que j’ai jonglé pendant cette demi-seconde où encore une fois j’ai senti la décharge au niveau des mollets, et cette douleur sourde et vibrante qui m’a laissé un cuisant souvenir du T2. C’est un vrai traitement pavlovien que j’ai reçu là, je ne monterai plus jamais dans le Tram aussi innocemment qu’avant.

Donc j’avais reproduit le phénomène, ce n’était plus le hasard (!!!), et il devenait plus évident qu’il s’agissait d’une décharge électrique, et autant je peux faire le rapprochement avec les châtaignes qu’on peut se prendre avec une voiture, autant là c’est d’un autre niveau de choc. Alors je ne sais toujours pas si c’était vraiment cela, mais mes pompes non isolantes, l’eau salée (bien meilleur conducteur que l’eau), le contact avec une surface métallique avant le plancher plastique du tram, et ce temps de merde… Aurais-je pu être la victime d’une décharge d’électricité statique du tram ???

En tout cas, tout le monde m’a encore regardé comme un fou qui crie pour rien en entrant dans une rame, et quand à l’arrivée à La Défense, j’ai sauté directement sur le quai sans marcher sur la partie métallique, on m’a encore regardé comme l’olibrius que j’étais. Hé hé hé.

Mes lecteurs scientifiques de tout poil, aidez-moi !!!!!!!! (Ou alors, je vais direct à Ste Anne !!)
David, Antoine !!! Help !!!

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  • Je pense qu’il y avait une différence de potentiel entre le tram qui est au même niveau que les rails, qui sont à la masse (comme jeanne hihi) du tram et le quai qui est à la masse, la vraie, la terre. La masse du tram ne doit pas être si bonne que ça et il doit y avoir une (pas si petite) différence de potentiel entre le tram et le quai. Avec un pied sur la marche, conductrice, en contact avec tes chaussures mouillées (d’eau pleine de sel pour fondre la neige donc conductrice, et un pied sur le quai, le courant a du à cette différence de potentiel est passé à travers ton corps. Pourquoi c’est arrivé à toi, et pas à quelqu’un d’autre??? Mystere !

  • C’est quand même tout à fait étonnant que les disjoncteurs différentiels n’empêchent pas ce genre de soucis, ou que les quais ne soient pas reliés d’une quelconque manière au tram à quai, dans une salle-de-bains on relie systématiquement les tuyaux, siphons, douches et baignoires ensemble… lol

    Ceci dit j’imagine bien que c’est pas les 20.000 Volts ou je ne sais combien qui t’ont traversé le corps sinon tu serais carbonisé à cette heure ^^

    Petite précision, électrocuté veut dire “mort”, le terme lorsqu’on est pas mort est “électrisé” ;-) Claude François a bel et bien été électrocuté… :rogne2:

  • Une solution (pas saline) c’est porter des bottes en caoutchouc ou à défaut des après-ski. Sérieux. Je ne te propose pas des chaussures de sécurité, mais bon !

  • La solution : pour monter dans le tram, il faut sauter à pieds joints dedans, pour n’avoir à aucun instant un pied sur le quai et un dans le wagon. Il faut faire circuler cette légende urbaine : ça sera rigolo de voir tout le monde faire ça. Et puis la vitesse à laquelle la légende urbaine se répandra sera un excellent indice de l’audience de Matoo.

  • C’est assez étrange, ton histoire, et je ne vois pas trop d’explication. (Mais bon, pour ma défense, je suis matheux, pas physicien.) Est-ce que tu touchais quelque chose au moment où c’est arrivé ? (Par exemple, une barre métallique pour se tenir dans le tramway, je ne sais pas comment est le T2.)

  • Je suis à peu près certain que les rails sont à la terre, et une bonne terre en plus, puisque que c’est par là que se fait le retour du courant servant à mouvoir l’engin.
    Alors soit en effet les quais étaient chargés, soit tu t’es chargé tout seule, soit tu es devenu un condensateur humain, mais je ne sais pas par quel miracle :)

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