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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Moebius Transe Forme à la Fondation Cartier

Moebius Transe Forme à la Fondation Cartier

Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait un truc de blogueur, et là c’était pour une fois carrément dans mon créneau. Je ne connais pas très bien Moebius, même si j’avais bien aimé l’expo Miyazaki-Moebius de la Monnaie de Paris en 2004. Et la Fondation Cartier c’est vraiment un endroit que j’apprécie particulièrement. En revanche, ils ne sont vraiment pas doués pour correctement présenter et expliquer leurs expositions, et là encore sans le recours et l’éclairage d’un guide, je pense qu’on est complètement largué.

Là évidemment, c’était une visite organisée, et donc tout était pour le mieux. Nous avons eu une guide qui non seulement a bien remis le dessinateur dans son contexte culturel et biographique, mais nous a patiemment fait évoluer dans son univers et dans ses codes. Ainsi armé de ces quelques connaissances, il était beaucoup plus simple et agréable de profiter des multiples œuvres qui peuplent cette exposition.

La scénographie est assez classique mais de bonne facture, avec un rez-de-chaussée qui expose les différentes bédés de Moebius sur une longue table formant le ruban éponyme, et qui chronologiquement nous emmène dans les œuvres et les inventions de l’artiste. Là on peut lentement et surement se plonger dans des bandes-dessinées diverses et variées tout en profitant de commentaires de l’auteur comme autant d’échos aux livres présentés. On comprend alors l’imaginaire, le bestiaire, les styles, et concrètement les expérimentations artistiques, les gimmicks et autres codes chers au dessinateur. Au sous-sol, il s’agit plus d’installations qui rendent hommage au talent plasticien et à cette fameuse “transformation”. Il y a des dessins reproduits sur plusieurs mètres de haut, des peintures, des œuvres qui sont en échos aux préoccupations de Moebius ou à sa mythologie personnelle.

Cette seconde salle est très belle et tout autant mystérieuse, même si le décodage de l’étage au-dessus permet de mieux appréhender cette plongée dans un monde parfois inquiétant. Tout cela me faisait penser à l’étonnant écosystème du film d’animation “Gandahar” qui date de 1988 et que j’avais vu gamin (et qui m’a énormément marqué). Je vois que le réalisateur de ce film, René Laloux, a aussi collaboré avec Moebius, ce qui ne m’étonne pas du coup.

Le mélange des genres est total chez Moebius, qui signe de différents noms des œuvres de styles, matières, techniques et formes variées, du cowboy viril à l’humanoïde futuriste polymorphe et érotisée à mort… Et c’est bien ce qui m’interpelle dans tout ce que l’on peut voir là, avec toujours formellement une qualité de dessin et un trait qui confirme son énorme talent.

L’exposition est d’une réelle qualité et a bien été pensée et organisée, mais encore une fois sans guide je n’aurais rien capté…

Moebius Transe Forme à la Fondation Cartier

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