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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Les Cinq légendes (The rise of the guardians)

Les Cinq légendes (The rise of the guardians)

Ahhh cela faisait longtemps que je n’avais pas autant jubilé comme un môme pour un film d’animation. Il n’est pourtant pas exempt de maladresses et quelques faiblesses, mais c’est un spectacle réjouissant et j’ai été conquis par l’idée de base. On a parfois quelques croisements de héros dans des oeuvres, mais la plupart du temps les films d’animation reprennent des romans ou bien inventent des personnages originaux. Là il s’agit d’imaginer cinq personnages de légendes plutôt communes à l’Europe et l’Amérique du Nord (voire un peu plus), et de les faire “gardiens” du bien-être des enfants du monde entier. Sans taper du côté de la religion c’est complexe, mais il se trouve que ça fonctionne très bien avec ce choix-là : le Père-Noël, le lapin de Pâques, la Fée des Dents, le Marchand de Sable et Jack Frost. Le Croque-Mitaine est de retour et il a bien l’intention de faire du mal !

Pour la France, il y a tout de même quelques ajustements ou des héros que l’on ne connaît pas du tout, comme Jack Frost (un gamin qui s’est noyé dans un lac gelé, et qui est devenu la divinité qui fait le givre et apporte le froid de l’hiver). La Fée des Dents est aussi clairement pour nous la “Petite Souris” donc là on déroge pas mal, mais le cas est merveilleusement traité dans une anecdote du film. La fameuse fée se rend dans une maison pour collecter une dent, et elle se retrouve nez à nez avec une petite souris en train de faire la même chose. La fée s’exclame alors : “Ooups la filiale française !!”. Je n’ai pas non plus souvenir d’un Lapin de Pâques comme on nous le présente, pour moi ce sont plutôt les Cloches de Rome et donc avec la connotation religieuse manifeste. En revanche, le Croque-Mitaine (Bogeyman), le Père-Noël ou le Marchand de Sable sont exactement comme dans mon imaginaire. C’est assez génial de faire se rencontrer ces héros de l’enfance (presque) dotés d’une incroyable universalité et (presque) sans notion de religion. En outre, ce sont des légendes mais sans légendes écrites particulières ou d’aventures relatées dans des bouquins. Ce sont plutôt des émanations païennes variées qui se sont faufilées jusque de nos jours, et la manière dont elles ont été là figurées est particulièrement sagace et divertissante.

Le film est une véritable réussite pour ces personnages et leur animation, et globalement d’un point de vue technique. J’ai adoré les virtuosités de l’animation et son rythme endiablé. En revanche, là où le bât blesse c’est concernant le scénario. En dehors de cette idée originelle fabuleuse, il faut avouer que l’intrigue est convenue au possible, et que c’est entièrement cousu de fil blanc. Mais les couleurs sont pétantes et pétaradantes, on retrouve aussi une patte très “manga” dans les combats et les envols des personnages, je suis sûr que les gamins doivent adorer cela autant que moi (huhu).

Bon sinon petit aparté tout de même sur le Père-Noël !!! Oui le Père-Noël du film est assez éloignée du Santa Claus à la mode Coca, et à la place nous avons un russe géant avec un gros accent sibérien qui travaille d’arrache-pied avec des yétis et des lutins. Comme ça :

Père-Noël des 5 légendes

Pas de Mère-Noël à l’horizon, une tendance à l’accolade et au bisou à la russe… Et en regardant de plus près, de beaux tatouages indiquant son ambivalence de caractère :

Les tatouages du Père-Noël

Et une bague de pouce !!!!!!

La bague de pouce du Père-Noël

Je vous assure que j’ai halluciné pendant tout le film tant c’est du cryptogay de moins en moins crypto à mesure que l’on avance dans l’intrigue. Nous avons donc un Père-Noël Bear !!!!!! Si c’est pas ouf ça alors. Mais j’ai adoré cela, et je ne peux pas croire que ce soit complètement innocent dans la tête des auteurs, ou alors ils sont d’une candeur incroyable, et moi je suis vraiment un freak obsédé (bon ok).

J’ai beaucoup aimé la direction artistique des personnages, il y a vraiment des univers très distincts mais qui se complètent bien, et toujours des couleurs très tranchées. Le rythme de l’action est très rapide, et on ne peut pas reprocher des longueurs au film. Il ne brille certes pas par l’originalité de son histoire, mais j’ai passé un très bon moment. J’ai été emporté comme un gamin dans l’univers, exactement ce que j’attends de ce genre de production.

Les Cinq légendes (The rise of the guardians)

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  • Sandy est Géniaaaaaaaal (et pour la petite souris, il me semble que la fée des dents parle de filiale européenne dans la VO, mais j’ai également trouvé l’anecdote excellente et très bien insérée).

    Je suis bien content de voir un post aussi enthousiaste sur ce film, je me suis un peu senti esseulé dans mon coin sur ce sujet :D

  • C’est que tu donnerais presque envie.
    (je ne suis pas spécialement portée sur les films d’animation, ne pense pas spontanément à aller en voir depuis que mes enfants sont grands)

    Bague au pouce : zut alors moi qui porte le peu de bagues que j’ai bêtement en fonction du doigt qui a la bonne taille (sauf l’alliance car avait été achetée pour moi), je comprends mais un peu tard qu’il faut faire gaffe à d’éventuels sens cachés. :-). (C’était ma rubrique je suis une Bécassine Béate mais je me soigne)

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