Je n’avais jamais vu Keren Ann en concert et on m’avait “Oh là là tu vas voir tu vas ADORER, c’est exactement ton style et elle est tip-top en concert !!!”.
Aheum…
Je n’ai pas aimé du tout ! Et j’en ai lu des compte-rendus plutôt bons à droite et à gauche, alors je suppose que c’est un certain malentendu. Et “malentendu” est le bon mot parce que le problème majeur de ce concert c’est que le son était déplorable !!! Pourtant Keren Ann était accompagnée de son groupe et d’un orchestre à cordes, et l’acoustique de Pleyel est sans doute une des meilleures de l’Univers Connu. Mais au premier balcon, on a eu un énorme problème de son, et je dis “on” car mes amis ont eu une réaction identique, et on a capté des voisins à côté ou au-dessus qui subissaient la même agression auditive. Pas de souci pour les balades qui passaient plutôt bien, mais il se trouve qu’on a eu droit à pas mal de chansons rocks et ré-orchestrées de manière particulièrement “puissante”.
Et là catastrophe !! Le son était stridant et proche de la saturation, on se bouchait même les oreilles tant on avait l’impression d’être à la limite de la tolérance en la matière. Complètement dingue ! C’était fort comme à un concert de métal dans une salle à l’ingénierie du son à deux balles avec des enceintes qui crachent leurs décibels à tout rompre. C’est évidemment incompréhensible pour une salle de ce genre et surtout pour Keren Ann. J’ai cru qu’ils allaient s’en rendre compte, et je trouvais que le public était justement un peu mou, mais finalement ça a beaucoup applaudi (avec une standing ovation au parterre), et je pense que l’endroit où nous étions a dû jouer en notre défaveur. Mais bon le résultat c’est une grosse grosse déception, en plus de trouver d’une inutilité flagrante la présence des musiciens classiques vu que leurs efforts se retrouvaient anéantis (et inaudibles) par les instruments électriques surpuissants.
Et franchement les lumières dans la tronche qui aveuglent c’était aussi fait exprès ?? Je vous promets que je ne fabule pas, c’est comme si rien n’avait été testé pour les spectateurs du premier balcon… Je me suis carrément couvert les yeux en plus des oreilles à certains moments, et c’est une grande première pour moi à un concert !!! Je me disais que j’avais peut-être exagéré mon ressenti, et puis quelques recherches plus tard, je tombe sur ces explicites compte-rendus qui confirment mon expérience malheureuse (le second était aussi au premier balcon…). J’ai ainsi découvert de Joël était à ce concert (Coucou !!) !!
Il s’en est fallu de peu que je sorte de la salle de concert quelques minutes après le début. Pendant les quatre premières chansons, le son était BEAUCOUP TROP FORT. On n’entendait que la chanteuse, la batterie, la basse, la guitare et le piano/synthé/thérémime. Même en jouant comme des brutes, les musiciens de l’orchestre Lamoureux ne pouvaient pas se faire entendre. Il faudrait enfermer l’ingénieur du son responsable de ce massacre. Cela s’est heureusement un peu calmé avec la cinquième chanson By the Cathedral, mais il y a eu des rechutes : ma voisine n’arrêtait pas de se boucher les oreilles…
Las ! Le reste fut une horreur musicale. Le bâtard contre-nature issu de l’union entre une symphonie et un démon du rock, hydre à plusieurs têtes qui se cannibaliserait elle même. Le résultat est un gloubi boulga auditif aussi indigeste que douloureux pour les esgourdes. Le premier violon n’a jamais vu le jour, la musique EST TROP FORTE, on ne discerne plus aucun instrument…une cata.
Mais reconnaissons que les torts sont partagés. Si l’ingénieur du son mérite la déportation dans une mine de sel, j’en suis encore à me demander si une pendaison par la verge ne serait pas trop douce pour le type en charge des lumières. Non, c’est vrai, obliger le public à mettre des lunettes de soleil pour ne pas être aveuglé par des projos destinés à éclairer la chanteuse, fallait y penser.
