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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

L'heure des bilans ?

Ce midi, j’ai discuté pendant une bonne heure et demie avec mes collègues N. et C. En tant que post-ados, notre conversation tournait autour de notre quête du bonheur et surtout de la manière dont on se donne des objectifs pour éviter de réfléchir au présent et à soi (c’est décidément un thème récurrent).

Enfant, on attend l’émancipation et on rêve. La période onirique un peu passée, on se prend adolescent à goûter à cette libération des premiers pas dans l’âge adulte. On se fixe alors certains objectifs… chaque chose en son temps. D’abord on considère les études, et puis une profession à la clef voire un boulot précis. On se trouve un premier appart pourri, et un home sweet home sympa où on se sent bien. Et puis, on veut une relation… alors on tâtonne dans un premier temps pour finalement se lier plus sérieusement.

Et voilà, on se retrouve à l’orée de la trentaine avec un taf, une relation amoureuse, un appartement, certains avec des gamins aussi et même une maison, un chien, un crédit (lol)… Et tous les objectifs qui nous permettaient de voir devant pour ne pas voir en nous sont presque atteints, et on se demande… Que reste-t-il à accomplir, et pourquoi au fait ? Et là on peut réaliser à quel point on s’est donner des buts à atteindre simplement parce qu’on ne voulait pas se pencher sur le présent, et qu’on avait besoin d’avoir l’esprit assez occupé et préoccupé.

Une de ces collègues en est un peu à ce point je crois, et ce n’est pas une période facile. En effet, on se retrouve avec la tentation de se destabiliser soi-même simplement pour ne pas vivre cette période de stagnation, et revenir à une quête sans fin. Naturellement, elle s’engueule avec son mec et crée elle-même les embrouilles. Je pense qu’elle romprait elle-même si ça devait la remettre dans la course. Le jeu délicat est de mesure à quel point son attitude est liée à cette instabilité conjoncturelle ou simplement à une relation déliquescente. Il ne s’agit pas de tout gacher, parce qu’on n’arrive pas à regarder en soi.

Nous en avons conclu que c’était pour elle le moment opportun pour une psychanalyse ! Décidément, je suis en pleine ère psychomysticoésotérique !!!

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