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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

L'amant de mon père

Ce bouquin d’Albert Russo est assez déroutant mais m’a bien charmé. C’est un opus assez court, 130 pages en gros, avec une histoire vraiment space. Voilà un extrait qui situe bien le roman :

La rencontre avec Gérard a été aussi rare que qu’un miracle, tant me stupéfiait cette harmonie sans nuage qui était la nôtre. Malheureusement, je débordais tellement de bonheur et d’assurance en moi, qu’au retour de ce fabuleux séjour dans la péninsule italienne, je me crus invincible et commis la faute la plus impardonnable de mon existence. Fort de cet amour que je croyais indestructible, je profitai de l’absence de Gérard – il était parti en voyage d’affaires durant une semaine – pour aller à la chasse au mâle. Et j’ai rencontré cet autre homme, qui me subjugua par son esprit vif et ses manière d’aristocrates – je n’avais jamais encore croisé le chemin d’un vrai comte. Par je ne sais quelle imbécile alchimie, je transférai mon amour de Gérard sur lui, et eut le malheur d’écrire une lettre au premier lui disant que j’avais trouvé quelqu’un d’autre et qu’à présent, mon coeur tanguait entre les deux. Une erreur fatale qui mit terme, par la volonté de Gérard, meurtri dans l’âme, à notre relation. Et je découvris, à mon grand désarroi, que ce Richard en question, n’était qu’un imposteur, accumulant les amants à la pelle. Je demandai pardon à Gérard mais celui-ci, écoeuré par ma traîtrise, blessé au plus profond de son être, changea le cours de sa vie en épousant quelques mois plus tard, cette femme qui sera à l’origine de sa destruction et indirectement, par mon truchement, de celle de son fils, lequel devint mon amant sans que je sache qui étaient ses parents.

Poursuit par la fuite du protagoniste à Rome suite à sa relaxe lors du meurtre de ses deux amants (en fait fomenté par la femme !). Bizarrement, j’ai beaucoup aimé l’idée de base (le prologue en fait) et j’ai trouvé un peu plat l’intrigue majeure puisque sans relation aucune avec ses anciens amants, et cette situation « oedipienne »…

Le style de l’auteur est prodigieux, j’ai adoré sa manière d’écrire et de décrire. Il a un réel talent pour traduire les émotions et surtout les éléments sensoriels, les odeurs, le goût, le toucher, et les décors de cette ville de Rome. Les quelques scènes de cul m’ont aussi pas mal troublé quand je le finissais dans mon RER de banlieue toute à l’heure. :P

Albert Russo - L'amant de mon père

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