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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

La sorcière

Cela faisait longtemps que je ne n’avais pas lu de littérature française. En général, je suis plus féru d’auteurs anglophones ou hispanophones. J’aime beaucoup notamment lire les bouquins de la collection « Domaine Etranger » de 10/18. Mais là j’ai été vraiment charmé par l’écriture de Marie NDiaye.

Ce bouquin est son sixième roman, elle n’a que 36 ans et elle a publié son premier roman alors qu’elle n’avait que 18 ans. J’ai vraiment succombé à sa virtuosité en matière d’écriture et à son style à la fois très soutenu et « humain ». J’entends par là qu’elle décrit des éléments basiques et des situations plutôt banales de manière très poétique et avec un vocabulaire très précis et nuancé. Cela donne l’impression de lire du français de « haut vol » alors qu’elle n’use pas spécialement d’expressions biscornues dans sa narration. Je l’ai lu de bout en bout et en m’émerveillant vraiment de sa plume si légère et délectable.

C’est un bouquin assez court avec une intrigue un peu surréaliste. Il s’agit d’une histoire un peu bicéphale avec une description assez précise de plusieurs vies un peu fades et moroses d’une petite bourgeoisie plus que mornes, avec en filigrane une maman dotée de certaines capacités héréditaires de sorcières qui décident d’informer et d’introniser ses propres filles. Le récit oscille ainsi entre une réalité plutôt terne et son pendant fantasmagorique aux relents de sorcellerie du genre divinatoire.

A la fin on se perd pas mal entre ces deux univers, jusqu’à ne plus trop savoir si on n’est plus emprunt de l’un ou de l’autre. L’histoire raconte la mésaventure de cette femme-sorcière peu douée qui découvre que ses filles (deux pouffes assez désagréables au demeurant) sont beaucoup plus aptes qu’elle à maîtriser ces pouvoirs ancestraux. En outre, ses relations avec son mari sont vouées à s’anéantir dans de drôles de conditions tandis qu’une amie entretient une relation assez barbare avec son jeune fils.

J’ai vu que Marie NDiaye avait eu le prix Femina en 2001, je vais essayer de me procurer le bouquin.

La sorcière - Marie NDiaye

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