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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Retour sur les bancs du lycée

Il y a quelques jours, je suis tombé par hasard, rue St Martin dans un resto, sur une amie de lycée que je n’avais pas vu depuis quelques années. Je m’entendais vraiment très bien avec, et on se fréquentait depuis le collège. Je connais aussi bien son frère (qui était présent) puisque lui était en classe avec le mien (cette copine et moi, on a la même différence d’âge avec nos frangins) et qu’on s’était retrouvé un moment dans le même IUT.

Elle a eu le temps de me souffler qu’elle quittait Paris avec son cher et tendre dès la semaine prochaine, afin de passer une année en Allemagne où elle allait enseigner le français. J’ai donc insisté pour qu’on se voit et qu’on puisse passer quelques heures ensemble à se rappeler le bon vieux temps.

On s’est contacté par mail et téléphone, et nous avons convenu de nous voir hier vers Ledru-Rollin. Cette copine, D., avait même convié une autre amie de l’époque, L., qu’elle fréquente encore. D. étant très occupé à quelques jours de son départ, nous n’avons pu que boire un verre ensemble, mais c’était vraiment cool. Nous voulions aller boire un pot à Pause-Café mais c’était blindé, et évidemment j’ai ensuite opté pour le sempiternel (mais toujours impec) « Trucmush » du Passage Thiéré. Nous avons résumé nos vies et surtout avons échangé les potins et autres pétasseries sur les gens du lycée dont nous savions quelque chose. Et cela tout en me gavant de Mme Columbo (crème, jus de banane, sirop de sucre), j’ai passé un excellent moment, bien ri et retourné pour quelques temps dans l’âge tendre.

Finalement, beaucoup de personnes sont restés dans le 95. C’est drôle comme on est attaché à son coin quand on est banlieusard, même si je suis TRES content d’être parigot. Et puis la plupart sont mariés, avec des enfants, ont un petit pavillon et tout et tout. Ils ne sortent pas de leur banlieue et doivent y trouver leur compte finalement. Je me sens bien sur à 10 000 kilomètres de cela, mais plutôt bien dans mes baskets, et en comparaison de l’époque du lycée, je me dis que j’ai bien fait. Certains sont ingénieurs, instits ou profs, militaires, commerciaux etc. C’est génial de pouvoir mettre un job et une « situation » sur des personnes qu’on connaissait en tant qu’entité adolescente inconsciente et insouciante. On imagine pas toujours ce qu’on va devenir à cet âge où ce qui compte c’est d’avoir de bonnes notes à son contrôle, réussir à tirer sa crampe ou bien fumer en cachette, et où finalement on est une population globalement homogène. C’est ensuite que les différences se creusent et se cultivent pour donner des êtres plus singuliers, et c’est à ce moment qu’on se quitte de vue ou pas.

Et parfois, on se retrouve avec un plaisir dingue, on évoque le passé, on se marre un bon coup en pensant à toutes ces conneries de post-gamins. Et on quitte le bar avec un espèce de smile imbécile sur le visage, et un sentiment de bien-être totalement submergeant.

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