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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Ma vie d’Edgar

Ce bouquin de Dominique Fabre est une sorte d’OVNI plutôt charmant, qui se lit rapidement et n’est pas mal écrit. L’histoire est carrément space, c’est un petit garçon dont on suit l’enfance, avec sa maman, ensuite en nourrice et enfin en pension. Ce garçon, Edgar, est un peu bizarre, on ne sait pas trop si vraiment il lui manque une case (et dieu sait qu’il en parle de sa case manquante !) ou bien si son comportement singulier est plus le reflet de ses rapports à autrui, et surtout à sa mère.

Le livre est écrit à la première personne et avec la voix d’Edgar, donc sur un mode narratif plutôt naïf et enfantin, avec des passages relativement incompréhensibles, et parfois très drôles. Mais surtout, cette candeur de l’enfance rend le discours de l’enfant plus sincère et émouvant dans l’expression de ses bonheurs, mais aussi troublant et triste dans le récit circonstancié de ses douleurs.

Je ne peux pas dire que je l’ai dévoré ou qu’il me marquera à jamais, en effet je n’ai pas accroché jusqu’au bout à l’histoire, et surtout je n’ai pas compris tous les événements (en effet le gamin se mélange un peu les pinceaux et le lecteur avec) et leur enchaînements chronologiques. Mais le personnage est vraiment attachant et attendrissant, on aurait donc envie d’en savoir plus, peut-être sur un mode plus réaliste. Ses rapports entre amour et indifférence avec sa maman sont les passages qui m’ont le plus marqué, et qui ont l’air d’être un reflet assez fidèle de ce que peut ressentir un enfant de 8 ans dans les mêmes conditions. Il y a aussi les notions d’incertitude de l’enfant qui sont très bien rendues, et font comprendre la peur que peut ressentir un individu, à qui il arrive un tas de choses mais sur lesquelles il n’a aucune prise. On comprends bien la frayeur qui anime Edgar à aller dans des endroits, fréquenter des gens, et ne jamais savoir quand on va lui faire faire autre chose, puisqu’il est comme un paquet encombrant et embarrassant qu’on essaie de gérer au mieux. L’auteur rend vraiment bien cette émotion et arrive parfois à saisir aux tripes de manière assez ahurissante.

Ma vie d Edgar - Dominique Fabre

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