Encore un K. Dick de plus dans mon escarcelle, et je suis complètement accroc. Dans celui-ci toutefois, on sombre dans un scripte qui me fait incroyablement penser à David Lynch. C’est-à-dire qu’on démarre sur des bases plutôt concrètes et familières, avec un déroulement complètement logique et rationnel, mais à un moment précis on passe de l’autre côté du miroir, et l’auteur nous fait passer vers ses dénouements les plus tortueux. On retrouve alors des métaphores récurrentes à ses bouquins avec une réalité qui se fond de manière hétérogène avec un monde onirique et fantasmagorique.
Le scénario de base est extraordinaire, et c’est la lecture du quatrième de couverture qui m’a poussé à m’acheter le bouquin. Nous sommes dans les années 60 seulement le monde a un visage bien étranger, en effet, en 1947 les alliés ont perdu la guerre. Le Japon et l’Allemagne se sont partagés le monde et le dirige selon leurs thèses plus ou moins adoptées par l’humanité. En gros, l’est du monde est sous domination allemande, tandis que l’ouest (avec les USA) est régenté par les japonais.
A partir de ce postulat, K. Dick imagine le monde tel qu’il serait avec une hallucinante précision (qui fait froid dans le dos) à coup de mélange entre événements réels et conséquences différentes de celles que nous connaissons. Toute cette mise en scène m’a plongé dans une stupeur où je me régalais de l’intelligence et de la sagacité de l’auteur, tout en étant bien immergé dans le récit qui se construit peu à peu. La société américaine a été complètement remodelée selon les critères et la philosophie nipponne, changeant fondamentalement les rapports sociaux et nous plongeant dans une nouvelle Amérique de l’après-guerre.
Dans ce contexte singulier, un auteur de SF a sorti un bouquin (interdit en Allemagne) qui a un succès fou malgré la censure. En effet, ce bouquin décrit l’histoire du monde en postulant que les alliés aient bien gagné la guerre en 1945.
C’est difficile de décrire plus le contenu du livre sans trop en dire. Une galerie de personnages plus ou moins liés les uns aux autres font partis de la narration et permettent de mettre en place le décor et la nouvelle donne historique. On y voit des juifs qui changent leurs noms et se font modifier chirurgicalement pour changer certains attributs physiques considérés comme trahissant une appartenance (l’horreur !). Une bonne partie du bouquin tourne autour du Yi-King, le livre des Transformations. Ce livre chinois sacré et millénaire sert d’oracle à une grande partie de la population, et est un des apports les plus importants du Japon aux Etats-Unis. C’est l’usage de ce livre qui va amener des personnages à enquêter sur ce mystérieux écrivains et à peut-être percer le secret de sa clairvoyance (pour nous) concernant la seconde guerre mondiale.
Merci de m’avoir donné envie de le lire.
J’ai adoré ce livre quand je l’ai lu.
Non seulement, c’est une mise en abîme du principe de l’auteur qui parle de lui-même, mais encore le sujet est grave, sans facilités.
Pas forcément le meilleur Dick (je pense, on chéri aussi, que c’est Ubik), mais l’un des plus audacieusement profond.
Je l’ai lu il y a des années. C’est un sacril`ge de l’avoir oublié. Je vais tenté de le retrouver dans ma bibliiothèque et de le relire.
Merci de m’avoir rappeler ce livre.
Bien que ce ne soit pas mon préféré, il faut l’avouer : chaque K Dick est un cadeau pour celui qui le lit. Les Clans de la Lune Alphane reste mon favori.
J’adore la scène de l’hôtel :) Mais je le trouve un peu plus confus et le piège tendu par Dick est moins impressionnant que dans Ubik à mon humble avis.
Bon, en lisant la chronique de Matoo, je me suis dit: faut que je lise ce bouquin. Eh ben, je suis déçu, déçu, déçu… Les fils narratifs s’entremêlent au fil des pages mais sans vraiment apporter de réelle substance au récit. L’ensemble laisse une impression de ‘bazar’, comme si l’auteur avait hésité entre une vision statique -décrire l’organisation de la société américaine sous domination étrangère- et dynamique -raconter les actes des résistants d’outre-Atlantique-. De sorte qu’à l’arrivée, le message de l’auteur se noie dans les méandres d’un postulat de départ -les Allemands et les Japonais ont gagné la guerre- peut-être trop original ou trop générateur d’attentes dans le chef du lecteur.
il est tro lai ce livre, vraiment il ma degouté
je n’ai pas aimé la fin.en resulte un gros gachis puisque je m’attendais à un choc comme ubik.
j’ai l’impession qu’il a baclé la fin.il ne donne aucune raison que de dire ca n’etait pas ce que vous croyez.un peu juste.j’aimerais bien que ce soit un malentendu.il me manque une page alors?