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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Mais enfin chérie !

Je voulais revenir sur une anecdote de mon week-end à Montpellier qui m’a beaucoup fait rire. Vendredi soir, en attendant Virginie qui sortait de son boulot, je suis donc allé me promener dans les rues de la vieille ville. Par le plus curieux des hasards, je suis tombé dans un lieu assez connu des homosexuels patents du coin ! C’est dingue tout de même !! Je trouve un endroit arboré assez charmant, je m’assois pour bouquiner un peu, et hop ! Sans même le chercher, je suis dans un lieu de drague pédé. Pfff. A croire qu’on a une sorte de détecteur, et que de manière innée, on est amené à être attiré par nos congénères.

Enfin, je me plonge dans mon roman et comme d’habitude je fais totalement abstraction de ce qui m’entoure. Un mec s’assoit à côté de moi et je ne prends pas garde mais au bout d’un moment, je me rends compte qu’il me regarde avec une certaine insistance. Du coup, je lève le nez de mon livre, et je fais un sourire. Ben ouai, chuis poli comme gars. Ce n’était pas du tout du au fait qu’il s’agissait d’un blondinet éphèbe aux yeux verts… nan nan nan. Il me dit bonsoir, je lui réponds de même. Et puis on engage la conversation… En conséquence, je réalise vite que je suis au mauvais endroit au mauvais moment, mais je ne sais pas trop comment introduire le sujet. Heu… pardon mais je ne suis pas là pour ça… heuuuu j’étais pas au courant, naaaan je te juuuuure monsieur, j’étais pas au courant !! Mouaifff, autant dire à un parigot que tu traînes seul aux Tuileries un soir en flânant nonchalamment sans désirer ardemment un véloce et égrillard échange de fluides corporels. J’en étais à ce moment de mes innocentes réflexions tout en conversant tranquillement avec mon jeune montpelliérain, lorsqu’il me dit qu’il aime bien rencontrer des mecs comme ça, car ils sont plus mecs que ceux qu’on rencontre dans les bars ou en boites. Je suis un peu étonné car le gars est manifestement pédé et dans un genre assez précieux et affecté. Je réalise qu’il vient de me donner les clefs de la liberté. Je vais pouvoir m’en sortir sans être blessant.

Alors, je le regarde et je lui fais : « Mais enfin chérie ! Arrête de déconner, ne me dis pas que les copines d’ici sont toutes des folles !!? ». Il se contracte aussitôt et je vois sa figure qui change de couleur ! Il me souffle « Je ne supporte pas qu’on parle de moi au féminin !! » d’un trait acide et méphitique. Je réponds du tac au tac en souriant : « Et ben ma fille, faut te détendre hein, on est soeurs après tout ! ». Il me dévisage gêné et se lève en disant « bon et bien bonne soirée, et bon week-end dans le sud, bye bye ! ».

Ah là là, c’était presque trop facile. Je ne pensais pas que ça marcherait aussi bien en fait. Je me suis levé après lui et ai pris la direction opposée pour aller retrouver Virginie. C’est bien la première fois que je me mets à jouer la follitude absolue pour débouter un mec. Je me suis incroyablement amusé en tout cas ! Je ne comprends pas les homos qui sont allergiques comme cela à des jeux de langages typiquement pédé où on parle au féminin et on mime la folle pour rigoler entre nous. Au contraire, je trouve cela assez marrant, on ne se prend pas au sérieux et c’est le meilleur moyen de tourner en dérision les insultes classiques des hétéros mal embouchés. Et cela crée une complicité bien particulière avec mes amis pédés, c’est un petit signe de ralliement qui me fait rire, et prouve qu’on n’est vraiment bien dans nos baskets.

Aaaaah mes soeurs, je vous aime ! *joke*

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