MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Hummm, c'est si bon !

Je reviens de l’arbre à lettres où j’ai dépensé un peu plus de la moitié de mes chèques-lire offerts par le boulot pour la fin de l’année (250 euros, c’est pas rien !). Je me suis acheté une tonne de livres déjà et c’est trop bon comme sensation ! J’adore passer du temps à fouiller et chiner dans cette librairie, et quand je reviens avec un sac plein de rêves, voyages et pérégrinations en perspective, ça me rend tout euphorique ! Je sais qu’il y en a qui trouvent que les critiques ciné sont chiantes et celles des bouquins encore pire, mais donc je préviens, j’ai de la matière dans mon escarcelle ! Désolé. :mrgreen: (Y’a aussi des gens adorables qui me disent qu’ils aiment bien ça, donc ça va ! lol)

On avait annoncé depuis tellement longtemps que l’écrit ne tiendrait pas la route, tout comme la radio qui serait supplantée par la télévision en d’autres temps. Mais force est de constater que ce n’est pas le cas, du moins pas encore. Et pourtant, je sais que l’industrie du livre n’est pas vraiment florissante et qu’on est encore en France une grosse exception en matière de distribution, à conserver notre réseau de libraires indépendants plutôt que d’avoir tout concentré dans des grandes surfaces spécialisées.

Je sais bien que la télévision est le moyen de communication le plus prisé car le plus riche en apparence, avec le son, l’image et une hypothétique interactivité. Mais si la radio a, a priori, encore de beaux jours devant elle, et si le support écrit est lui aussi un moyen pérenne de transmettre l’information, est-ce grâce aux avantages dus à chacun des supports, ou bien simplement parce que leur disparition prend un peu plus de temps ?

Dans le cas de la radio et de la télévision, je trouve que vraiment ce sont deux media qui ont des qualités et des caractéristiques intrinsèques qui répondent à des objectifs distincts. Outre cela, je sais que la radio reste un moyen de communication qui touche quasi universellement (en Afrique notamment, elle est beaucoup plus présente que la télé), alors que la télévision, même si omniprésente, n’est pas encore autant reçue, ni aussi simple à recevoir. Et puis la radio c’est le domaine de l’écoute, c’est vraiment un mode particulier de transmission de l’information. L’avantage du fait que ce soit devenu un parent pauvre des médias c’est qu’on trouve maintenant des émissions d’une grande qualité et beaucoup moins assujettis à la censure et plus libres de leur ton que celles de télévision.

Quant à l’écriture, clairement on ne fait pas passer la même chose par l’écrit, et cela reste un vecteur de communication absolument génial. C’est un moyen à la fois de transmettre une information avec une précision absolue, et aussi de véhiculer des idées périphériques et des émotions complètement subjectives et personnelles. Donc je pense qu’on peut remplacer l’écriture en tant que fixation du fait concret, mais l’écriture en tant qu’art, en tant que manière de narrer une histoire mais aussi des idées, des émotions et des sensations, c’est analogue au ressenti devant un tableau. En conséquence, on doit avoir à la lecture d’un roman, l’attitude similaire à celle devant une peinture. Il faut s’abandonner, se laisser gagner par des images et des émotions, et finalement, comme en peinture, c’est une impression propre et inégale qui doit poindre. Et quand l’écriture plait, cela peut provoquer une jouissance vraiment délectable… Hummm, c’est si bon !

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  • L’écrit et la radio sont effectivement extraordinaires. En ce qui concerne la liberté de la radio ça se discute Matoo. Si la radio écrase la télé du point de vue qualité, on assite -je trouve- à une uniformisation du paysage radio, lié à la concentration. Qu’il est loin le temps des “radio-libres”. L’éviction discrète de Martin Winckler sur France-Inter était dans la même idée de la bonne vieille censure même pas déguisée, juste passée sous silence. Et s’ils n’osent pas toucher à “Là Bas si j’y suis” je me dis que c’est à cause du symbole. Mais le pauvre Mermet doit se battre, car il attaqué sur d’autres fronts. Il reste effectivement que le ton est plus libre, surtoût sur les crénaux et stations confidentiels. L’écrit reste effectivement le plus riche des media. Et sa révolution internet le rend difficile à cadrer ou crontrôler. Actuellement un immense espace de liberté. Maintenant il faut voir ce qu’en font les internautes. Comme pour les media traditionnels, le souffre commence à faire plus recette que le fond…

  • Ce n’est pas moi qui viendrait te contredire sur ce que tu as écrit, Mathieu – on serait content de savoir ce qu’il y a dans ton panier boukinage, je pense que ce sera l’occasion de rubriques à venir ici-même.

    La télé est pour moi un vide-cerveau dans 90% des cas, les 10% restants étant des programmes sélectionnés sur le volet et que j’appréhende comme une lecture…

    Quant à la radio,, étant adepte de France Inter, je ne sais pas les raisons de l’éviction de Martin Winckler, bien que le sujet ait fait quelques remous à la rentrée (merci aqb de m’éclaircir sur ce point!). A côté de cela, on doit toujours se farcir le jeu des mille euros, le pop-club, la Macha Béranger (c’est un cas à part personellemment, mais bon…), sûrement car ces vieilles émissions doivent attirer et fidéliser une certaine population… Et il est vrai que l’uniformisation des radios se fait sentir sur France Inter, en particulier le matin, où le discours ambiant, les journaux et autres rubriques sont un peu lassantes par leurs propos plats sous couverts d’ouverture d’esprit; ça en reste néanmoins un bon moyen de se réveiller pas trop connement, mais un peu plus connement qu’il y a quelque temps. A défaut d’autre chose que je n’ai pas encore trouvé…

  • Hors infos y’a Culture qui diffuse de très bonnes emissions. Pour Wincker y’a eu 2 couacs, le second a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. 1) Pendant la guerre US en IRak il a éé suspendu d’antenne (par précaution) mais a continué à mettre à jour la page de sa chronique sur le site d’Inter, ça avait fait grincer des dents. Mais c’est sa chronique sur les entreprises du médicaments (qui inondaient les ondes d’Inter à ce moment là) qui a sonné le glas. Il y démontrait (je rappelle qu’il est medecin avant d’être écrivain) que si elles inondaient les ondes de pub c’est parcequ’elles n’innovaient plus (moins de brevets déposés etc.) Le lobby a fonctionné, il a été ejecté. Il l’a appris d’un adjoint du directeur de la station, Jean-Luc Hees étant trop occupé pour le prendre au téléphone. Les protestations d’internautes n’ont servi à rien. Ils n’ont même pas daigné me répondre. Martin Winckler lui l’a fait. Pour finir sur l’asceptisation de l’info sur Inter (et Info), c’est de plus en plus net. Et dire que j’écoutais l’emission de J.L. Hees “Synergie” et son “Inter 13-14”. Mais depuis les crocs ont poussé, il a occupé la place de directeur de la rédaction (en continuant à présenter ses emissions entre-temps…) puis est devenu directeur de l’antenne. Il aura ejecté Ivan Levaï et sa revue de presse au passage et quelques autres. Pwaaa…

  • La grande différence entre l’écrit et la télé, à mon avis, c’est le rapport au temps. A la télé, on n’a jamais le temps de dire tout ce qu’on veut. Il suffit de regarder les débats, tout le monde essaie de voler du temps de parole à l’autre. Et franchement, ne pas pouvoir dire tout ce qu’on veut, ça revient à ne rien pouvoir dire vraiment. A cause de cela, la télé, c’est un terrifiant outil de déformation. C’est un outil de simplification et de propagande. Tandis que dans un livre, l’auteur prend le temps de tout écrire lui. De même le lecteur, généralement, prend le temps, le temps de tout lire, ce qui n’est pas le cas du téléspectateur, qui zappe beaucoup. De ce point de vue, Internet, je trouve que c’est une régression de l’écrit. Naviguer sur le net, ça revient quand même à beaucoup zapper…

  • oliviermb> Pas necessairement. Question de pratique et de discipline personnelle. On peut zapper ou pas. Comme à la télé. De même que celle-ci peut quand même produire de belles choses. (C’est moins fréquent ok, mais quand même). La radio, comme le disait fliptom, de par ses contraintes, approfondit davantage les sujets. Mais l’écrit leur est supérieur en cela qu’il reste. On peut y revenir, prendre le temps de vérifier les faits qui interpellent…

  • C’est vrai aqb, tout le monde ne zappe pas lol. Ce que tu dis sur le fait qu’on peur revenir sur ce qu’on a lu, je trouve que ça va assez dans le sens de ce que je disais sur le rapport au temps dans l’écrit. C’est beaucoup plus difficile de revenir sur quelque chose qu’on a vu à la télé. Pour la radio, je me prononce pas, parce que je l’écoute très peu.

  • Et l’écrit touche directement la conscience, alors que la parole et l’image ne sont que des couches superficielles et forcément subjectives. Bien sur, on ne comprend pas tous la même chose par l’écrit, mais je pense que c’est un vecteur de communication qui est le plus proche et direct entre deux “esprits”.

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