MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Quel est le point commun entre Matoo, Van Gogh et OCB ?

Et bien hier matin, je me rase tranquillement (je ne me rase qu’une ou deux fois par semaine, j’aime bien mon air « mal rasé »). J’avais changé mes lames donc j’avais en main une arme au tranchant redoutable. En un tour de main, ne me demandez pas comment, et par un mouvement brusque et désordonné, je me suis coupé l’oreille. Je me suis coupé plus exactement le dessus de l’oreille (oui oui, la partie supérieure, diamétralement opposée au lobe). Et voilà que ça pisse le sang comme le flot de l’Alphée dans les écuries d’Augias. Je m’empresse de mettre de l’eau froide, mais ça n’y fait pas grand-chose. Je finis par me coller un bout de sopalin derrière l’oreille (so chic) pour éponger, tout en protégeant mes affaires pendant que je m’habille.

J’attends un peu, je me dis que ça va forcément s’arrêter dans quelques minutes. Je suis déjà à la bourre mais bon… Et puis, une demi-heure après et quelques kleenex imbibés de sang frais, je me décide à quitter l’appart avec une cargaison de mouchoirs en papier puisque mon oreille est tout autant sanguinolente. Je marche donc jusqu’au RER où, vue l’heure tardive, je trouve sans mal à m’asseoir, et ouvre mon bouquin. J’ai toujours mon kleenex en main pour éponger régulièrement mon oreille cassée qui n’en finit pas de se répandre. Mais je suis pris par mon livre (je rate assez régulièrement mes arrêts) et pense de moins en moins à ôter le sang.

Je vérifie alors que ça saigne toujours autant, et je découvre avec étonnement que j’avais vaincu l’hémorragie grâce à la cellulose. Je ne remarque pas les figures singulières qui se dessinent en face de moi, où deux femmes sont assises en pleine conversation. Je les vois de plus en plus en train de me reluquer, à moitié surprise, à moitié inquiète. Et moi, je m’assure de temps en temps grâce à mon kleenex immaculé, qu’en effet je ne saigne plus. Et là, je sens un petit truc qui roule tout doucement dans le trou de mon oreille, mais pas celle que je suis en train de tamponner depuis quelques minutes. Ah oui, ça y est, j’ai compris pourquoi elles me matent. Elles se sont rendus compte qu’un ouf est assis en face d’eux, qu’il a une oreille maculée de sang, et qu’il s’adonne à une curieuse cérémonie en s’essuyant généreusement celle qui est intacte. Du coup, je change vite mon fusil d’épaule, mais le mal est fait. J’ai honte.

Ma première réunion de la journée avait lieu à 11h, et mon oreille souffrait toujours de la même fuite de liquide. Je suis allé courageusement voir mes interlocuteurs avec mon mouchoir à portée d’oreille (droite !). Et là, j’ai été sauvé. Ah si j’avais su. J’ai raconté mon histoire tragicomique au mec avec qui j’avais rendez-vous, il s’est d’abord foutu de moi, et puis il m’a demandé si je n’avais pas de papier à cigarette. J’ai répondu que non (putain si vous saviez les milliers de feuilles que j’ai à l’appart avec mon fumeur de oinjes de mari). Il en a alors demandé à un collègue, a découpé un tout petit morceau d’OCB, me l’a collé sur la plaie, et hop, fini le saignement. Voilà donc la fin de ma mésaventure.

Merci donc à OCB. Enfin, évidemment, j’ai eu l’air bien naze avec mon bout de papier collé mais au moins dans l’après-midi, je commençais enfin à cicatriser. Bon vous voyez maintenant le rapport entre Matoo, Van Gogh et une feuille d’OCB ?

Matoo Oreille coupee de Vincent mon sauveur

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