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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Jeeves et la saison des amours

D’habitude, j’aime bien les romans anglais un peu surannés où il est question d’intrigues amoureuses compliquées par des quiproquos et autres procédés vaudevillesques. Cela se passe toujours dans une classe bourgeoise ou aristocratique où les gens n’ont tellement rien à faire de leur journée que leur vie sentimentale devient le théâtre de toutes leurs préoccupations. Mais là, trop c’est trop. Autant dans des romans à la Jane Austen, on peut lire les tribulations amoureuses des rentiers de la haute qui eux aussi se languissent en toute impunité, mais avec une authenticité dans les émotions et les dialogues qui me plait vraiment. Autant là avec ce roman de P.G. Wodehouse, il ne s’agit que de marivaudages et d’excentricités aristocratiques d’une légèreté qui m’a plutôt agacé en définitive.

En fait, il s’agit presque d’un feuilleton, puisque ce roman fait partie d’une longue série d’aventures d’un homme, Bertram Wooster, qui se met toujours dans des situations impossibles, et de son valet, Jeeves, qui l’en sort in extremis en usant de son intelligence avec ce flegme si britannique.

L’intrigue est montée comme une vraie farce avec des tantes acariâtres et sournoises, des ex-fiancées insupportables, des honneurs à préserver, des femmes à charmer, des gens à soudoyer etc. Wooster doit se faire passer pour un autre afin de protéger son enfin d’enfance qui est amoureux d’une fille, qui elle-même se fait draguer par un type qui fait semblant car il est amoureux de la sœur du pote de Wooster, et qu’il veut la rendre jalouse. Vous voyez le genre… Evidemment à la fin, on rabat le caquet des tantes, les amoureux se retrouvent et tout est bien dans le meilleur des mondes.

Le quatrième de couv disait :

« On s’ébat avec délices dans un monde sans conscience politique, sans problème de société, sans souci d’argent, sans moralité, où ne règne que le pur plaisir du mot d’auteur, du gag imperturbable, du récit folâtre. On en sort taquin, affligé d’un net penchant à la régression, et durablement égayé. On ne dira jamais assez les bienfaits de la légèreté. » La Quinzaine littéraire

Ben, je ne devais pas être dans les bonnes dispositions pour régresser ces jours derniers ! :mrgreen:

Jeeves et la saison des amours - PG Wodehouse

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