MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Bloody flight

J’ai réussi à dormir deux bonnes heures dans l’avion hier soir. Je me suis réveillé la tête dans le cul à un point assez extraordinaire avec mes bouchons dans les oreilles et mon masque sur les yeux. J’ai voulu me redresser et par réflexe, plutôt que de relever le siège automatique, je me suis appuyé sur mes mains. Je n’ai pas fait gaffe mais ma main gauche a pris appui sur le côté et a ripé sur le bord du siège dont les mécanismes sont plus ou moins apparents. Résultat, je me suis ouvert le poignet, et plutôt profondément. Comme m’a dit Diego aujourd’hui, si j’étais américain, j’aurais déjà demandé un million de dollars de dommages et intérêts, mais moi dans l’immédiat je voulais un pansement. Donc je me suis levé un peu pataud, et j’ai filé voir les hôtesses pour leur demander de quoi me désinfecter.

En fait, ça pissait carrément le sang, et ça coulait allégrement le long de mon avant-bras. J’arrive en face des hôtesses dont la plupart étaient en train de manger, et je leur fais un gros sourire, puis j’indique mon poignet blessé en le levant. Alors non seulement, du sang en couvrait toute la largueur, mais en plus des gouttes ont commencé à tomber sur la joli moquette immaculée. Elles ont vraiment du croire que j’avais essayé de me tuer avec mon couteau en plastique, parce qu’elles m’ont toutes regardé comme un extraterrestre quand j’ai dit en rigolant : « Sorry, an other failed suicide » . Ayant peur qu’elles comprennent autant l’anglais que les réceptionnistes des hôtels, j’ai donc expliqué le coup du fauteuil contondant, et elles étaient à trois pour me désinfecter et me poser un magnifique pansement.

Regardez mon pauv’ bobo :

A bobo o poignet.

J’ai une envie d’aller me pieuter là… vous n’imaginez pas. Mais il faut que je tienne bon. Hier soir, j’ai réussi à aller au lit à 1h du matin, donc c’est comme si j’avais fait une bonne nuit blanche (il était donc 9h du matin au Japon), et du coup je me suis levé ce matin à 10h, frais comme un gardon.

N. m’avait envoyé un sms hier soir pour me proposer d’aller au ciné avec Vincent et son copain, O. Je me suis dit que c’était une bonne idée que de voir du monde pour m’empêcher de dormir. Evidemment, un film chinois qui dure deux plombes, ce n’est pas forcément idéal, mais au final, je n’ai pas fermé l’oeil une seule fois. Ensuite, nous allés manger un bout au Loup Blanc dans le quartier Montorgueil.

Cela fait quatre ans que Vincent et O. sont ensembles, et ils m’ont bien fait rire dans leur manière de communiquer en se conspuant dans un show ubuesque pour mieux se dire qu’ils s’aiment. C’est chou ! Et puis, apparemment voilà un couple de deux mecs qui restent indépendants. Ils ont des leurs amis communs mais aussi leurs potes qu’ils voient seuls, et des vies qui tout en étant largement partagées, ne sont pas totalement fusionnées ce qui leur donne certainement beaucoup d’oxygène et de manière de se ressourcer. Comme le disait O. : « Il faut bien que j’ai des moments et des amis pour dire à quel point Vincent est chiant !!! ». :mrgreen:

Et moi je me suis entendu dire des « ah oui, avec mon ex justement… » à plusieurs reprises, ce qui me renvoie la triste image de cette relation caduque à laquelle je tenais tant. Je réalise surtout que nous partagions avec M. une certaine philosophie de la vie à deux, que j’aurais certainement du mal à retrouver avec quelqu’un d’autre. Rhaaa, mais de toute façon, on ne « refait » pas la même chose avec un autre, on reconstruit forcément de nouvelles règles, et un nouvel équilibre, original et singulier. Mais disons que celui instinctivement établi avec M. me donnait beaucoup de satisfactions.

Et malgré tout, lorsque je me remets en mémoire les choses positives qui me font me manquer M. Me viennent aussi instantanément, toutes ces raisons pour lesquelles je suis mieux sans lui aujourd’hui. ‘tain vivement, qu’un bel hidalgo vienne faire chavirer mon petit coeur de midinette. :love:

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  • Waw ZE blessure de guerre… :cool:
    t’es pas allé au Japon pour rien au moins!
    Mais t’aurais pu faire gaffe à pas détruire la moquette de l’avion tout de même!! Rho ces français alors! Même pas capable de s’hara-kiriser proprement! :langue:

  • A condition de savoir que c’est un bracelet CK (espèce d’expert!)
    J’ai d’abord cru que la photo montrait une sorte de nouvelle version de ceinture de sécurité, avec attache des bras au siège version chaise électrique…
    C’était bizarre, mais bon: pourquoi pas?

  • Mouais… On voit une vague blessure toute refermée… Je l’imagine bien, tout penaud, à hurler partout, à réveiller tout l’avion : “Je saigne ! Je saigne ! Je fonds ! Je me meurs ! Arrggghhhh…”. ‘manquait plus qu’il s’évanouisse sur le côté avec le bras sur le poignet sur le front, l’air shakespearien, et ça aurait été le ponpon… :petard:

    N’empêche, sans rigoler, cette partie du corps saigne drôlement pour pas grand chose. A la main gauche, à peu près au même endroit que toi, j’ai une cicatrice dans le même sens également. Toute petite. Qui date de mes années primaires. Je me souviens que j’avais sauvé la vie à mon meilleur copain de l’époque, qui était pendu à un arbre poussant à flanc d’une falaise (véridique !). J’avais alors glissé sur du sable et, pour éviter de me foutre aussi dans la pente, je m’étais rattrappé à une branche de l’arbre, dont une charmante excroissance s’était gentiment enfichée dans ma main. Et je me souviens que, si la blessure n’était en fait rien d’exceptionnel (voir cette minuscule cicatrice aujourd’hui), ça avait pissé le sang le long du bras…

    C’est bon à savoir, amis lecteurs : “Main qui saigne n’inquiète pas mousse”.

    Hum… Assez glauque, ce proverbe, finalement.

  • ou un infirmier ? :salut: plus de doigté, plus de patience, plus de charme, embauchez un infirmier pour vos soins.. (je vaccine pour cet hiver aussi si besoin) ;-)

  • C’est dans des moments comme celui-là qu’on réalise à quel point notre petit corps d’humanoïde est fragile. :help: (Petit exercice : à partir d’aujourd’hui, essayer de noter le nombre de fois ou vous vous cognez, coupez, ou vous chutez etc.)

    Comme dirait l’autre, mon petit corps est bien las de ce grand monde !

    PS : Welcome back

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