MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Neverland

Ouuuuh en voilà un joli film estampillé Miramax ! Bon ils n’ont pas fait pire que « Le chocolat » mais tout de même, c’est bien trop lisse et sage comme film, de la bonne graine de trophée. L’histoire est sympathique, les personnages sont sympathiques, les comédiens sont bons, les décors sont très bons, l’intrigue est correctement rythmée, pas lassante, pas super excitante non plus. Bref, tout va bien, et justement cela manque un peu de fantaisie pour un film qui ne traite que de cela.

Il s’agit de l’histoire de la genèse de la pièce de Peter Pan par son auteur James Barrie, et comment au contact d’une veuve et de ses quatre fils, il a conçu sa pièce au succès planétaire. Le fait que l’on connaisse à l’avance l’issue du film (la pièce est un triomphe, et on en connaît les caractéristiques) révèle un peu l’histoire, et en quelques minutes on prend déjà bien ses marques. Mais plus que d’en donner des indices, on comprend en gros immédiatement tous les rouages du film ce qui lui donne un côté un peu fade.

Et malgré tout, j’ai pris beaucoup de plaisir à voir cette oeuvre. En effet, Johnny Depp et Kate Winslet sont fantastiques et parviennent à véhiculer leurs émotions et endosser des personnalités complexes avec beaucoup de talent. Les incursions de l’imagination de l’auteur et des enfants sont finement introduites dans le scénario et concrètement dans l’univers du film avec de chouettes décors et quelques effets spéciaux bien sentis.

Outre cela, je suis un garçon sensible et donc j’ai été touché par l’histoire. Malgré quelques moments un peu fort en pathos, j’ai bien marché, et quand il s’agit de mômes, d’imagination et de destins capricieux, je suis plutôt bon public. Du coup l’adéquation entre la narration et le thème de Peter Pan fonctionne bien, et renforce la poésie globale ainsi que le caractère fantasque du film.

Mais au final, dans cette débauche de mièvreries, on regrette un peu qu’il n’y ait pas eu un peu plus de peps et d’originalité pour sortir de ce fil si convenu. Là on patauge dans la soupe hollywoodienne, il aurait fallu en garder l’écrin, et rajouter quelques pointes de délire pour vraiment en faire un joli bijou de cinéma.

J’ai été conquis par le gamin qui joue Peter (celui qui jouait aussi dans « Deux frères » d’Annaud), ce petit Freddie Highmore se débrouille vraiment bien et apporte justement ce petit truc en plus. Mais surtout, j’ai aimé le rôle qu’on lui donne, et les problématiques qu’il soulève. Le môme est complètement paumé entre la tristesse que lui procure la mort de son père, et l’insouciance que devrait lui conférer sa jeunesse. Il alterne avec douleur entre les deux mondes et trébuche dans chaque. Est-ce qu’il vaut mieux rester un enfant et vivre dans son imagination ? Ou bien est-il plus raisonnable de chasser toute ces billevesées et d’affronter la réalité pour éviter les mensonges et les déceptions ? Le gamin est un des personnages clefs qui m’a rendu le film beaucoup plus digeste.

Je n’ai pas pleuré (je n’y arrive pas) mais j’ai compris que pas mal de gens dans la salle aient sorti les kleenex à la fin. J’étais surtout à côté d’un bellâtre de 25 ans qui était manifestement accompagné de sa copine. Il a pleuré à chaudes larmes sur toute la fin du film. Adoraaaable ! Quand les lumières se sont rallumées, sa copine lui a tendu un mouchoir en papier, et il a essuyé ses larmes de crocodile. Elle m’a regardé avec un sourire en coin genre « ouai mon mec est un garçon sensible ! ». ;-)

Neverland

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  • Think of the presents you’ve brought
    Any merry little thought
    Think of Christmas, think of snow
    Think of sleigh bells Here we go!
    Like a reindeer in the sky

    You can fly! You can fly!
    You can fly! You can fly!

    Soon you’ll zoom all around the room
    All it takes is faith and trust
    But the thing that’s a positive must
    Is a little bit of pixie dust
    The dust is a positive must

    You can fly! You can fly!
    You can fly! You can fly!

    When there’s a smile in your heart
    There’s no better time to start
    It’s a very simple plan
    You can do what the birdies can
    At least it’s worth a try

    You can fly! You can fly!
    You can fly! You can fly!

  • Très bonne critique de Matoo, comme d’hab’! C’est exactement ce que j’ai ressentis en voyant ce film. Excepté la larme, je ne pleure jamais devant un film. Oui, j’ai pas de coeur!

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