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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

La tête dans la lune

Ce soir, je quitte plus tôt pour rentrer dans le 11e et voir le médecin, avant de repartir dans le 15e pour un dépannage informatique d’une donzelle dans le besoin. Donc je me dépêche tant bien que mal avec ma jambe bionique dont l’encoignure me fait un peu souffrir depuis que j’ai repris le boulot (finalement j’arpente pas mal…).

Je file donc dans les couloirs de Châtelet, en essayant d’être le plus véloce, et comme d’habitude je me perds dans des pensées diffuses. Sur le premier grand tapis roulant entre RER et métro, mon regard est soudain happé par une vision chimérique des plus vivifiantes : le cul du mec devant moi. Sans m’en rendre compte, et guidé par un farouche instinct, je me colle derrière, le regard aimanté par cette aimable création de la Nature.

Mein gott ! Un cul fantastique ! Une merveille de petit cul moulé dans un chouette Diesel plutôt taille basse. Je remonte une demi-seconde histoire de cerner le personnage… nuque rasée bien nette, corps taillé en V et clou doré à l’oreille gauche… Hummm ça sent l’hétéro sportif ça ! Vite, je me ravise et arrête de perdre mon temps en conjectures stupides, pour me replonger dans la contemplation baveuse de l’édifiant postérieur.

Comment dire… ? Un cul fabuleux, ferme et rebondi, qui termine une jolie chute de rein, un peu cambrée mais pas trop, un jean juste à la bonne taille et une démarche un rien nonchalante qui met le tout en valeur. On quitte le tapis, et j’oblique vers la gauche pour choper l’escalator qui mène au second tapis roulant pour la ligne 11. Il fait de même. :mrgreen:

Nous voilà donc sagement posés sur les marches de l’escalier mécanique, et moi j’ai innocemment les mirettes en stand-by sur ce derrière exemplaire. Le voyage arrive à sa fin mais je suis tellement dans la « lune », que je ne m’en rends pas compte. Du coup, on arrive en haut, et j’oublie de lever le pas pour reprendre pied sur la terre ferme. Le tapis file sous mes pompes, je suis encore plus déséquilibré avec mon atèle, je sors de ma torpeur et je manque de m’étaler la tronche par terre. Je suis rouge de honte. Je deviens immédiatement cramoisi quand je réalise que le mec qui s’est retourné et me regarde en disant : « Hey ça va ? » est évidemment celui auquel vous pensez.

Je fais alors ce que je fais toujours dans ce genre de cas : le sourire Ginger*. Et je dis « Ca va, merci ! J’ai glissé. » au lieu de « Putain c’est ta faute, j’étais obnubilé par le matage de ton cul ! ». En outre, il avait vraiment une tête d’hétéro tout gentillet, je me suis dit que j’allais trop le choquer. ;-)

*Le sourire Ginger c’est ça :
Sourire à la Ginger dans Chicken Run

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