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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Sin City

Je ne connais pas la bédé qui a donné son nom, son scénario et son formalisme à ce film, donc je peux difficilement faire un rapprochement. Mais d’après PH, c’est comme si la bédé avait servi de story-board, même jusqu’à certains cadrages le film est complètement conforme aux cases de l’auteur Frank Miller.

Eh bien, le résultat d’un point de vue purement esthétique est saisissant. Une Gotham City encore plus sombre et mangée par la pègre, figurée par noir et blanc très contrasté avec quelques notes de couleurs cinglantes qui expriment encore plus leurs passions : une lèvre rouge, du sang vermillon, un regard azuréen ou bien une chevelure de feu. Des personnages violents et violentés : taulard, flics, putes. Autant de brebis galeuses chez les notables que d’innocents héros chez les bandits. Ce film est un ovni cinématographique dont le fond et la forme sont extrêmement singuliers mais qui a fonctionné à la perfection pour moi. J’étais captivé dans mon siège pendant tout le long.

On reconnaît la patte et la filiation de Tarantino qui a participé au film en réalisant une séquence (pour un dollar), le réalisateur de Sin City avait fait la même chose (pour le même prix) pour la composition de la bande originale de Kill Bill 2. Il s’agit donc un film à la violence extrême et à l’histoire un peu « asynchrone », un peu à la Pulp Fiction mais pas vraiment…

C’est vraiment trop dur de raconter l’histoire, en fait les intrigues puisqu’il y a plusieurs récits qui coexistent, se complètent et se répondent. Il y a Bruce Willis qui cherche à sauver une petite fille des mains d’un maniaque sexuel, fils d’un sénateur véreux et influent. Il y a Mickey Rourke (en tête de grosse brute à la Dick Tracy), ex-taulard psychotique au grand coeur, mais qui tue comme il respire, qui veut venger le meurtre d’une prostituée dont il s’est entiché une nuit. Et puis, le sulfureux Clive Owen qui, en cherchant à protéger une barmaid dont il est croque, déclanche une guerre de gangs.

Le film est composé de longues scènes de monologues intérieurs des trois héros principaux, et de beaucoup d’action sous forme de tortures, castagnes, tueries sanglantes et règlements de compte expéditifs. On avance à tâtons dans une histoire glauque où les pièces du puzzle forment peu à peu un ensemble cohérent. Et cette forme superbe renforce encore plus les scènes « passionnelles » qu’elles soient d’amour, de violence ou de baston. Il y a vraiment une énergie qui se dégage des images et des comédiens qui est unique et qui ne laisse vraiment pas indifférent. D’ailleurs la pléiade d’acteurs et actrices qui jouent dans le film est impressionnante, et je les ai tous trouvés impeccables.

C’est un film inévitable je pense, un truc vraiment nouveau et décoiffant, une oeuvre qui fera certainement date dans le cinéma.

Sin City

PS: Nico vient de m’indiquer ce site qui compare la bédé et les images du film. Impressionnant.

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