Cette exposition, qui a lieu au Musée Jaquemart-André, présente une soixantaine de masques de la collection Barbier-Mueller à Genève. Ces masques sont aussi divers dans leurs provenances géographiques, leurs âges ou leurs significations, et sont présentées d’une manière aussi originale que singulière. En effet, l’écrivain Michel Butor (que j’aime « moyen moyen ») a choisi les masques, les a organisés de manière ni géographique, ni thématique, et a rédigé de courts textes poétiques sur chaque groupe ainsi subjectivement constitué.
Les points positifs de cette expo sont indéniablement la qualité des pièces présentées. Leur beauté formelle et la diversité des masques valent qu’on y aille. Outre cela, j’ai aimé aussi la manière dont ils ont été mis en valeur dans des vitrines sur fond noir et éclairés seulement par des spots dans des salles à la luminosité ambiante très faible. Du coup la lumière a l’air d’émaner des masques et cela leur confère une certaine aura.
Par contre, je n’ai pas du tout été sensible aux textes de Butor. Je n’y trouve simplement pas beaucoup de charme et d’originalité, rien que de la prose poétique qui ne m’a pas touché plus que cela. Et j’ai souffert de cette manière quasi-aléatoire de présenter des masques de pays, de cultures et d’utilisation différents, sans mentionner grand-chose sur les oeuvres. On en ressort avec l’impression d’avoir eu une jolie collection à présenter, et qu’on a bricolé un truc avec le recours d’un nom connu pour en sélectionner une soixantaine (sur plus de 5000 apparemment) et organiser une exposition. C’est à penser qu’ils n’avaient aucune information précise sur l’origine des masques, et que la poésie permet de faire passer une simple présentation de masques sur des critères purement esthétiques. Donc sur la manière dont l’expo revendique sa scénographie, il s’agit d’une réussite, mais à mon avis, le résultat n’est pas à la hauteur de la qualité des oeuvres choisies.
Sont aussi présentés des masques modernes tels des protections de visages de hockeyeurs ou bien des masques à gaz, à côté de masques de sorciers africains ou de masques traditionnels des alpes suisses, mais sans aucune pédagogie ou explication. Au premier abord on peut trouver étrange de voir côte à côte un objet à vocation esthétique et un véritable outil. Or, il était intéressant de creuser la manière dont aujourd’hui l’homme « design » ses masques. Même s’ils sont avant tout des objets utiles et non plus des attributs, nous ne donnons peut-être pas aujourd’hui la même « tête » à un masque à gaz que dans les années 50. Mais à ce niveau aussi, l’expo reste totalement muette et finalement un peu stérile.
Enfin 9 euros pour l’expo et le musée qui va forcément avec, sachant qu’il s’agit d’une collection d’un couple de mécènes qui est certes très riche, mais qui rassemblent des objets extrêmement divers organisés par salons. L’endroit est superbe et on devine que la collection ainsi mise en valeur est exceptionnelle, mais il manque une certaine homogénéité ou un fil conducteur, une thématique. Donc je n’ai pas été emballé par cela, sauf de me dire que ces gens étaient vraiment très raffinés et très fortunés pour avoir créé un tel « palais » consacré aux Arts.
pour avoir créé…
Cré(é)tin:boulet:
Houuuuuuu j’ai honte ! Merci ! :kiss:
Enlève ton sexe de ta bouche stp, on te comprend pas tres bien là…
ouais d’accord, ça vole pas haut…
je copie-colle un commentaire de qqn qui a réfléchi 30
secondes avant de nous envoyer un commentaire sexuel de
post-adolescent mal ajusté.
“Les masques ne sont classés ni par genre, ni par époque, ni par provenance, mais par affinités formelles, ce qui induit des thématiques très différentes. La classification des pièces exposées est due à Michel Butor qui a établi une série de familles’ de masques et une sélection des poèmes de Butor accompagnant ces objets est affichée dans les salles. L’auteur crée entre les masques et la poésie un dialogue qui révèle la richesse symbolique des pièces exposées.”