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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Kiss Kiss, Bang Bang

Quelqu’un peut m’expliquer la traduction du titre américain « Kiss kiss, bang bang » par le titre français : « Shane Black’s Kiss kiss, bang bang », parce que là je suis un peu perdu ? Et puis, qui est-ce qui décide des traductions de titres comme ça, et quel a donc été le complexe processus intellectuel qui nous a emmené là ?

Ce film est une sacrée réussite en tout cas, et rassure carrément sur le potentiel du cinéma américain. Et enfin, enfin, enfin, un scénario ! Un vrai scénario avec des choses intrigantes, déjantées, cocasses, originales et inspirées. Il s’agit d’un curieux mélange entre comédie presque burlesque et polar bien noir, le tout dans un décor à base de piscine, bimbos et palmiers made in L.A. Et en duo de choc pour remuer le tout : Robert Downey Jr et Val Kilmer qui sont excellents.

Robert Downey Jr est un petit escroc new-yorkais qui passe un casting par erreur, et se retrouve balancé dans une soirée VIP à L.A. avec son caractère à la Woody Allen. Val Kilmer, un détective privé gay, doit former l’autre pour qu’il endosse mieux son personnage. S’en suit alors une histoire dingue de meurtre et d’enquête dans ce milieu bien cliché de L.A., avec notamment une amie d’enfance de Robert Downey Jr qu’il rencontre par hasard. Cette dernière, fan de polars et actrice en herbe, s’était enfuie de chez elle car elle ne supportait plus la vie qu’elle menait, et surtout parce que sa petite soeur subissait l’inceste de son père.

On débarque dans une histoire sans dessus dessous aux relents de films noirs, et pourtant on avance dans cette intrigue, et petit à petit cela devient plus limpide, donc au final ce n’était même pas n’importe quoi ! Richard Downey Jr est un fabuleux narrateur, et le réalisateur a mis une énergie incroyable dans sa mise en scène pour souligner les talents des comédiens. Donc ça foisonne de coups de feu, de rebondissements narratifs et de blagues débiles. On peut aussi remarquer des dialogues très bien léchés, drôles et pétillants.

On notera le rôle assez original et incroyablement bien « jaugé » du pédé de service joué par Val Kilmer. Il est parfait, et son rôle n’est ni caricatural, ni trop lisse. Le seul bémol est pour moi cette scène de la fin où il baffe le père incestueux (alors qu’il ne connaît même pas la fille victime). Je n’ai pas pu m’empêcher d’y voir une grande allégorie, qui part certainement d’un bon sentiment, mais qui est un peu en trop et superflue. En effet, on peut y lire la volonté de l’auteur d’affirmer que c’est l’homosexuel honnête, sensible, intelligent et gentil qui condamne l’incestueux méchant homme, et il positionne ainsi moralement ses personnages. C’est certes assez nouveau et gonflé comme « imagerie » et métaphore, mais j’ai trouvé que ça tombait un peu comme un cheveu sur la soupe, et que cela ne servait vraiment pas l’histoire.

Mais en définitive, un très bon divertissement qui donne la pèche et qui rompt avec la morosité des mois derniers en terme de production US « grand public ».

Kiss kiss, bang bang

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