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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Les frères Grimm

Un peu comme tout le monde, je suis relativement déçu par ce film. Je ressors de là avec une impression mitigée, comme si Terry Gilliam avait bâclé ce film pour se mettre tout de suite à un nouveau projet. Il y a toujours quelques pépites, mais elles ne sont pas assez brillantes pour rattraper une histoire un peu légère et une prestation assez bancale.

Les frères Grimm sont présentés comme deux escrocs qui fomentent des créatures à coups d’habiles deus ex machina, pour ensuite se faire passer pour des ghostbusters professionnels, et récolter les fruits sonnants et trébuchants de leur charlatanisme. Evidemment, ils tombent sur un vrai maléfice, une sorcière qui enlève des jeunes filles afin de recouvrer sa jeunesse, et ils en tireront des tas de contes à raconter dans leurs livres. La toile de fond historique est assez originale puisqu’il s’agit d’une Allemagne nouvellement napoléonienne (et aussi boueuse que crottée). Français d’ailleurs qui en prennent pour leur grade…

On trouve quelques personnages secondaires qui ont la folie d’un Terry Gilliam, et qui malgré la caricature francophobe sont assez déjantés et plaisants. Mais sinon pas grand-chose d’autre…

J’ai aimé le décor évidemment et les effets spéciaux qui ont la patte de Gilliam. Des effets spéciaux pas toujours parfaits, mais d’une esthétique très soignée, qui servent parfaitement bien le conte et la féerie. On trouve pas mal de ressemblance avec l’imaginaire de Tim Burton, et parfois on se dit que « Sleepy Hollow » n’est pas bien loin. Il y a aussi du rythme et un bon sens de la mise en scène, mais pas vraiment de quoi retenir l’attention. La sauce n’a pas pris. On ne trouve pas cet élan poétique ou l’originalité baroque du réalisateur, donc on s’enlise dans cette histoire, d’ailleurs très boueuse.

Les frères Grimm

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  • Il parait en effet que c’est une vraie merde. C’était a prévoir vu la médiocrité de la bande annonce…
    Les effets pervers de l’illimité = sa gaver de merde pour le même prix
    :croa:

  • D’accord, on est loin de Brazil ou des 12 Singes mais on retrouve chez Les Frères Grimm tout l’univers bancal et déjanté de Gilliam : armures étincelantes, grosse ficelles, soldats napoléoniens désemparés à la Time Bandits, et Jonathan Pryce (évidemment) en général bonapartiste borné. Et ô prodige, Gilliam est le seul réalisateur qui arrive à donner un “rôle” à Monica Belluci sans qu’on ait envie de se taper sur les cuisses. Ce film est comme une boîte de jeu “100 tours de magie” : les supercheries sont énormes mais on peut réussir à blouser l’assistance pourvu qu’elle se prête au jeu. C’est un gros bric-à-brac, un joyeux foutoir et j’estime qu’il faut le prendre comme tel. :gene:
    (Après la douche froide Don Quichotte, c’est déjà une chance que notre homme ait pu refaire un film)

  • D’accord avec le patron. En fait tout se joue au début du film, on marche ou on ne marche pas. Etait-ce une question d’humeur? Moi j’ai marché à fond, mais la copine avec qui j’étais poussait des gros soupirs d’ennui.
    En revanche, Monica Bellucci surjoue exprès pour coller au personnage, ou elle joue tout simplement comme un pied? Je n’arrive pas à croire à ses dons de séduction dans les scènes où elle est censée encorseller les personnages.

  • Totalement d’accord avec tout qui est dit ici concernant ce film … je me suis carrément fait chié les 20 dernière minutes… certes c’est parfois un joli album de très belles images …. mais quand même … Louis Lumière a inventé le truc ou les images elles bougent … ( hélas ) … c’est une coquille vide ce film … fort dommageable … terry guilliam baisse dans play list de réalisaturs préférés …

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