De Sextus* : la bienveillance ; l’exemple de ce qu’est une maison soumise aux volontés du père ; l’intelligence de ce que c’est que vivre conformément à la nature ; la gravité sans affectation ; la sollicitude attentive pour les amis ; la patience envers les ignorants et envers ceux qui décident sans avoir réfléchi ; l’art de s’accommoder à toutes les espèces de gens, de telle sorte que son commerce était plus agréable que toute flatterie, et qu’il leur imposait, par la même occasion, le plus profond respect ; l’habileté à découvrir avec intelligence et méthode et à classer les préceptes nécessaires à la vie ; et ceci, qu’il ne montra jamais l’apparence de la colère ni d’aucune autre passion, mais qu’il était à la fois le moins passionné et le plus tendre des hommes ; l’art de savoir sans bruit adresser des louanges, de connaître beaucoup sans chercher à briller.
*Sextus de Chéronée, stoïcien, neveu de Plutarque.
Pensées pour moi-même, Marc-Aurèle.
Dans cette série de textes, Marc-Aurèle essaie de résumer les exemples de droiture morale qu’il a reçu de sa famille, ses maîtres, ses accointances. J’aime particulièrement la fin : « l’art de savoir sans bruit adresser des louanges, de connaître beaucoup sans chercher à briller. ». NdB (Note du Blogueur).
beh putain on va pas se marrer… :boulet: