MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Livre 3 – X

Rejette donc tout le reste et ne t’attache qu’à ces quelques préceptes. Mais souviens-toi aussi que chacun ne vit que le moment présent, et que ce moment ne dure qu’un instant ; le reste, il a été vécu ou est dans l’incertain. Petit est donc le temps que chacun vit, et petite aussi, même la plus durable, est la gloire posthume ; elle ne tient qu’à la succession de ces petits hommes qui mouront très vite, sans se connaître eux-mêmes, bien loin de connaître celui qui mourut longtemps avant eux.

Pensées pour moi-même, Marc-Aurèle.

Les publications voisines

Post navigation

  • Au fond, on peut parfois se demander si les souvenirs d’une vie ont vraiment une consistance. S’ils ne prennent pas une valeur mirage uniquement parce qu’ils appartiennent au passe, donc a une region a jamais hors d’atteinte, mythique, facile a mythifier. Ce qui est vraiment plus difficile avec la terne ou exaltante realite du present, celle la meme qui est pourtant cense fabriquer des souvenirs. On a vecu des choses, on espere en vivre, mais ne vit-on jamais rien ? Ou si peu de choses… ?

  • Anonymous > Nos souvenirs ont-ils autre consistance que celle d’un mythe, c’est-à-dire d’un récit ? D’autre consistance que celle propre au langage ? Ce serait déjà beaucoup, si l’on admettait que le langage est structure… Quant à ce qu’on vit, tout dépend de la part de liberté où l’on s’inscrit, en vertu des décrets des Moires, dans cet intervalle ténu : entre après-coup et déjà-vu… Puis-je suggérer Sade et Dumas (La San-Felice, pour ce dernier) ?

Répondre à Anonyme Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

:sourire: 
:clindoeil: 
:huhu: 
:bisou: 
:amitie: 
:mainbouche: 
:rire: 
:gene: 
:triste: 
:vomir: 
:huhuchat: 
:horreur: 
:chatlove: 
:coeur: 
:doigt: 
:merde: 
:ok: 
:narval: 
:mitochondrie: 
:croa: