MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Quiproquo dans l’R.

Encore une histoire à la Matoo, avec quiproquo et connerie made in moi-même ! Vraiment y’a que moi pour me retrouver dans une situation pareille.

Voilà trois semaines que je convole avec R., et depuis ce fougueux baiser, nous nous apprivoisons peu à peu. Je crois qu’il redoute, autant qu’il rejette, ce monde du net que je fréquente. « Vous » quoi ! Et il n’a pas tort, puisqu’il n’y a rien de plus efficace comme outil pour fomenter les plus terribles stratagèmes et tromper, mentir, dissimuler ou mystifier en trois clics.

La semaine dernière, je donnais un coup de main sur WordPress à un gars que je connais du net, et qui voulait se mettre au blog. F. est un petit mec adorable qui vit loin de Paris avec son mec. Je ne le connais que du net, comme beaucoup de gens, et je ne l’ai jamais vu, ni même jamais eu au téléphone. Mais cela ne me pose aucun problème, et ne m’empêche pas de l’aider pour son blog, comme de papoter de temps en temps avec au détour d’un chat.

La scène a lieu en fin d’après-midi au boulot. F. me pose pas mal de questions, et j’essaie de résoudre ses problèmes. Et puis je lui conseille de me passer un coup de fil s’il veut que je l’aide en direct, ce qui faciliterait les choses. Pendant ce temps-là, Diego m’appelle au téléphone et nous commençons à tchatcher. Et soudainement, bip-bip, double appel, numéro inconnu. Je me dis que c’est F., donc je fais patienter Dieg, et je prends l’appel. J’ai à peine le temps d’entendre « allo », que je raconte vite fait : « Allo je suis déjà avec quelqu’un au téléphone, tu peux me filer ton numéro et je te rappelle juste après ? ». L’autre est étonné et me demande confirmation « Tu n’as pas mon numéro de téléphone ? ». Je lui dis qu’en effet j’ai du l’avoir sur un sms mais que je l’ai supprimé. Il me donne le numéro d’un air suspicieux, je le note sur mon cahier au milieu de pas mal de numéros de téléphone de taf.

Je termine ma conversation avec Diego, et puis je me dis que je dois appeler F. Je compose le numéro en espérant ne pas me tromper, car il y en a pas mal que j’avais notés sur un coin de table et sans nom associé. Dring, dring. Ca décroche. Je dis « Salut F., aaaah ça me fait vachement plaisir de t’entendre… ». Et là, j’ai un choc émotionnel assez intense quand j’entends « Mais Mathieu, tu te fous de ma gueule ou quoi, c’est R. ! ». Innocemment je réponds alors : « Rhoooo désolé, j’ai du me tromper de numéro, avec tous ceux qui sont sur mon papier, et je dois appeler tout de suite. Je te rappelle plus tard. ».

Je mate mon papier, mais je réalise que non, non, c’est le bon numéro que j’ai noté. Et alors j’ai un choc encore plus intense. Aaaaaaaaaaaaaaaaah ! Aaaaaaaaaaah ! C’ETAIT R. QUI M’AVAIT APPELE DES LE DEBUT ET PAS F. !!!!

Aaaaaaaaaaaah ! Il faut que je le rappelle et que je lui explique pourquoi je l’ai appelé F., et il va me prendre pour un taré, ou alors piiiiiiiiiiire, il va penser que je le trompe déjàààààà !

Je décroche mon téléphone, et je le rappelle. « Allooooo ? » le plus doucereux possible. Et là j’ai eu droit à une réponse des plus glaciales. Je sentais le pistolet pointé sur ma tempe, et j’ai tenté une explication rationnelle. Mais alors, ça ne fonctionnait vraiment pas, et j’ai pédalé dans la choucroute comme un dératé. Du coup, j’ai dit que j’arrivais pour m’expliquer en live.

Une heure plus tard, je pouvais enfin me poser et reprendre les choses une par une. Mais je me mettais aussi un peu à la place de R., et je comprends que lorsque son mec lui demande son numéro de téléphone car il ne l’avait pas noté, cela peut-être un peu déroutant. Et quand ensuite il l’appelle en lui disant qu’il est content de l’avoir au téléphone et le taxe d’un F. qui n’est pas sien… plus que déroutant, ça sent carrément le truc vert qui pue au fond d’un bois (réponse : un scout mort).

Bref, c’est tout moi ça, alors j’ai du expliquer qu’en effet je n’avais pas reconnu sa voix, qu’il n’était pas si extraordinaire que cela que je puisse connaître quelqu’un sans jamais lui avoir parlé. Et que donc cela me faisait plaisir de l’entendre sans que le plaisir ne soit pas non plus assimilable à une envie d’échange de fluides corporels. Ouh là là, je ne vous dis pas l’embrouille. Mais bon au bout d’un bon quart d’heure de palabres, je crois que je l’avais au moins convaincu que j’étais tellement maladroit et gaffeur que je disais certainement la vérité. Et que ce genre de trucs m’arrivent finalement assez souvent… comme de me retrouver face-à-face à un mec dans les pissotières alors que je n’ai pas de calbute… ;-)

En tout cas, les bisous sont revenus. Ouf.

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