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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

William Klein

Depuis 1952, William Klein ne s’est (toujours) pas arrêté et a produit un nombre considérable d’oeuvres dans des domaines très divers. Photographe et cinéaste, limite plasticien, graphiste et peintre aussi, il a sévi à la fois dans la photo d’art, la photo « reportage », livres de photos consacrés à des villes, la mode, le film publicitaire ou le cinéma d’auteur. Apparemment il a aussi participé pour le centre Georges Pompidou à la scénographie de cette rétrospective qui est particulièrement soignée et originale.

Eh bien, je ne connaissais pas William Klein, et un grand merci à Monsieur Klas de me l’avoir fait découvrir ainsi (une visite juste ouverte aux invités donc pas bondée). Pourtant quelques photos sont bien familières, comme cette couverture de l’album de Gainsbourg où il est figuré à moitié féminin dans une volute de fumée. Je suppose que l’homonymie de la personne avec Yves ou encore Calvin ne doit pas non plus bien aider à sa notoriété (en plus du fait que je ne connaisse pas grand-chose à l’art, c’est exact).

En tout cas j’en suis dorénavant fan tant j’ai été fasciné par ses oeuvres, ses démarches (qui sont explicitées par des extraits d’interviews) et l’incroyable panoplie de son talent créatif. Il propose une véritable expression artistique de la photographie, et nous régale d’un oeil redoutable sur nos contemporains.

Un énorme mur rouge et courbé fonctionne comme l’épine dorsale de l’exposition et vient ouvrir différentes salles qui traitent alors de travaux ou de parcours artistiques de Klein. On lit sur ce mur la biographie de l’artiste, et différentes phrases qui viennent appuyer ces phases et les expliquer. La scénographie est vraiment originale et contribue à la qualité de l’expo. On regrette simplement que ce soit trop court, tant cette incursion dans le monde créatif de Klein est agréable et passionnante.

Ses photos de mode sont extraordinaires, et je suis resté fasciné par son oeuvre dans ce domaine (dont un film aussi, avec des extraits assez déroutants mais fabuleux). En outre, les mannequins et la mode des années 50-60, en plus de ses photos en noir et blanc très singulièrement mises en scène (en extérieur, interaction avec des personnages, objets, postures étranges), ne peuvent que me conquérir (on ne se refait pas, j’adore les robes, huhuhu).

William Klein est un activiste et il a photographié beaucoup de manifestations, syndicalistes ou même la Gay Pride parisienne. Cela donne des séries qui m’ont beaucoup plu. Il a aussi composé de notables livres de photos dédiés à des villes comme Paris, New York, Rome, Moscou ou Tokyo qui sont là présentés dans leurs maquettes originales (tout est de l’artiste à qui l’on doit de la reliure à la typo).

Avec cet artiste, la photo n’est plus un simple reflet de la réalité, elle apporte un discours, une vision et ne laisse jamais indifférent. Indéniablement à visiter, voir, expérimenter, ressentir.

William Klein - Centre Georges Pompidou

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