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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Girodet (1767-1824)

Je suis vraiment content d’avoir vu cette exposition au Louvre, in extremis en fait puisque quelques jours avant la fin. Et voilà ce qui se fait de mieux en rétrospective avec un excellent choix de toiles, des explications claires, complètes et pédagogiques, et en plus une scénographie qui met en valeur les peintures.

Et que dire sinon que ce peintre avait un talent hallucinant et pour l’époque (d’après les explications fournies sur place) une audace qui mène parfois à l’irrévérence, tout en restant dans un formalisme et dans le mouvement « classique » de ses pairs. Apparemment, il s’agit d’un peintre qu’on ne redécouvre que depuis peu, mais dont l’aura est de plus en plus forte. Les toiles rassemblées au Louvre sont là pour démontrer son excellence technique, mais aussi les idées novatrices et clairvoyantes que Girodet a introduit dans la peinture de son temps.

On est en effet captivé par ces portraits et scènes bibliques ou mythologiques, par leur perfection de rendu, mais aussi par cette extraordinaire manière de capter les regards, les émotions les plus fortes, et les tensions les plus passionnelles. Girodet arrive à insuffler une vie hallucinante à ses peintures, et les tableaux les plus connus et monumentaux sont assez bien mis en valeur pour véhiculer leurs forces et qualités, à la fois dans la forme et dans le fond. Encore une fois, les explications sont essentielles et fort heureusement librement dispensées (pas uniquement dans un audioguide).

Outre cela, je ne résiste évidemment pas à l’envie de rajouter que le Girodet était une bonne pédale de chez nous, et qu’il mettait un soin assez troublant à dessiner et peinturlurer les corps de mâles qui le troublaient justement. Il était même pas mal branché reubeu le bougre, hu hu hu. Les mentions de son homosexualité sont carrément explicites à plusieurs reprises dans les notes qui accompagnent les peintures.

L’avis des copines : Oli.

Girodet (1767-1824) au Louvre

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  • bon, faut quand même avouer qu’il y a quelques croutes. Et qu’il ne faisait pas toujours dans la finesse. Toutefois, c’est un peu un précurseur de Burnes-Jones ou Puvis, et rien que pour ça…

  • Oui il y a quelques “croutes” comme dit Etienne, mais dans l’ensemble c’est une expo que j’ai beaucoup appréciée, et pas seulement pour son homo-érotisme flagrant. Et c’est aussi l’une des premières fois que je vois un portrait d’un officiel noir (à l’époque il fallait oser!) ou une telle série d’indiens (habitants de l’Inde, pas des américains à plumes!) en grand format. Moi je dis merci au Louvre pour cette expo, et pour m’avoir fait découvrir ce peintre pour moi à peu près inconnu auparavant.

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