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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

La véritable histoire du petit chaperon rouge

Lorsqu’on décide de faire un film en images de synthèse, la barre est tellement haute avec les Pixar, Dreamworks et consorts, qu’il faut soit investir des millions en 3D, soit jouer la carte du scénario. Là, manifestement, c’est la seconde option qui a été prise, et c’est plutôt réussi. Néanmoins, la 3D est tellement « archaïque » et l’animation peu fluide que le scénario, aussi drôle et enlevé soit-il, n’arrive tout de même pas à donner au film la valeur à laquelle il pouvait prétendre.

Mais bon, on se fait au look et on peut même lui trouver un certain charme, ou du moins un style bien marqué. L’histoire fait penser aux ressorts de Shrek avec un peu moins de parodie et encore plus de burlesque et bouffonneries dans tous les sens. Tout commence comme dans le conte de Perrault, mais ensuite les flics arrivent et on a droit au récit circonstancié des protagonistes. Que faisait le Chaperon Rouge avec son panier, pourquoi la grand-mère était-elle attachée dans le placard ou le loup déguisé, et pour quelle raison le bûcheron débarque-t-il au beau milieu de tout cela ?

Les dépositions de ces suspects (dans le vol des recettes de cuisine de la forêt, grand scandale polico-économique sylvestre du moment) sont autant de points de vue et de recoupements dignes d’Usual Suspects. Et le décalage constant entre le conte et des considérations bien actuelles et adultes est la source de beaucoup de bonnes blagues auxquelles on rit franchement. Il y a bien quelques moments qui manquent un peu de pêche, mais ils ont été contrebalancés par deux personnages secondaires qui m’ont fait mourir de rire. Il y a un bouquetin ensorcelé qui ne peut s’exprimer qu’en yodlant, et un écureuil taré qui parle très vite et à qui on ne doit surtout pas donner de la caféine.

On passe franchement un bon moment avec ce film, mais il n’a pas le charme et les finitions d’un Shrek 2. Il est à saluer pour son scénario, et surtout une production indépendante et modeste qui a su réaliser une oeuvre qui tient la route.

La véritable histoire du petit chaperon rouge

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