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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Livre 4 – XXI

Si les âmes survivent, comment depuis l’éternité, l’air suffit-il à les contenir ? Et comment la terre suffit-elle à contenir les corps de ceux qui sont morts depuis la même éternité ? De même qu’ici-bas en, effet, les corps après avoir séjourné quelques temps dans la terre, se transforment, se dissolvent et font place à d’autres cadavres : de même, les âmes, transportées dans les airs, après d’y être maintenues quelques temps, se transforment, se dispersent et s’enflamment, reprises dans la raison génératrice du Tout, et, de cette façon, font place aux âmes qui viennent y chercher une autre résidence. Voilà ce qu’on pourrait répondre dans l’hypothèse de la survivance des âmes. Et il ne faut pas considérer seulement la foule des corps ensevelis de cette sorte, mais encore celle des animaux que nous mangeons chaque jour et que dévorent aussi les autres animaux. Car quel nombre en est ainsi consommé et ensevelis, pour ainsi dire, dans les corps de ceux qui s’en nourrissent ? Et cependant il y a place pour eux, parce qu’ils se convertissent en sang, parce qu’ils se transforment en air ou en feu.
[…]

Pensées pour moi-même, Marc-Aurèle.

Non seulement l’idée du cycle de la vie en termes physiques, mais aussi en termes métaphysiques. Les âmes ne resteraient pas “une”, mais elles aussi seraient recyclées dans le “tout”. Jolie vision, j’aime bien.

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