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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Walk the line

On est habitué maintenant aux biographies des chanteurs ou chanteuses mythiques, et évidemment il faut savoir créer des films qui soient à la fois musicaux, agréables, instructifs et pas trop hagiographiques non plus. Mais inévitablement la vie d’une personne réelle n’est pas toujours aussi intéressante que celle d’un personnage fictif. Et là c’est un peu ce que j’ai ressenti pour cette bio de Johnny Cash. En plus du fait de me coltiner deux heures de pure mythologie américaine à laquelle je ne suis pas le plus sensible, et culturellement et musicalement.

Je pense que le scénario aurait pu avoir un peu plus de punch, d’autant plus que les éléments pris à part sont intéressants et assez stimulants. Mais là c’est longuet, le film insiste sur des passages sans que ça donne grand-chose par la suite, et au bout d’un moment on se retrouve en roue libre en ayant hâte qu’il se passe quelque chose. C’est dommage car cette histoire d’amour superbe et sincère avec June Carter est un élément de scénario qui est une bénédiction, et qui pourtant n’est pas si bien exploité.

Outre cela, le film est bourré de qualités, avec en figure de proue un incroyable Joaquin Phoenix et une excellente Reese Witherspoon. On trouve aussi des décors somptueux et une reconstitution des années 50 vraiment bluffante. Au niveau musical, je suis carrément plus dans le trip Jerry Lee Lewis (j’avais adoré « Great balls of fire »), avec qui Johnny Cash a tourné, que ce dernier. Donc je n’ai pas été hyper sensible aux passages musicaux, malgré un terrible charisme du chanteur.

Finalement, cela se laisse regarder avec plaisir, mais sans passion. En fait, à la fin du film, je me suis dit que s’il y avait un film qui vaudrait la peine d’être tourné c’est certainement celui de la vie de June Carter. J’ai vraiment accroché sur ce personnage de femme émancipée qui souffre de l’opprobre du puritanisme américain (elle est divorcée) tout en essayant de mener une carrière, s’occuper de ses enfants, prendre confiance en elle, gérer son histoire avec Cash en épargnant ses proches. Et puis ce couple qui finit sa vie ensemble… ça c’est tout de même de la putain de belle histoire d’amour.

L’avis des copines : Niklas et JS.

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  • Hagiographie ! Je jouerai jamais au scrabble avec toi ! :book:

    HAGIOGRAPHIE, subst. fém.
    A. Branche de l’histoire religieuse qui étudie la vie et les actions des saints. L’hagiographie était une branche maintenant perdue de l’art (HUYSMANS, En route, t. 1, 1895, p. 38).
    B. P. méton. Ouvrage consacré à la vie d’un ou de plusieurs saints. Il prépare une Belgica sacra, veut compléter l’Hagiographie belge de Geneskier (MICHELET, Journal, 1837, p. 223).
    P. ext. Biographie excessivement élogieuse. Régimes d’usurpation et de mensonge occupés à se constituer une hagiographie. (…) un martyr, un emblème, un chant de route, voilà le minimum indispensable pour cacher de viles origines sous la dorure fallacieuse de la légende (JANKÉL., Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 174).

  • GREGORY> Si tu dois trébucher pour si peu, abandonne l’idée de faire un scrabble (au sens propre comme au sens figuré)…

    La Matoo> gnagnagna bourré gnagnagna bluffant gnagngna je vais me lancer dans la réalisation pour relever le niveau…

    La critique est facile mais l’art est difficile.
    Faut quand même pas oublier que ce n’est pas pour rien si Joaquin Phoenix et Reese Witherspoon ont été lauréats aux Golden Globes cette année, et son nommés aux Oscars. Ils se sont entraînés à chanter pendant des mois pour interpréter leurs rôles, ce sont leurs voix qu’on entend, ils ne font pas de play-back sur celles du couple Carter-Cash et ça, c’est une vraie performance.

    Enfin, je ne suis pas étonné que tu préfères Jerry Lee Lewis. “Great balls of fire” tu dois traduire ça par “Grosses couilles de feu”… (émoticône qui va bien)

    Je me sens salope today :redface:

  • G…> On ne peut pas plaire à tout le monde :blah: et ne me lapidez pas si je ne suis pas de L’Avis de Matoo… ensuite, j’y vais peut-être un peu fort sur les commentaires mais bon si on ne peut plus être Vipère de temps à autre… c’est triste ! On ne se connaît pas and life goes on, Darling :cool: ! Do not be :shock: ! Désolé d’être bien vivant, d’avoir envie de croquer la vie à grandes dents, et de mettre les petits plats dans les grands ou pas si je veux et de bousculer ton petit monde lisse et aseptisé…

    Have a nice day ! Ne te formalise pas pour si peu ! :salut:

    (Rassure-toi, je peux être adorable et je le suis en général, il ne faut pas prendre mon pseudo à la lettre… et rétablir les intonations ironiques et le second degré où ils sont… prendre les choses du bon côté… Ah oui, j’oublie souvent que les gens préfèrent s’offusquer d’un rien… plutôt que prendre les choses du bon côté)

    F. n’est pas si salaud que ça… :petard:

  • J’ai adoré ce film ! :redface: J’avais découvert Johnny Cash dans les années 90, quand il avait fait quelques guest appearances dans “Dr. Quinn femme médecin”, mais finalement, je connaissais déjà la chanson “Jackson” que j’avais dans une compil country. :-)

    Au fait Gregory, tu es lequel sur la photo de ton blog ? Mais vous êtes beaux tous les deux, Alex et toi… :redface::kiss:

  • Tout à fait d’accord pour un film sur June Carter et sur tes impressions générales sur ce film que je partage. Je m’attendais à un chef-d’oeuvre. Je n’ai eu qu’un bon moment de plaisir. C’est déjà ça. Du plaisir.

Répondre à F. est un salaud Annuler la réponse

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