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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Notre Histoire…

Cette intéressante exposition du Palais de Tokyo, « Notre histoire… », est un tour d’horizon de la création artistique contemporaine de la scène française. On y a donc l’occasion de voir des oeuvres de 29 artistes aux aspirations et aux voies d’expression les plus variées.

L’endroit est vraiment idéal pour ce genre d’exposition, c’est immense et parfaitement modulable selon la manière dont les artistes veulent s’exprimer. On y circule librement, et les horaires font qu’il est très aisé de s’y trouver à déambuler presque seul (ouvert tous les jours de midi à minuit !). Donc le confort du visiteur est optimum, ce qui est déjà une sacrée qualité pour une expo parisienne.

Ensuite du côté des oeuvres, on est dans l’extrêmement conceptuel et moderne, du coup il s’agit d’un ressenti toujours très personnel. Et moi j’ai été plutôt enchanté d’environ la moitié de ce que j’ai vu, tandis que l’autre m’a plutôt laissé froid ou insensible, voire donné l’impression d’un terrible foutage de gueule. Ce qui est marrant d’ailleurs avec cette création d’avant-garde c’est justement que les visiteurs n’aiment pas toujours les mêmes choses, et que j’ai pu m’émerveiller devant quelques oeuvres qui ont pu complètement indifférer d’autres. Je suis toujours à l’affût des textes explicatifs de chaque oeuvre, que je trouve le passeport indispensable pour comprendre certaines démarches. Mais parfois cela gâche un peu le plaisir, tant ces textes peuvent être élitistes, disproportionnés et prises de tête sur des pièces somme toute intéressantes, mais dont la portée ne mérite peut-être pas un tel nombrilisme « arty ».

L’exemple type d’une oeuvre qui m’a beaucoup plu mais dont l’explication m’a paru bien fumeuse et outrancière, est celui de ce « Fat Bat » de Virginie Barré. Elle expose ainsi une représentation d’un Batman obèse et ridiculement mis en scène. Un super-héros dont les attributs ont été complètement repensés à l’opposé même de ce qu’on en attend. En effet, c’est drôle, intriguant et cela remet en question ses propres repères. Mais on pouvait lire sur place qu’elle faisait « un putsch artistique en révolutionnant nos modes de pensées » et d’autres trucs de ce genre. Heuuuu faut pas pousser mémé dans les orties non plus… Pareil pour les matraques en mosaïque de Kader Attia qui forment comme un labyrinthe et dont l’effet est assez saisissant (mais l’explication fumeuse de chez fumeuse).

Notre histoire... au Palais de Tokyo

Je ne vais pas décrire toutes les oeuvres, mais juste en montrer quelques unes que j’ai aimées. Il y a cette salle jonchée de morceaux de papiers journaux avec des reproductions géantes de certaines de ces pages éparses. L’impression produite par cette installation est très forte et très ludique, le visiteur se retrouve embringué dans les médias comme jamais.

Notre histoire... au Palais de Tokyo Notre histoire... au Palais de Tokyo

Olivier Babin a réalisé des pastèques dont le réalisme est saisissant, on a vraiment l’impression d’avoir affaire à un fruit frais. Or il s’agit d’un stupéfiant trompe-l’oeil en bronze peint à l’aérographe…

Notre histoire... au Palais de Tokyo

Arnaud Labelle-Rojoux a exposé toute une série d’oeuvres assez singulières et bien space mais j’ai vraiment accroché.

Notre histoire... au Palais de Tokyo

L’oeuvre la plus fascinante revient irrémédiablement à Abdel Abdessemed et ce squelette géant qui flotte dans la pièce. Une ossature gigantesque qui vient donner une dimension disneysienne à la plus morbide représentation qui soit.

Notre histoire... au Palais de Tokyo

Enfin, Matthieu Laurette dont je me souvenais des passages à la télévision, il y a quelques années. Il s’agit du type qui faisait ses courses quasi gratuitement rien qu’en jouant sur les premiers achats remboursés ou les « satisfaits ou remboursés » des marques et distributeurs. C’est assez cocasse de le voir ainsi « iconifié » dans une exposition du Palais de Tokyo.

Notre histoire... au Palais de Tokyo

Mais surtout à voir et à scruter en détails : le site de l’exposition qui est une mine d’or (chouette outil pédagogique vraiment) pour les plus curieux et perspicaces.

(Bon pour la note people, y’avait quand même Pharell Williams qui visitait l’expo avec nous !!!)

Notre histoire... au Palais de Tokyo

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  • Ouai elle est cool cette expo; allez-y tous!

    Question: qd tu y as été, y avait-il une espèce de roue-à-hamster ds laquelle les gens sont censés monter, et si oui as-tu pu y aller? (moi jme suis fait limite frapper par un vigile qui voulait que je descende)

  • jerem*> Une roue à Hamster… nan je ne crois pas. Tu n’évoques pas le tambour comme celui des fêtes foraines ? Nous on n’est passé dedans, pas de problème… Pharell aussi ! :mrgreen:

  • Bah je sais pas comment t’appelles ça mais on doit parler de la même chose: une sorte de roue que tu peux faire tourner en montant dedans. Je n’ai eu cette chance que quelques secondes (mais faut comprendre les vigiles aussi: mes amis et moi étions bien éméchés). Et puis peut-être que Pharell et toi, démasqués par la sécurité, avez bénéficié d’un traitement de faveur!? (qui sait..)

  • euh… je crois qu’une petite coquille s’est glissée dans ton post… “de mini à minuit” ;-)

    Sinon, elle a l’air bien chouette cette expo… Je sens que j’ai trouvé comment m’occuper le weekend prochain :mrgreen:

  • Nan nan, démasqués, c’est les vigiles qui ont eu droit à un traitement de faveur pour pouvoir continuer à s’amuser dans la roue à Amster-dames !

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