Je parlais de film résolument « différent et pas pareil » avec « The saddest music of the world », ou d’artiste un peu déjanté avec « Moi , toi et tous les autres » ou encore très indépendant et singulier (et charmant) avec le film de Yolande Moreau : « Quand la mer monte ». Mais là ça dépasse encore ce que je croyais être possible et imaginable. Ce film (belge) défie tous les standards, transcende tous les genres et laisse pantois, rigolard, dubitatif, songeur, euphorique.
Une femme qui travaille dans un fast-food fait la fermeture un soir, et par accident (elle coince son écharpe dans la poignée) se retrouve enfermé dans le frigo du restaurant. Elle se retrouve donc à s’emmitoufler dans des sacs isothermes et des cartons pour ne pas mourir frigorifiée, et est retrouvée in extremis le lendemain matin par ses employés. Pendant ce temps là, son mari et ses enfants, dans un morne et lugubre pavillon de banlieue, mènent une vie tellement réglée et mécanisée qu’ils ne se rendent même pas compte de son absence.
Lorsqu’elle rentre, suite à son passage dans le frigo, elle a une révélation (dans son freezer en fait…), elle doit aller à la rencontre d’un iceberg. Elle s’enfuit alors de chez elle, et cherche à rejoindre le nord du pays, puis à prendre la mer avec un marin sourd et muet qu’elle rencontre, et dont elle s’entiche. Mais le mari part la récupérer, et vraiment rien n’est aussi simple qu’il parait.
Le film est minimaliste en terme de dialogue, mais riche en gags à la Buster Keaton qui sont simplement hilarants, tandis que l’intrigue prend parfois les tournants les plus… nihilistes ! Disons que c’est un OVNI, un truc dingue et décalé, rafraîchissant et rassurant sur la créativité de certains auteurs motivés. Malgré tout à certains moments, le film souffre un peu de son aspect patchwork, et de son manque de cohérence. Néanmoins, et malgré quelques moments un peu soporifiques, c’est le genre de film qu’on est super content d’avoir vu une fois qu’il est terminé.
Je crois qu’il faut aller voir ce truc. Oui, oui, vraiment il faut !
L’avis des copines : Niklas et Orphéus.
Oh ça a tout pour me plaire
(moi aussi ils se rendraient pas compte de mon non-retour si à ‘useine je me retrouvais enfermée par mégarde dans un coffre)
sauf peut-être mon fiston …
mmm … perso, j’ai pas trop aimé, j’ai trouvé ça assez comment dire … assez “marginalo-intellectuel” :)
Belge, en somme :)
Mais à voir :gne: