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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Ingres 1780-1867, au musée du Louvre

Difficile de faire plus « Louvre » que cette exposition d’un des plus grands peintres français de tous les temps. Et il s’agit d’une belle réussite que cette rétrospective de 70 ans de passion de cet artiste, à travers 79 peintures et 101 dessins. Il est impossible de ne pas s’émerveiller du talent d’Ingres, de la simple excellence de sa peinture et de ses dessins, de la beauté de ses célèbres portraits.

Donc l’exposition est à la hauteur de ce que le Louvre sait faire, et avec un artiste pareil c’est parfait. La scénographie n’est pas révolutionnaire mais efficace, on visite 6 salles qui découpent chronologiquement la productive carrière du peintre. Chaque salle est agrémentée d’explications historiques et artistiques, rien que de très habituel, par contre les tableaux eux-mêmes ne bénéficient pas d’affichage, ce qui est un peu frustrant. Vraiment l’audioguide devient essentiel dans ce genre d’exposition, mais je déteste les audioguides, surtout quand on visite à plusieurs. Outre cela, à cinq euros l’audioguide, cela fait une visite à quinze euros, c’est un peu cher !

Sont rassemblés là des tableaux du monde entier, et qui ne seront certainement pas réunis avant longtemps. C’était très agréable de plonger comme cela dans toute la vie artistique d’Ingres, et d’en saisir l’évolution, l’originalité et un souffle créatif à chaque toile renouvelé. Le portrait de Monsieur Bertin et celui du Duc D’Orléans me font toujours autant d’effet. Ingres saisit non seulement la forme avec perfection, mais met aussi en évidence la personnalité de ses portraits. Mais la technique de peinture des coiffures, tissus, reflets est aussi simplement et prosaïquement épatante.

Je ne peux pas m’empêcher de comparer cette expo à celle consacrée à Girodet un peu avant. Tout deux élèves de David, et largement contemporains, je garde un faible pour Girodet. Même s’il n’est pas aussi brillant qu’Ingres, j’avais été enjoué et ébahi par la passion qu’il instillait en ses personnages, et par la singularité de certains tableaux. Ingres me parait toujours très académique à côté, alors que lui-même était connu justement pour avoir rompu avec les normes en vigueur, et avoir réinventé la peinture.

En tout cas, une très belle exposition qui sera certainement surpeuplée jusqu’à la fin, à raison. Ne pas manquer le mini-site dédié à l’exposition qui est passionnant, propose de voir les toiles en grand, des explications sur les tableaux etc. (Tout ça gratuitement sur le site, c’est à saluer car c’est rare, ça pourrait carrément être un contenu de CD intéractif.)

L’avis des copines : Ron.

Ingres 1780-1867, au musée du Louvre

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