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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Watchmen – Les gardiens

Alan Moore est aussi connu pour avoir donné naissance à la bédé qui fut l’inspiration (éponyme) du film « V pour Vendetta ». J’ai pu lire cette dernière d’ailleurs il y a quelques temps, et c’est une suite d’albums vraiment excellente. Pour « Watchmen », Moore s’est associé avec Dave Gibbons qui est un fabuleux dessinateur. Le résultant est plus que probant, il s’agit là d’une grande référence de SF, et je comprends pourquoi. « Watchmen » est un merveilleux « voyage » servi par une intrigue fascinante, et porté par des dessins dont la qualité et l’imagination sont simplement géniales.

Nous sommes en 1985, et les super héros masqués sont à la retraite, depuis qu’une loi les a définitivement mis au rancard. (Idée donc pompée pour le postérieur The Incredibles, en plus de quelques autres trucs…) Officiellement seuls deux héros sont au service des USA. Il y a le Dr Manhattan qui est un homme qui a subi une transformation lors d’une expérience scientifique, il a alors acquis des pouvoirs extraordinaires, tant extralucides que télékinésiques et même plus ésotériques que cela (il est le seul héros de cette sorte). Il y a aussi le Comédien qui est une sorte de cruel homme de main sans foi ni loi. Et de manière illégale, il y a toujours Rorschach qui continue à agir « sous le masque ».

La situation politique est grave avec une amplification des tensions est-ouest et de la Guerre Froide. La Russie et les USA sont plus que jamais au bord du conflit nucléaire. Un jour le Comédien est assassiné, et Rorschach commence à enquêter, car il trouve cette mort suspecte. Il essaie alors d’entrer en contact avec tous les héros déchus, car il pense qu’ils sont tous potentiellement en danger. Mais il met le doigt dans un plan beaucoup plus complexe qu’il ne pense… une intrigue qui dépasse l’entendement.

J’ai absolument adoré cette bédé (on m’a offert l’intégrale, qui consiste en douze albums reliés en un) qui est assurément un monument de la SF. Elle possède en plus ce petit truc suranné de ces années 80 où l’on considérait encore l’affrontement Russie/USA comme une donnée durable. Mais outre cela, le scénario est bourré d’originalités, et m’a énormément plu pour la description psychologique des différents super héros. Les super héros masqués pour parler de névrosés, je crois qu’il n’y a pas meilleure aubaine. Et là nous avons un type qui se balade avec un masque aux taches de Rorschach changeantes, une fille dont la mère était une super héroïne elle-même, une autre qui hésite entre un hibou et son chéri qui s’est fait détransmuté la tronche et est devenu tout bleu, un héros en retraite qui s’est recyclé dans ses effigies en jouet pour les gamins etc.

L’histoire est donc très prenante, mais le dessin est aussi sacrément réussi. Il propose une vision très particulière de l’intrigue, et utilise de surprenants ressorts cinématographiques. Ainsi la « mise en scène » est très efficace, et les effets de travelling ou de caméra permettent de s’immerger d’autant plus dans l’action. Ensuite la beauté formelle du graphisme séduit ou pas, mais moi c’est OUI !

Watchmen - Les gardiens

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