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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Echo Park, L.A.

Avez-vous déjà entendu parler de la quinceañera ? (Bah moi non !) Il s’agit d’une très importante fête traditionnelle qui remonterait aux aztèques, et qui a été adaptée à la mode catholique, et qui célèbre les 15 ans des jeunes filles, comme le passage symbolique à la vie adulte. Dans la communauté latino-américaine, cette tradition est toujours vivace, et c’est un jour spécial où une fête est célébrée avec tout le faste possible. Limousine, robe somptueuse, etc.

J’allais voir ce film avec pas mal d’à priori, sachant qu’il s’agissait d’une oeuvre qui parlait d’une communauté latino de L.A. J’imaginais un truc à la « Wassup Rockers » ou même « Rize », donc avec des problèmes de gangs, de jeunes gens déracinés etc. En fait, ce n’est pas du tout cela, ce film est une sorte de fable qui se passe dans un quartier de Los Angeles en pleine mutation. Les auteurs, Wash Westmoreland et Richard Glatzer, ont profité de ce cadre pour raconter les histoires personnelles, tendres et drôles, de deux protagonistes, intrigues à la fois improbables mais qui fonctionnent finalement terriblement bien.

Magdalena va fêter sa quinceañera, juste après sa cousine, dans quelques mois. Ce sera certes moins opulent que sa cousine, dont les parents ont mis tous leurs moyens dans la fête. Magdalena fréquente un jeune homme, Herman, avec qui elle joue à touche-pipi mais sans jamais avoir franchement couché. Or on découvre que Magdalena est enceinte ! Le père devient ouf, et la petite se réfugie chez un arrière-grand-oncle, sorte d’aïeul sans âge, qui l’accepte les bras ouverts. Il y a déjà Carlos (la beubom de chez beubom du film) qui habite là, un cousin de Magdalena, qui a été aussi rejeté de sa famille. Dans ces quelques mois, les deux cousins vont se rapprocher, et vont tenter de débrouiller leurs « histoires ».

De la même manière que les jeunes gens sont partagés entre les traditions (religieuses et sociales) et leurs vies américaines un peu plus délurées, on suit l’évolution du quartier en lui-même. « Echo Park » est un endroit qui effectivement devient plus cher et rupin, car il est de plus en plus prisé par la communauté gay et certains artistes, etc. Du coup, les latinos et les gens les moins fortunés sont obligés de quitter le quartier au fur et à mesure de sa popularité, et réappropriation.

L’originalité du film vient vraiment de cette histoire bicéphale dont les personnages sont incroyablement attachants, et dont les péripéties sont extraordinaires entre une immaculée conception, et un latino gay (et sexy à s’en damner !). L’oncle aussi représente tout ce qu’il y a de positif dans le personnage du patriarche bienveillant et sage. On n’est loin des clichés sur L.A. et on peut enfin se rendre compte que des gens vivent aussi là-bas, simplement ! Les réalisateurs évoquent ainsi les problèmes sociaux que peuvent vivre les habitants du quartiers mais de manière beaucoup plus originale et subtile que d’habitude.

Ce n’est pas un de ces films chocs, ni un chef d’oeuvre du genre, mais une belle histoire, servie par des acteurs irréprochables et touchants. Drôle, intéressant, émouvant, et singulier, de quoi se laisser tenter, et en garder une image positive et prégnante.

L’avis des copines : Niklas, Olivier.

Echo Park, L.A.

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