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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit

Il y a du bon et du mauvais dans cette suite de « Pirates des Caraïbes », comme souvent lorsqu’on remet le couvert pour un film à succès. Cela sent tout de même la machine marketing bien huilée qui a rendu le tout assez efficace, mais finalement fade.

On retrouve donc ce qui a fait la renommée du premier opus, à savoir des effets spéciaux saisissants pour incarner les pirates, et le personnage iconoclaste de Jack Sparrow. Mais à trop vouloir en faire, on finit par devenir une caricature, et là où le premier film était assez fin et délicat, celui-ci est plutôt pataud et brouillon. Et puis pourquoi faire un truc si long ? Deux heures et demi c’est beaucoup trop, et au bout d’un moment on en a même ras le bol des images de synthèse ou des pitreries de Johnny Depp en Jack Sparrow. J’avais aimé la vraie histoire de pirates du numéro un, avec juste une pincée de surnaturel. Mais là on n’est dans le surnaturel du début à la fin, dans les damnations éternelles et les péripéties les moins crédibles. T’as une question, hop tu te sers du compas magique, ou bien tu demandes conseils à une sorcière Vaudou sympa etc. Mouai…

Le scénario n’est pas non plus des plus originaux, mais ce n’est pas si grave. Par contre il a être assez artificiellement surchargé de personnages et d’intrigues secondaires, ce qui fait qu’on comprend que le film ne soit qu’un épisode transitoire, avant le troisième et dernier métrage. On retrouve donc Jack Sparrow qui est menacé par un de ces pirates damnés : Davy Jones. Ce dernier est à la tête d’une bande de flibustiers moitié-hommes moitié-animaux marins, et les effets spéciaux pour rendre leurs apparences sont vraiment superbes (et flippants pour les mômes je pense). Jack doit son âme à Davy Jones, mais il n’a pas vraiment envie de lui donner. Donc il tente de trouver le coeur du pirate à tête de pieuvre qui se trouve dans un coffre mystérieux, pour faire pression. Dans le même temps, un homme de la Compagnie des Indes Orientales fomente pour se procurer le même coffre. Il menace Will Turner et Elizabeth, qui allaient se marier, de les pendre pour avoir fait libérer Jack, s’ils ne le ramènent pas. Tous ces gens font des pactes, les défont, se battent, se volent et se mentent dans un bel imbroglio.

Ouai, bah ouai, c’est compliqué ma bonne dame ! Et encore ça l’est plus que cela.

Alors oui évidemment c’est efficace, plutôt bien filmé et avec un rythme qui ne ralentit pas une seconde. Les effets sont excellents, les comédiens assurent tranquillement, et le film distribue son lot de blagues et petites irrévérences toutes poliment disneyiennes. Le méchant est très méchant, et Sparrow est un incorrigible bretteur, tandis que Will et Elizabeth s’aiment sincèrement.

Il s’agit en résumé d’un chouette divertissement, mais beaucoup trop long et donc un tantinet chiant. Pas de quoi courir au cinéma pour le voir, mais pourquoi pas pour un dimanche soir pluvieux… Ce n’est pas une suite ratée, c’est par contre certainement le plus facile et sans risque qu’on pouvait faire, donc forcément ça n’emballe pas non plus.

Le point positif pour moi est la tentative de donner une épaisseur supplémentaire aux personnages, en semant le trouble dans les sentiments de Jack, Elizabeth et Will. Amour, trahison, honneur, amitié… Le troisième opus sera peut-être un peu moins niais, et les traits de caractère révélés dans cet épisode présagent éventuellement d’intrigues un peu plus originales et épicées.

L’avis des copines : Juju, [elle], Mathieu, Orphéus, PInGuI, Niklas.

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