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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Livre 8 – XLVII

Si tu t’affliges pour une cause extérieure, ce n’est pas elle qui t’importune, c’est le jugement que tu portes sur elle. Or, ce jugement, il dépend de toi de l’effacer à l’instant. Mais, si tu t’affliges pour une cause émanant de ta disposition personnelle, qui t’empêche de rectifier ta pensée ? De même, si tu t’affliges parce que tu ne fais pas une action qui te parait saine, pourquoi ne la fais-tu pas plutôt que de t’affliger ? – Mais quelque obstacle insurmontable m’empêche. – Ne t’afflige donc pas, puisque ce n’est point par ta faute que tu ne la fais point. – Mais il est indigne de vivre si je ne l’exécute pas. – Sors donc de la vie, l’âme bienveillante, à la façon de celui qui meurt en exécutant ce qu’il veut, mais sois en même temps indulgent aux obstacles.

Pensées pour moi-même, Marc-Aurèle.

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  • En parlant de “citation” et de “s’affliger”, que penses-tu de cette pensée de Confucius : ” Ne vous affligez pas de ce que les hommes ne vous connaissent pas ; affligez-vous de ne pas connaître les hommes.”
    Mais peut-être les connais tu ? :-)

  • Je ne savais pas que l’aspirine avait été inventée par les romains.

    En même temps, j’en ai rien à faire. Cette information, ô combien anodine, occupe autant de place dans mes pensées que le trombone dans la poche d’un défunt qui m’est cher -Parce qu’on partage le même prénom- un soir de psychanalyse publique. ^_^

  • est-ce que je suis affligeant parce que je comprends pas tout ou ai-je le droit d’être affligé de ne pas tout comprendre ?
    bobo le tête.

  • Il faut être drôlement intelligent ou pas avoir la tête dans le sac pour comprendre ta citation En fait c’est comme savoir nager il faut avoir appris avant de tomber à l’eau. Tu vois en ce moment il y a des tracas qui m’ennuient plus qu’ils ne devaient et je sais bien qu’il faudrait relativiser et bla bla bla et tout et tout et ben j’y arrives pas et ta sentence elle me serait sans doute bien utile si j’arrivais à la commprendre ! Parce qu’elle est, reconnais le, drôlement tarabiscottée

  • cergie> J’ai un peu répondu à Olivier, dans le post plus haut. ;-) Mais sinon en effet, la traduction que j’ai est parfois très obscure. Je pense que c’est en partie du à l’original, mais aussi en partie parce que la traduction elle-même date.

    Il faut aussi du coup analyser les phrases pour saisir le sens.

    Il s’agit encore une fois de cette notion qu’il ne faut pas se prendre la tête avec les choses qui ne dépendent pas de nous, sur lesquelles on ne peut pas agir, car ça ne sert à rien alors (par définition). Or c’est souvent exactement là où on place toutes nos frustrations et notre énergie, tandis que l’on passe à côté de là où nous pourrions agir et changer les choses (souvent simplement parce que c’est plus difficile que de se lamenter sur son sort, et de se plaindre des manquements d’autrui).

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