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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Escape to Hell!

Dans notre expérimentation du milieu gay praguois, j’avais un peu butiné la toile (non ce n’est pas une expression idiomatique scabreuse) pour dénicher quelques adresses. Force est de constater qu’il vaut mieux faire comme je faisais habituellement : aller sur Gaydar et se renseigner auprès des autorités locales. Parce que là, on peut dire sans rougir que ce fut une catastrophe, et que nous sommes allés, sans vergogne, de Charybde en Scylla.

J’ai déjà brièvement relaté notre expérience dans le premier bar où nous sommes allés boire un verre : « U Rudolfa ». Il s’agissait d’un bar « bear » avec des mecs comment dire… matures, et qui ressemblaient à Roger, le chauffeur de bus municipal quand j’allais à la piscine en CE1. Voilà, c’est bien résumé hein ? On est entré, et tout le monde nous a maté comme des oufs, en se demandant bien comment on avait atterri ici (nous aussi, c’est ça de se rappeler d’un nom de rue et de bar au hasard…). On a eu droit à de la musique des années 80, et de la pop tchèque, et l’apothéose fut une danse torride engagée entre deux Rogers, avec le plus énorme (il avait un faux air charmant de Demis Roussos) qui s’est retrouvé avec son pantalon en bas des pied, exhibant un fier calbute à la Obélix (rayures blanches et bleues verticales).

Eh bien, vous savez quoi ? C’est l’endroit gay le plus sympa qu’on ait fait !!!! :mrgreen:

En effet, samedi soir, après 6 bonnes heures de marche intensive dans les rues de Prague, nous avons pris notre courage à deux mains. C’était l’unique occasion d’expérimenter un samedi soir « gay » tchèque, donc nous avons sélectionné un peu au pif deux endroit, un bar et une boite à priori. On était aussi passé devant un endroit sympa « Friends », mais qui était gayfriendly et nous voulions un peu tâter du local.

Nous nous sommes d’abord rendu au « Bar 21 », et là je ne vais pas leur jeter la pierre, c’était une ambiance assez agréable. Comme souvent (autre part qu’à Paris, et encore…), il fallait sonner et montrer patte blanche pour entrer dans un bar. Le bar était plutôt cool donc, mais il y avait trois pelés et un tondu, alors qu’il était 23h30… Pourquoi ? Comme j’avais lu que les bars ferment tôt, et les boites aussi, je me suis dit qu’ils étaient peut-être tous en club. Et là on a eu le tort de ne pas demander aux serveurs ou à des clients, même si les serveurs semblaient seulement baragouiner deux mots d’anglais. On a juste bu un verre, nous avons constaté qu’une fois encore, Pavel Novotný n’était pas là, ni son sosie.

Allez hop, on se dit qu’on va aller en boite pour voir un peu plus de monde. J’avais regardé les endroits et le nom sonnait bien, la description aussi qui évoquait une population de moins de 25 ans et des « shows ». Je pensais à un truc genre gogo ou drags, avec une population jeune et de la bonne zik quoi. Bon feeling pour ce truc qui s’appelle « Escape » donc.

Déjà on a eu pas mal de souci à trouver, et une fois devant, petit doute… « Escape to paradise » disait la pancarte, avec un truc genre « gay erotic shows »… Aheum. C’est vrai que l’entrée faisait penser à une boite à cul de Pigalle. Mais bon on s’est dit, oooh c’est juste le look de l’endroit, ça doit être plein de monde dedans. Parfois il ne faut pas trop se fier à la forme.

Et parfois, il faut.

« Escape » est bien un lieu gay, mais c’est en gros un bar à putes, avec des minets tout jeunes et sans poil (genre 20 balais) qui dansent en boxer sur une petite estrade circulaire. Et dans des canapés et fauteuils autour, ce sont des vieux qui viennent faire leur shopping. Ils offrent des coups à boire, et ont d’autres michetons qui viennent s’asseoir sur leurs genoux. Et quand un mini Pavel (car cette fois nous sommes bien dans l’univers Bel Ami ou Eurocreme) plait à un vieux payeur, ce dernier lui fait signe, et ils peuvent repartir ensemble. Ils peuvent même aller de l’autre côté de la boite, où derrière un rideau, les « consommations » se prennent sur place.

Mein gott ! Nous avons été sous le choc… Un peu comme à Berlin avec Diego, les gens étaient aussi surpris que nous de nous voir là. On n’était clairement pas là pour payer les minets, mais on n’était pas non plus là pour intéresser les ieuves. Brrrr. Nous avons rapidement pris la poudre d’escampette, mais je dois reconnaître que là évidemment il y avait quelques mecs bien mignons.

Nous étions assez traumatisé par la vie gay à Prague, donc nous sommes rentrés nous coucher un peu terrorisé. :gene:

J’imagine qu’on a juste rater les bons endroits, car il est possible de faire exactement la même mauvaise expérience à Paris en se fiant à des noms, ou à des descriptions sur le web. La prochaine fois, je baliserai plus le chemin !!! :mrgreen:

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