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« Arcimboldo (1526-1593) » au musée du Luxembourg

Le musée du Sénat organise des expositions, qui ne sont certes jamais gigantesques, mais qui sont toujours de très grande qualité. Et celle-ci ne déroge pas à la règle. Il s’agit d’ailleurs de la toute première exposition dédiée à Arcimboldo, que je connaissais vaguement pour ses portraits à base d’animaux ou de végétaux. Nous découvrons là du coup tout l’univers de ce peintre, et on comprend mieux au terme de cette visite, l’ensemble de son oeuvres, ses influences et la palette de ses talents artistiques (puisqu’il n’était pas que peintre).

J’ai regretté cependant de ne pas avoir droit à plus d’explications sur les peintures et oeuvres exposées, à part des écriteaux pour présenter les thématiques des salles. Il fallait donc prendre l’audioguide, mais à 11 euros l’entrée et 4,50 euros l’audioguide, je trouve que c’est excessif. Heureusement que j’avais wikipédié avant de venir, et qu’un de mes compagnons allait glaner des informations auprès des guides des groupes.

On découvre donc un Arcimboldo qui était un peintre célèbre à Milan, et qui est nommé portraitiste officiel de Ferdinand Ier à Prague. On peut donc voir quelques uns des portraits de cour dont il fut l’auteur. Sont surtout rassemblés des peintures qui nous montrent le style de l’époque, et les influences qu’il a pu avoir, notamment de Léonard de Vinci. Et rapidement, Arcimboldo se met à peindre ces tableaux qu’on connaît de lui, où il dissimule des visages dans des amoncellements de choses variées (animaux, végétaux, objets inanimés etc.). Il a en cela grandement contribué à l’enrichissement des cabinets d’art et de curiosité de ses protecteurs.

Pour certains tableaux, il faut se concentrer pour voir apparaître les personnages, et ensuite on ne peut plus voir les animaux qui les composent. Ces jeux d’optique et ces caricatures paraissent vraiment étranges lorsque j’essaie de visualiser l’image que j’ai de l’art de l’époque (surtout en terme de peintures « officielles »). Ce n’est donc pas étonnant si Arcimboldo a été célébré et redécouvert par les surréalistes, même si l’exposition montre aussi beaucoup d’objets manufacturés qui utilisaient aussi des formes végétales ou animales.

On passe donc beaucoup de temps à jouer, à sourire et à échanger pendant cette expo, et cela en fait une visite très agréable (d’autant plus qu’en nocturne, il n’y avait pas foule, ce qui est très plaisant et si rare dans cet endroit). Il y a aussi pas mal de surprises, puisque l’on y découvre d’autres oeuvres de l’artistes comme ses dessins qui préparaient les fêtes de la cour. Il créait ainsi des décors gigantesques, des costumes, et des schémas qui expliquaient le déroulement de grands spectacles. Nous avons aussi bien tripé sur cette série de peintures qui ne peut se « révéler » qu’en les regardant dans un miroir posé à plat sur le sol (Ce sont alors des visages !), sinon on ne voit que des natures mortes classiques.

L’exposition se fait assez rapidement (surtout sans moult explications sur les oeuvres malheureusement), mais elle foisonne assez des oeuvres du peintre pour donner l’occasion de bien l’appréhender. On apprécie d’autant plus les facéties d’Arcimboldo, que les détails de ses tableaux sont d’un stupéfiant réalisme. Un portrait de loin ressemble vraiment à son modèle, tandis que de près, les éléments qui le composent sont parfaitement conformes à leurs natures.

A noter, une superbe magnifique splendide assiette d’un autre auteur de l’époque qui figure une forme (un visage je crois) faite de bites ! Des tas de bites ! Il fallait voir les gens venir et soit glousser, soit faire comme s’ils ne voyaient rien ou bien sourire avec malice. Une petite fille a dit : « Berk c’est dégueulasse ». Donc nous n’avons pas pu nous empêcher de lui expliquer « Mais naaaaaan, pas du tout, tu verras, c’est tout le contraire ! ». Hé hé hé. (Non, je ne suis pas le satyre des musées !)

« Arcimboldo (1526-1593) » au musée du Luxembourg

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