MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Grève, syndicats, social, politique, papa, tout ça… (et moi)

Avant-propos : J’ai mis deux heures et demi à rentrer ce soir, et j’ai eu de la chance car j’ai réussi à choper le dernier métro de la ligne 9 (vers 19h15) à porte de Saint-Cloud. J’ai donc de nouveau expérimenté la compression exponentielle de station en station, mais globalement, encore une fois, les gens étaient plutôt cools et philosophes.

Je pense que la grève est un droit vital, et je ne peux me permettre de critiquer cela. J’ai beaucoup de mal avec l’expression « d’otage » qu’on voit fleurir dans les médias. A ce propos, l’article de Judith Bernard dans le Big Bang Blog est vraiment excellent. Il rappelle avec beaucoup de talent et d’éloquence que la grève est un élément classique de négociation et de pression salariale.

Je sais que c’est chiant de la vivre comme cela, quand on doit aller bosser, que cela nous handicape dans notre vie quotidienne, ou même que cela puisse mettre en péril certaines activités professionnelles. Mais il faut respecter cela aussi.

Nous sommes dans un système salarial qui est plus ou moins en transition. D’un côté, je rigole de voir les gens s’inquiéter autant de la grève. Parce que franchement, cela n’existe presque plus, et de moins en moins. Et il faut bien se rendre à l’évidence que le pouvoir du salarié est comme peau de chagrin. Mais d’un autre côté, nous continuons plus ou moins officiellement dans la lutte des classes. Et donc ce qui se passe là n’en est qu’un des mécanismes tout à fait ordinaire. Et moi, je suis plutôt content de voir que ça existe encore justement.

Parce que si d’une part le salariat ne s’organise pas, et les syndicats disparaissent avec le prolétariat, il ne faut pas s’inquiéter pour l’autre plateau de la balance. Le patronat lui ne perd pas une occasion de conquérir du territoire, et d’asseoir son hégémonie dans le fameux « dialogue social ». Je ne critique d’ailleurs pas cette vue du capitalisme, et je suis d’accord avec la vision de l’entreprise comme outil de production ayant pour principal objectif de maximiser son profit, et celui de son actionnaire. Cela me va parfaitement tant que cela est tempéré par d’autres valeurs, des valeurs véhiculés par les salariés comme l’Etat. Ces valeurs sont le respects des hommes, de l’environnement, du tissu économique et social local etc. Aujourd’hui une valeur n’est éligible que si elle dégage un bénéfice à court terme, et rien d’autre n’a l’air de compter.

On reçoit toute l’année des « hoax » à propos des salaires et conditions extraordinaires des salariés de la SNCF. Cette dernière a d’ailleurs eu la bonne idée de publier sur son site web un petit rectificatif qui mérite le coup d’oeil. D’ailleurs, si c’était tellement intéressant d’être conducteur de métro ou de train, pourquoi est-ce que personne dans mon entourage n’en a envie ? Etrange… De même, une nana au boulot me serinait sur cette fameuse « prime de charbon » qui n’existe plus depuis belle lurette (et a été renommée plutôt). C’est honteux et ça ne correspond à plus rien de réel racontait-elle en s’offusquant.

Du coup, je lui ai demandé si elle trouvait normale la notion de « treizième mois ». Car après tout, on ne travaille que douze mois, donc il serait tout à fait légitime qu’on nous supprime une gratification au nom aussi débile et qui ne correspond à rien. D’autant plus que dans notre boite, on est payé sur « quatorze mois et demi ». How fucked-up is that? Bizarrement, elle ne tenait pas tant que ça à renoncer à ses mois surnuméraires.

Cette grève reflète aussi autre chose, enfin je le subodore. C’est un truc qui traîne depuis quelques temps, et qui prend cette forme. Christophe en parlait, mais aussi Samantdi, il y a plus que cela. Je ne sais pas si c’est un simple hoquet de la gauche, et si c’est un mouvement de contestation « pour contester », ou bien s’il y a vraiment beaucoup de gens qui souffrent du nouveau gouvernement, mais on va certainement voir se dégager de nouvelles tendances ces prochains mois.

Je trouve que les gens en font beaucoup trop concernant la pseudo-importance des syndicats. Car malheureusement, on voit déjà bien à quel point il y a une désaffection des salariés de ces mouvements. Il suffit de laisser aller les choses, et bientôt nous serons aussi dépourvus que dans ces pays que nous admirons tant. Je ne suis pas pour autant un grand adepte des syndicats, et surtout pour en avoir vu diverses manifestions, plus ou moins positives. Comme toutes les organisations, et même plus globalement, j’affirme que « le pouvoir corrompt », et qu’un syndicat n’est actif et utile que lorsqu’il est en minorité, que lorsqu’il doit se battre pour vivre et pour arracher quelques avancées sociales.

C’est toujours pareil, les extrêmes se rejoignent… Le tout patronal et le tour syndical c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Le syndicat de ma boite précédente était un organe essentiel à la vie de l’entreprise, et il ne s’agissait que d’une poignée de militants engagés, altruistes et motivés. On pourrait alors les croire peu représentatifs des salariés, mais les élections étaient bien là pour démontrer l’exact opposé. Malgré très peu d’engagements visibles, les gens avaient confiance et n’hésitaient pas à recourir à eux en cas de pépins.

J’ai aussi connu l’extrême opposé, dans une grande entreprise française où tout une partie est tenue d’une main de fer par le « syndicat ». C’est alors une organisation qui reprend toutes les valeurs patronales mais dans un autre cadre. Là-bas, on est saqué si on ne prend pas sa carte, et si on ne fait pas grève, alors on n’a pas d’augmentation. On peut même être harcelé, et être poussé à demander une mutation. Eh oui… Le pouvoir par essence ne rend pas les gens vertueux, au contraire, même avec les meilleurs intentions aux origines.

Concernant les fonctionnaires et leur légendaire implication laborieuse, je connais des gens qui n’en foutent pas moins, pas plus, et qui sont dans des boites privées. Il y a aussi de super cadres de la mort qui remuent de l’air pendant leur onze heures par jour de présence inutile… Et des gens motivés, bosseurs et intelligents, on en trouve dans les deux camps.

Pourquoi est-ce que je vous parle comme cela ? Ah mais c’est bien évident, vous savez comme c’est atavique ce genre de choses. Mon père était agent EDF, il a 57 ans, et est donc retraité depuis deux ans. Il a passé sa vie à monter à des poteaux électriques, à creuser des tranchées, à souder des conduites de gaz. Et ne vous en faites pas, il mourra bientôt, trop usé par ces activités éreintantes et qui l’ont laissé aujourd’hui sur le carreau. Je me souviens qu’en 1995, il a fait grève pendant trois semaines. Je me rappelle que ma mère était contre. Pas contre le mouvement, mais contre le fait qu’un quart de salaire n’était pas compatible avec les traites de la maison. Et Noël fut bien maigre cette année. Il a fallu quelques temps pour s’en remettre de celle-ci. En 1999, pour la tempête, il était là aussi. Dehors, jour et nuit pendant une semaine, pour rétablir le courant, et par soucis de son métier qui consistait à assumer un service publique.

Pourquoi s’en prend-on aux cheminots ? Ok pour Sarkozy et le gouvernement je comprends. Qu’ils veulent zapper ces singularités, c’est compréhensible. Mais les gens que j’entends qui gueulent sur l’injustice de cette situation, et sur le fait que nous devrions tous être logé à la même enseigne. Mais pourquoi niveler vers le bas ? Est-ce que les cheminots ou les agents de la RATP sont les nantis du pays ? Vraiment ? Est-ce qu’on veut revaloriser leurs salaires pour ces avantages qu’ils perdent ? Et qu’on ne me parle pas de solidarité, alors que les demandeurs sont ceux qui veulent payer le moins d’impôt possible !

Et puis franchement, je comprends que l’âge de la retraite pose un problème financier mécanique et mathématique. Mais est-ce que vous avez beaucoup vu de gens de 65 ans travailler autour de vous ? Eh bien, je ne sais pas ce qu’ils font, car moi je n’en ai (presque) jamais vu. Et par contre, j’ai connu des gens de 50 ans au chômage et inemployables. Il faudrait peut-être aussi répondre à cela, avant de rallonger les années de cotisation.

En outre, j’ai l’impression que l’on a du mal avec le fait que des ouvriers ou des employés « manuels » aient certains avantages, comme s’il fallait seulement être blindé de thune pour en avoir profité toute sa vie, et continuer après à la retraite. Or, je ne crois pas en cette inégalité salariale, et surtout parce qu’elle correspond à une inégalité sociale.

Et c’est là un autre de mes leitmotivs (je sais, je suis taré) : l’objectif est t-il que les pauvres restent pauvres et sans accès à la culture et la progression sociale, tandis que les riches restent riches, et se réservent l’accès à l’éducation et aux postes d’encadrement qui vont avec ?

Les cadres engendrent des cadres, et les ouvriers engendrent des ouvriers. Il n’y a qu’un prolo comme moi, seul exemplaire de sa famille a avoir mené des études supérieures, pour bien m’en rendre compte. Et surtout se rendre compte de cette supercherie qui vise à faire croire aux gens de ma classe, que les études ne sont pas pour eux, que les « bons jobs » ne sont pas pour eux non plus. Et ça ne fonctionne que trop bien… Or quiconque a traîné un peu ses guêtres dans les « écoles » sait que c’est accessible à peu près n’importe quel teubé qui fournit deux trois efforts (ou bien à un « fils de » qui n’a pas le choix).

Quel est le rapport avec la choucroute ? Oui bon ok, j’admets que je m’éloigne, mais pas tant que cela. Car ce que je sens aussi dans cette politique et cette direction que nous prenons, c’est que la société se prive de plus en plus de l’ascenseur social, et surtout de celui qu’on trouve dans l’entreprise. Tout est fait pour qu’on se recloisonne et qu’on se remette dans nos bonnes vieilles castes du 19ème siècle, et ça me fout la gerbe. Et ces luttes sociales sont implicitement liées à ce dont je parle. Le CE de mon père par exemple a été un véritable « révélateur » pour moi, le catalyseur aussi de mon intérêt pour la culture, ce qui m’a permis d’aller en vacances tous les ans, au ski aussi et à l’étranger en voyage linguistique. Et le théâtre et les livres, (et le sport beeeerk,) et tant de choses encore qui ont participé à mon « émancipation », des choses qui ne m’étaient pas accessibles sans cela, sans cet avantage, sans ce privilège. Eh bien aujourd’hui, la majorité des gens trouvent que c’est « injuste », et que cela ne devrait plus être. D’ailleurs, ce même CE est sur la sellette et a déjà perdu une bonne partie de son financement. Si on veut accéder à cela, il faut payer, il faut en avoir les moyens !

Enfin, je n’oublie pas d’où je viens.

Post-Scriptum : Désolé pour le galimatias, c’est terrible. Promis, je ne reparle plus jamais politique. :mrgreen: Asinus asinorum in sæcula sæculorum.

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  • han mais toi tu sais que je t’aime ?
    c’est le meilleur article que j’aie lu sur le sujet. C’est sensible, personnel, et très juste ! Le bon sens à parlé :ok:

    MERCI à toi :love:

  • Je ne crois pas qu’on se plaigne des syndicats : j’entends souvent l’exemple de l’Allemagne où le taux de syndicalisation est plus important que chez nous mais ils sont moins politiques et plus constructifs…

    Pour l’accès à la culture, il y a des bibliothèques municipales -plus ou moins fournies certes- un peu partout. Pour le prix d’un maxi-best-of, tu peux accéder à des bibliothèques parisiennes. Là encore, ça ne résout pas tout et j’ai peut-être une vision idéaliste, mais je crois qu’il ne s’agit que de volonté.

  • “je suis d’accord avec la vision de l’entreprise comme outil de production ayant pour principal objectif de maximiser son profit, et celui de son actionnaire”, en gros, tu es d’accord avec tout ce qui conduit au désastre financier que le pays connait aujourd’hui. Et tu défends pourtant l’inverse. Ou comment ménager la chèvre et le chou quand on veut défendre la veuve et l’orphelin mais qu’on prétend qu’il est normal qu’on les prive de leur pain quand le meunier aura pris tout le grain qu’ils ont fait pousser.

  • Matoo,
    Si tu ne parles plus de
    poiltique, parle encore, comme tu le fais ici, de la vie !
    Merci pour ce message très clair.
    Et merci pour le lien avec les chiffres réels de la SNCF…

  • Euh… bientôt une MatooTélé ? ça nous changerait des conneries que l’on peut entendre et lire à longueur de journée.:eek:

    Merci du post en lien sur Songe.

  • le probleme étant que l’on voit toujours ce qui va mieux chez l’autre, on trouve toujours plus verte l’herbe dans la prairie d’à coté.
    je suis tout a fait d’accord sur le principe de dire que les gens qui ont eu un travail penible toute leur vie, merite de pouvoir se reposer plus tot.

    l’entreprise étant l’ascenseur social d’avant, c’est vrai, mon grand père a commencer comme laveur dans une brasserie, et a fini patron de cette brasserie (brasserie = fabrique de bière)

    aujourd’hui, si tu commence ouvrier, y a peu de chance que tu finisse cadre…

    je suis un peu dans le même cas, le seul a avoir fait des études sup, et c’est là que l’on se rend compte de plein de choses.
    mais bien souvent on cherche a te mettre a part car tu n’es pas de la même origine que les autres…

  • Bravo & merci
    Redire l’importance du service public
    Marre de ce lavage de cerveau en permanence
    Propagande TV sur credo liberal posé comme la vérité vraie
    Tous à la manif
    Bises
    nb : reparle de politique quand tu veux

  • Merci pour ce témoignage et cette analyse.

    Les cheminots utilisent leur métier pour faire pression et faire changer les choses. Les députés font exactement la même chose, ils ont changé leurs régimes de chômage pour y avoir le droit pendant 5 ans (une mandature tu bosses, une mandature tu touche le chomage), ils ont un régime spécial de retraite extrêmement avantageux (ils cotisent 6 fois moins que dans le privé).

    D’ailleurs, si tu demandes à tes collègues s’ils préfèrent faire cheminot ou député, tu devrais avoir des réponses assez tranchées :)

    Axel

  • Vois-tu Matoo, mon père à moi il bossait dans une usine (de voitures) et ma mère faisait “femme au foyer”, donc aucun fonctionnaire ni conducteur de transport en commun en vue (je n’en suis pas non plus). Pour autant j’aurais aimé être capable d’écrire un billet comme celui-là. Il fait du bien à lire dans un monde où la victoire de ceux qui sous couvert d’être des “winners” profitent de la société telle qu’elle est, est si absolue que ceux d’en bas en sont réduits à se “taper” les uns sur les autres (usagers contre grévistes par exemple) alors qu’au fond ils ont le même combat.
    Comment dit-on déjà, en latin, “diviser pour régner” ?

    PS : Moi aussi je suis mal à l’aise avec la politique, bien que plus âgée que toi, toujours ce sentiment d’être arrivée “trop tard dans un monde trop vieux”.

  • Cher Matoo, j’ai préparé un post à ce sujet qu’au final je n’ai jamais publié. Un jour peut être. Quoi qu’il en soit, je me posais une question existencielle : “En quoi le recul est il signe de modernité?”

    Entendre des employés du privé râler et insulter (sisi) des employés du public pour leurs “avantages” me dégoute.
    Nous devons lutter pour généraliser les avantages, pas pour enlever ces avantages à ceux qui les ont, car ils l’ont mérité.
    Quand j’entends parler de “fainéants qui jouissent de la prise en compte de la pénibilité du travail”, venant de personnes assises derrière un bureau et estimant leur travail “pénible”, je suis écoeuré.
    Malheureusement, nos cris, nos explications sont noyés dans une mer d’égoismes et de jalousies (pendant l’élection, les gens ne demandaient ils pas à ce que l’etat ne distribue moins d’allocations, car tout un chacun n’en bénéficiait pas?)

    Merci Matoo d’avoir abordé ce sujet avec excellence. Apprête toi à déchainer les passions :lol:

  • Au sujet des cheminots, ce qu’on ne dit pas assez (et que probablement on ne les laisse pas dire assez eux-mêmes), c’est qu’ils ont déja payé pour tous ces ” privilèges”. Ils ont cotisé plus cher, sur un salaire plus maigre que les autres, et la contrepartie qu’on leur a donné c’est de pouvoir partir plus tôt en retraite. Alors maintenant que l’état se rend compte qu’il n’a pas su gérer ces cotisations supplémentaires et que la balance est quand même déficitaire, il voudrait retirer aux cheminots cette contrepartie ? ce sont des methodes de truands.

    ça me fait penser aux indiens d’amérique qui ont signé des traités un peu beaucoup poussés au derche, en acceptant d’être déportés dans des zones désertiques parce que l’état s’était engagé à leur fournir de la nourriture. Une fois arrivés là bas, l’état à dit : bah finalement, votre transport nous a coûté trop cher. Alors pour la nourriture, ça ne va pas se faire :salut: … :eek:

    Et puis ce que disent beaucoup de commentateurs est vrai : s’il y tant de privilèges chez les cheminots, pourquoi est-ce qu’ils ont du mal à recruter ? :doute: Non, franchement, ceux qui colportent ces rumeurs de privilèges n’ont rien dans le citron :mur: :mrgreen:

  • Merci Matoo pour cette analyse qui recadre un tant soit peu le débat. Continue tant que tu veux ces analyses politico-émotionnelles. Par contre, si je peux me permettre, tu devrais vraiment arrêter le bricolage parce que mouahahahahahaha :lol:

  • salut matoo, très intéressante l’analyse, même si elle mélange un peu tout (ah la bonne soupe de maman). Je suis globalement assez d’accord avec toi, et tu relances le débat de manière un peu différente. Le problème, dans la grève actuelle, c’est qu’elle touche un service utilisé par bon nombre d’entre nous. Si elle était menée par d’autres, on n’aurait jamais autant débattu…Bises! :salut:

  • En ce moment pour aller à pont de saint cloud je prends le métro ligne 1 jusqu’à la défence puis le T2 qui circule normalement. Avec le trajet à pied Répu-BHV j’en ai pour un peu moins d’1h30.
    Sinon je pense tester le bus 72 (pont de saint cloud-hotel de ville) qui est en 3 bus sur 4

  • My mother est allé participer a la manif stop la greve…
    Elle a du s’y rendre en taxi du coup, à cause des greves. La pauvre ! :o)

    Mouarf.

    J’observais du haut d’un balcon de la place de la république cette réunion d’anti-gréviste, et j’observais ma mère et ses copines s’y rendre joyeusement. Petite foule de vieux bourges au relants tatchéristes… Je savais pas si je devais rire ou pleurer.

    Mais j’ai décidé de rire de cela, tellement cette petite manif était pathétique.
    Néanmoins elle me faire bien rire ma maman.

  • Matoo, cela fait un bien fou de lire ce billet !
    Après les conneries que j’entends dans la journée au travail, cela me remplit d’aise. N’ayant pas le courage, ni le temps et l’énergie de batailler verbalement avec certains collègues, je me sens quand même mal à l’aise…
    Je leur dis toujours : mais qui vous a empêchés d’aller travailler là-bas vous aussi ?

    Et surtout, j’aime ta conclusion : je n’oublie pas d’où je viens. Moi non plus.

    Encore merci. Et ne te lasse pas d’écrire sur ces sujets je t’en prie.

  • C’est revigorant de lire ce genre de billet. surtout continue, et tu n’es pas seul à penser ainsi… même si ça belle lurette que le prolétariat a disparu (comme l’entendait la gauche il y a plus de 30ans ).

  • Je poste une deuxième commentaire pour vous dire à tous merci pour vos commentaires car même si je ne suis pas gréviste, je suis cheminot et j’en ai marre d’entendre autour de moi que je suis un privilégié. Ca fait du bien de lire des commentaires de gens qui pensent autrement.

  • Décidément une belle unanimité. Je sens les coups tomber sur moi après ce poste.
    Pour répondre à Matoo sur le 13ème mois. Présenter le 13ème mois comme un avantage est un peu fallacieux car dans les entreprises, les salaires sont calculés en annuel. Les RH minorent donc le salaire mensuel s’il est basé sur 13 mois. J’ai récemment été muté dans une filiale d’un même groupe ce qui m’a fait changé de convention collective. Je suis passé de 13 à 12 mois et pourtant mon salaire n’a pas été diminué (ni augmenté). Etait-ce donc un avantage ?
    Le temps des employés de banques payés sur 16 mois est révolu depuis une bonne 20aine d’années.
    Ensuite il est souvent opposé les gens du privé qui taperaient sur les privilégiés du public. Mais Matoo, que viens-tu de faire en juxtaposant d’un coté les mots ‘capitalisme à profit’ et d’un autre coté en montrant la dévotion de ton père après les tempêtes de 1999. Tu crois que les employés des autoroutes se la coulent douce quand il neige un 25 décembre ? Le monopole du dévouement à sa mission n’appartient pas seulement aux employés du service pulic.

  • Bravo Matoo et merci pour cette sincérité et tout ce bon sens : ouf , quelqu’un l’a déjà écrit… mais je le pense vraiment : cela fait du bien de te lire . Merci aussi à Samantdi qui a donné ce lien !

  • Tout ça est bien posé et finalement, qu’on soit d’accord ou pas, donne à réfléchir sur la manière dont on débat sur le sujet. Mais pour être tout a fait honnête, y’a quand même un truc qui me…. grrrr…. “le respects des hommes, de l’environnement, du tissu économique et social local…” faut arrêter… les salariés, les syndicats et l’Etat n’en ont pas le monopole. “Patron=Tôlier”, ça commence à être lourd et faire vieillot, non ? Y’a aussi une majorité d’entreprises dans lesquelles ça se passe bien, dans lesquelles le seul profit n’est pas la priorité, dans lesquelles le patron a, la plupart du temps, un historique de salarié, et dans lesquelles on commence à être dépassé par ce clivage patron/salarié. Les temps changent, la plupart des entreprises et des patrons a conscience que leur réussite est directement le fruit du travail de ses salariés.
    Penser que les cheminots sont des privilégiés n’est pas con, puisqu’il ne s’agit pas, là, de réfléchir ou d’avoir une quelconque conscience des choses. Penser ça, c’est juste plouc. Comme c’est plouc de penser que le fonctionnaire planqué voit la vie en rose. Etre secrétaire comptable à la Banque de France, ne rien glander de la journée (oui, ca existe !) et se demander à quoi on sert… c’est juste plouc de penser que c’est enviable ! Les avantages du fonctionnaire existe, bel et bien, et surtout dans le fait de ne pas avoir à craindre la perte de son emploi, mais ces avantages sont loin d’être indécents ! Il faut niveler par le haut !
    Alors, salariés du privé, soutenez la grève ! Et fonctionnaires, soutenez les salariés du privé qui n’ont pas la chance de pouvoir exercé ce droit !

  • Je vais créer une banière “blog sans grève”, réservée aux blogs qui ne parlent pas de la grève. Parce que bon, je lis comme je bois: pour oublier.

  • Et ben, on apprend plus sur l’actualité que les médias ne montrent pas ici, ils préfèrent les chaispluscombien km de bouchons, et on a un très bon post. Merci Matoo!

  • Mikem> Si je suis contre la caricature du côté salariat, je le suis aussi du côté du “tôlier” comme tu dis. De la même manière que je raconte deux expériences du syndicat totalement opposées, on a tous des histoires de connard de boss, et pire (!!), mais aussi des chefs d’entreprises responsables, adorables, compréhensifs, justes et empathiques, et même grave sexy. :ok:

    Par contre, on a tendance à globalement expliquer les crises par le poids des salaires et des coûts sociaux (notamment lié à une rude concurrence internationale), et en culpabilisant les salariés. Alors qu’une autre explication ça pourrait aussi être une mauvaise gestion, des produits dépassés, mal positionnés, une stratégie commerciale déficiente, des débouchés mal gérés, une marge stupidement bouffée etc. Bref, un problème qui viendrait aussi du haut…

    (Bon je digresse encore, je suis incorrigible !!!)

  • Pour bien planter les choses, celui qui écrit a fait 8 ans d’études, puis a galéré 8 autres années sur des CDD avant de décrocher un CDI il y a 2 mois…

    Elle répond à quoi cette grèvre finalement? A une volonté de changement de la part d’un gouvernement (de droite, soit, mais parce que la gauche est bien contente de ne pas faire ce sale boulot) pour adapter des régimes créés pour la plupart il y a 40 ou 50 ans et qui ne correspondent PLUS DU TOUT à la situation économique actuelle. Et c’est ça que les grévistes refusent en masse: l’inévitable adaptation. Struggle for live. Tu évolues ou tu disparais. C’était vrai avec les dinosaures, c’est également vrai avec les masses laborieuses… Et TOUT LE MONDE est coupable: les ouvriers sont les premiers à se jeter sur les lecteurs DVD chinois à 30 euros qu’on leur propose chez Carouf’ ou les Logan roumaines, creusant par la même leur propre fosse du chômage…

    On peut se plaindre en défilant dans les rues que “c’était mieux avant”. Mais ce n’est pas vrai. C’était différent mais sans doute pas mieux. Le progrès a un coût et à moins de tourner le dos à la société capitalistique où on mesure ce dernier à l’aune d’un pourcentage du PIB, ce coût ira croissant. Bref, on ne peut pas réclamer le beurre et l’argent du beurre: les DVD à 30 euros et la dolce vita…

    Perso, je me contente du cul du crémier! :langue:

  • Tiens encore ma mere, hier elle allait à l’opéra bastille et elle était révoltée :

    Les grevistes avaient changé leur fusil d’épaule au dernier moment sur la ligne 9, en modifiant au dernier moment le rythme d’arrivée des trains
    Les costumiers et ceux s’occupant des décors faisaient greve : ma mere allait tt de meme a bastille par solidarité pour les chanteurs…

    If they continue I’ll take my gun ! texto ! hum, moarf…

    Bon, il est vrai que pour les décors d’opéra, les travailleurs d’autrefois montaient les décors à la main alors que maintenant, un petit coup de poulie et hop, dans le genre travail pénible, c’est un peu passé depuis mais bon…

    Ma mere est fermement décidée d’en finir avec ces merdeux du pouvoir public. j’ai un peu peur pour sa santé mentale.

    Personnellement je ne suis pas affecté par les greves, mais je sens que c’est davantage un combat lié a un clivage gauche droite et aux recalés du vote présidentiel, mais bon, on changera pas les céfrans lol…

  • Je ne lis pas les commentaires car il y en a de trop !!!
    Mais par contre j’ai lu l’article. Sois je n’ai pas compris sois tu le contraire toi même. D’un coté tu dis que l’on veut cloisonner en entreprise et empêcher l’ascenseur social et de l’autre tu dis que n’importe quel teubé peut faire des études. Qui veut faire croire tout cela ? Je n’entends personne dire cela. Ma mère emenait les vaches au champs jusqu’à 20 ans !!! et aujourd’hui est simple employée dans une quincaillerie depuis plus de 30 ans et pourtant mon frère est professeur, moi je suis devenu cadre en entreprise et pourtant je n’ai pas fait d’études pour et aujourd’hui je crée ma boite. Il est où le cloisonnement ? Il y a simplement que chacun doit se donner les moyens de réussir.

    Ensuite tu as parlé de ton père et je serai bien triste pour toi si effectivement il décédait précocement à cause de son travail passé. Mais est-il le seul a avoir eu un travail harassant dans sa vie ? Je ne le crois pas : le maçon, les ouvriers de chantier, le serveur dans un restaurant qui commence à 10h et qui finit à 2h du matin avec une coupure au milieu, etc… Une étude européenne sur tous les métiers existants aujourd’hui a déclaré que le travail le plus dur physiquement et moralement était aujourd’hui d’être télé-opérateur. Pourquoi ? parce que le système de fonctionnement de ces boites est simple. Pour éviter que chaque télé-opérateur de ne perde une minute à attendre un appel, ils ont jusqu’à 15 produits à gérer en même temps. Ainsi, ils peuvent répondre à un appel sur des informations sur un produit et se faire démolir la gueule la minute qui suit en répondant à un client mécontent d’un FAI, puis la minute d’après d’un client d’un banque, etc… Sur 7h quotidien de travail, ils ont réellement 5 minutes d’inactivité !!! Tu connais beaucoup de boulot où tu es à 100 % du début à la fin ? où ton bosse passe derrière toi toutes les 10 minutes parce qu’il y a 200 appels en attente ou alors parce que tu ne vends pas assez de forfait ou services en parallèle ?

    Et oui, on aurait pu croire qu’ils se la coulaient douce assis sur leur chaise avec leur ordinateur, la climatisation bien à l’abri des intempéries. Comme quoi…

    Donc oui je ne remets pas en cause que ton père puisse décéder plus tot et je le déplore mais il ne faut malheureusement pas croire qu’il est le seul. La grande différence c’est que, comme tu le dis si bien tu as eu les autres avantages à cotés, choses qui sont loin d’exister dans toutes les boites du privée et encore moins au niveau d’EDF. Certes le CE d’EDF est paradoxal puisque l’on sait que la gestion et le financement ne serait pas très clair… Mais voila, il y a eu des contre-parties qui sont loin d’exister pour les autres.

    Donc oui aujourd’hui il y a un nivèlement qui est demandé par la majorité des français et malheureusement elle se fait par le bas puisque tout le monde sait qu’il serait suicidaire de le faire par le haut tant notre système actuelle est déjà déficitaire.

  • @Atypik : ça, c’est ce qui s’appelle justifier les conditions de travail déplorables des uns en invoquant les conditions de travail déplorables des autres.
    Rhétorique archi-connue qui une version alternative encore plus souvent employée : justifier ses propres fautes en invoquant celles des autres.
    Le degré zéro du discours.

  • Tout pareil,
    Chez moi (milieu rural, parents artisans) pas question de faire des études, ça sert à rien !!
    Résultat: jobs en jobs, BAC en cours du soir à 25 ans, et j’attaque ma dernière année de licence en ce moment.
    Ce qui me fait marrer, c’est que personne chez moi n’a changé son fusil d’épaule.
    Les classes moyennes ne voient pas l’interêt des études et ça arrange tout le monde.
    A ceux qui pensent que ce n’est qu’une question de volonté, je me contente de répondre que la volonté n’est pas inée, le gout d’apprendre, ça se transmet ! Quand tes proches ne l’ont pas, tu fais comment?

  • Atypik > KA a raison.
    Les maçons n’ont pas les mêmes avantages que les cheminots, or l’employeur des cheminots (l’état) lui accorde le fait que leur travail est pénible. Si les maçons ou les télé-opérateurs (justement ce qui est écrit sur ma fiche de paie, mais passons) ont un travail pénible mais non reconnu comme tel, est ce la faute des cheminots?
    Non.
    Est-ce parce que les cheminots ont un travail reconnu comme pénible que les maçons et les télé-opérateurs doivent se sentir lésés?
    Non. Car ils n’ont pas le même “patron”.
    C’est comme si j’allais voir le PDG d’une société pour lui dire “Hep monsieur, vous savez qu’il y a des boites qui n’accordent pas tous les avantages que vous accordez, avec des salaires inférieurs à ceux que vous pratiquez, alors supprimez vos avantages et baissez les salaires, vous aurez un meilleur bilan à la fin de l’année”.
    C’est complètement malvenu. Ou alors tu prônes le fait de supprimer toutes les conventions collectives et de les remplacer par une seule, la moins avantageuse de toutes? Comment justifier une avancée sur la base d’un recul sélectif qui ne touchera pas ceux qui “profitent” le plus? C’est sûr, ils auraient dû se “donner les moyens de réussir”, de faire des études, “comme tout le monde”, et de ne pas faire ce qu’ils font…
    M’enfin, comparons ce qui est comparable.
    Pourquoi rien n’a été fait pour s’occuper d’abord des élus et parlementaires par exemple? Leur travail est il si pénible, à eux qu’il leur faille autant “d’avantages”?

    Bonne soirée et félicitation pour ton parcours qui ne peut que forcer l’admiration (mais pas la jalousie :))

  • @Steppen. On pourrait reprendre ton argument à l’envers: Ne serait-il pas non plus malvenu qu’un employé aille dire à con patron: “Hep, M’sieur, vous savez qu’il y a des boites qui accordent bien plus d’avantages que vous accordez, avec des salaires supérieurs à ceux que vous pratiquez, alors on veut les mêmes, allez, hop hop!” La réponse du patron serait: et bien, si vous n’êtes pas content, allez voir ailleurs si c’est meilleur! Et en l’occurrence, c’est ce qu’est en train de faire l’Etat Patron. Et c’est son droit puisqu’il a un déficit d’exploitation de 40 milliards d’euros… Alors, d’accord, le service public n’est pas une entreprise comme les autres… Sauf que je reste persuadé que certaines tâches (en dehors de la santé et de l’éducation) pourraient être mieux gérées et à moindre coût par le privé.
    Ceci dit, ce qui me gêne singulièrement aux entournures, c’est quand l’Etat Patron décide de réfomer le régime de retraite de certains (SNCF…), mais pas d’autres (députés, pourtant largement plus déficitaire en proportion!), ou que malgré un déficit de 40 milliards, il “donne” 10 milliards à la frange la plus riche de la population: Ca, OUI, ça mérite une VRAIE grève…
    Mais, de grâce, assez avec “la lutte des classes”… :berk: J’en ai nerf marxo-léniniste droit qui me démange….

  • J’aprécie ta modération. Je suis surpris quand tu dis que tu n’a jamais vu de séniors travailler c’est courant au japon aux USA et beaucoup moins loins en Grande Bretagne. Proche de moi je connais des gens agés qui travaillent et pour certains sont à la fois heureux et productif mais ces personnes sont des patrons ou anciens patrons d’entreprises parfois importantes (dont un très actif à 80 ans dans les nouvelles énergie) qui ont beaucoup travaillé toute leur vie mais attention pas à des tâches physiques. Plutôt que d’imaginer une égalité pout tous (l’égalité concepte stupide ) et ne réfléchir qu’en terme d’entreprise (comme si toutes les tâche dans une même entreprise étaient toutes aussi pénibles ou valorisantes). Il me semble qu’il faudrait résonner par poste et offrir selon les postes une possibilité de partir à la retraite à des ages différents selon la dureté du travail dans ce poste dont la pénibilité devrait être régulièrement évaluée car pour une même tâche les conditions de travail évoluent dans un sens ou dans un autre selon la conjonctures et les modification des techniques et parfois de la science.

  • Très joli post Matoo…

    Juste un petit commentaire en passant : l’âge moyen de départ à la retraite (ou d’arrêt du travail) est de 57,5 ans dans le privée… parce que les patrons licencient les plus âgés qui ensuite galèrent un maximum pour retrouver du travail, lorsqu’ils en trouvent…

    Vous connaissez beaucoup de gens de nos jours qui a 40 annuités à 57,5 ans ? Moi pas…

    Alors Parisot et consorts vont bien soutenir le gouvernement pour que ça passe à 41 l’an prochain, puis à 42. Par contre, je doute qu’ils cessent de remplir leur charrettes de leur salariés les plus âgés, plus expérimentés certes, mais en général mieux payés que les jeunes…

  • parler politique de temps en temps, ça n’est pas sale cher Matoo … bien vu ton post. Ca rassure de lire ce genre de texte de temps en temps

  • Bon, perso, basta de ces histoires de régimes spéciaux, rien à battre. En revanche, je ne soutiendrai jamais mais alors jamais les cheminots et autres fonctionnaires, pourquoi ? Parce que nous, dans le privé, nous n’avions pas le pouvoir de bloquer la france quand quand on nous a balancé notre réforme des retraites et nous aurions bien eu besoin d’un coup de main pour râler et dire que nous trouvions cela injuste.
    je ne soutiendrai pas non plus les fonctionnaires et consorts pour le calcul des retraites et je n’aborderai pas le mode de calcul car là, je deviendrai encore plus méchant !
    jamais je ne trouverai normal qu’il y ait autant d’écart entre privé et public et quand il fallait descendre dans la rue pour nous soutenir, nous gars du privé, pas un n’a bougé le petit doigt !
    je me plais à imaginer que si nous avions reçu du soutien pour bloquer la france, le gouvernement aurait changé et nous aurions eu un système équilibrant ce que l’on voulait réellement, mais bon, chacun défend son steack !

  • “Mon père était agent EDF, il a 57 ans, et est donc retraité depuis deux ans. Il a passé sa vie à monter à des poteaux électriques, à creuser des tranchées, à souder des conduites de gaz.”

    Respect pour le travail fourni par ton père durant toutes ces années. Et les autres??? Les conducteurs de PL? Les marins? Les constructeurs de digues? etc… Pourquoi cette focalisation? Au fond, est ce que le fait de creuser une tranchée pour y planter un pilône ca ne ferait pas tout simplement parti des missions naturelles à accomplir par les agents en questions? A vous lire on a l’impression que le service public c’est comme sacrifice quotidien. Encore une fois et les autres professions???

  • On s’en moque des grèves on n’en fiche lorsque l’on habite la campagne on a d’autres choses à faire jamais vous ne verrez un cultivateur faire grève mais pourtant cela ne serait -il pas genial .
    A Paris vous n’auriez plus de blé,de fruits , de tout ce que vous donne la terre .
    Je regrette mais pour mon exploitation j’ai le niveau bac +5 . Mais il a fallu travailler dur mais ceux qui font grève je les méprise profondément ils font ce qu’ils veulent mais pour la télévision mais le soir elle n’est jamais allumé, alors qu’ils fassent encore grève . Lorsque j’ai fait mon stage au canada il est vrai qu’il est plus agréable de pourvoir prendre l’avion .
    Mais vraiment vous ne croyez pas que les jeunes qui sont dans des universitées ont besoin de faire grève .
    Moi j’appelle cela des gens foutrent
    A bon entendeur salut

Répondre à L'Arno qui n'a pas le temps de lire ton blog dans la journée, lui ! Annuler la réponse

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