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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Jeanne Cherhal, « Piano Solo » à la Maroquinerie

Je suis un grand fan de Jeanne Cherhal, mais je n’ai pas vraiment le réflexe d’aller voir les artistes que j’aime en concert. Il faut vraiment que je change cette mauvaise habitude. A. m’avait raconté à quel point Cherhal était géniale en concert, mais nous n’avions même pas pris de places. Et puis, par un complet hasard , une amie a pensé à nous pour nous revendre des places de deux autres copains qui ne pouvaient plus y aller. Alléluia ! Car ce vendredi soir en compagnie de Jeanne Cherhal est certainement un des meilleurs moments de ces dernières semaines.

C’était très spécial pour la chanteuse puisqu’il s’agissait de l’ultime concert de sa tournée (depuis 13 mois apparemment), et qu’elle nous donnait ce spectacle simplement accompagnée de son piano. Ajoutez à cela une petite salle à l’ambiance particulièrement intimiste, et des fans de chez fans qui étaient là pour profiter à 100% de ces moments privilégiés avec cette femme d’exception.

Autant j’aime beaucoup l’artiste et ses albums, dont certaines chansons sont des monuments cultes pour moi, autant je ne me doutais pas non plus de ce que j’allais découvrir à cette soirée. Et évidemment, à 5 mètres de moi, c’était encore plus fort et percutant. Alors qu’on pourrait croire qu’elle a tiré des larmes de son public, en fait elle a plutôt suscité d’incroyables crises de rigolade. Car Jeanne Cherhal est une boute-en-train de première, qui se marre tout le temps, ne se prend pas au sérieux, et nous a concocté pendant ce concert blagues sur blagues. Déjà, elle nous a tout de suite mis dans le bain en prévenant qu’elle voulait se faire plaisir, et qu’elle allait chanter des vieux trucs et même des trucs inédits, donc elle aurait sans doute, dans les deux cas, besoin de ses antisèches.

Nous avons eu droit à un concert incroyable… Je suis incapable d’exprimer à quel point j’ai pris plaisir à assister à cela. Déjà, elle chante merveilleusement bien en live, et elle jouait en même temps donc, tout en maintenant un lien continu avec le public. Elle a raconté des anecdotes, mais surtout elle a raconté ses chansons, est revenu sur de vieilles mélodies, des standards que toute la salle fredonnait, des reprises surprenantes et des blagues aussi énormes que tordantes. Bref, l’image de cette jeune femme pleine d’énergie, de créativité et de talent.

J’aime tellement l’humour qu’elle instille dans ses chansons-anecdotes, mais aussi ses textes poétiques et touchants, ou bien encore ses penchants féministes et militants. Du coup, nous nous sommes tous énormément amusés, et apparemment Jeanne Cherhal aussi. Il faut dire que le public était conquis d’avance, et n’avait pas besoin d’être tancé pour répondre aux taquineries ou exigences de la chanteuse.

Ma seule petite déception, c’est qu’elle n’a pas chanté ma chanson préférée. Il s’agit d’une chanson que j’ai d’ailleurs déjà évoquée ici, et qui illustrait (et donnait son titre) à un de mes posts. Une superbe chanson très personnelle et dont les évocations me parlent énormément : La Station.


Jeanne Cherhal – La Station

Mais nous avons eu droit à une bonne partie de son répertoire, et quelques nouveaux titres qui promettent encore un album de grande qualité (surtout cette chanson sur son aventure avec son boucher… et un porc vivant accroché dans la chambre froide qui s’est mis à bouger et crier pendant qu’ils baisaient… en gros. Arffff.). Et si je dois retenir un morceau du dernier album qu’elle a superbement interprété ce soir là, je pense que c’est « Le tissu ». J’aime beaucoup cette chanson qui évoque le voile en racontant une anecdote, dont la chute est fascinante et très « Jeanne Cherhal ».


Jeanne Cherhal – Le tissu

Elle m’a bien redonné du baume au coeur en tout cas, et pour ça JE lui dis merci.


Jeanne Cherhal – Merci

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  • Un grand souvenir quand je l’ai vu à Cergy St Christophe, avec Vincent Delerm; tous deux simplements accompagnés de leur piano.
    Petite salle, vraie intimité et grand concert.
    J’aurai bien aimé être à la maroquinerie aussi…

  • Un jour il y a deux ou trois ans, un copain m’appelle : il avait eu deux invitations pour un concert au Zénith le soir-même et tentait donc d’en faire profiter quelqu’un. J’avais dit oui sans trop me soucier de qui c’était (pas le copain, l’artiste). D’ailleurs j’ai oublié. Un chanteur français pas mal mais qui ne m’a laissé aucun souvenir concret. En revanche on avait été épatés par la première partie. Une présence. Des textss drôles. . On s’était dit que la petite ou plutôt la grande dame promettait bien.
    En rentrant on s’était précipités sur nos claviers pour voir qui était cette inconnue si talentueuse, et si on pouvait se procurer ses CD.
    On s’est aperçu que l’inconnue ne l’était pas, qu’elle s’appelait Jeanne Cherhal et qu’elle avait déjà plusieurs disques à son actifs..
    C’est ce jour-là qu’on a su qu’on était définitivement de grands découvreurs de talents confirmés (ce n’était pas notre premier essais ; l’expression est de lui -).

    Depuis, on est allés une fois à un concert d’elle toute seule et où Higelin s’était pointé, il y avait eu un moment magique avec ces deux-là.

    Cela dit je l’écoute peu parce que comme j’écoute en écrivant, j’ai du mal avec les chansons françaises textées, elles créeent des interférences.
    (sauf quand je finis par connaître par coeur, auquel cas c’est intégré au titre de mélopée et les mots perdent leur effet secondaire gênant)..

  • C’est l’enfant de la misère,
    Qui est passée près de vous,
    Qui ne reçoit de sa mère,
    Que des injures et des coups.
    Le long des rues de la ville,
    Elle tend sa petite main,
    Disant de sa voix fragile :
    “Donnez-moi un peu de pain”.

  • Je l’ai vue sur scène il y a 3 ans au moment de la sortie de son premier album studio. Par contre “L’eau” m’a un peu filé entre les doigts.

    Si vous aimez la Jeanne C. déconnante, il faut écouter ses duos avec Matthieu Bouchet enregistrés dans un spectacle en 2003. Le disque a été épuisé/réédité mais on peut les entendre là http://a.d.a.free.fr/matthieu_bouchet/

    Jeanne a une soeur chanteuse, Liz Cherhal, qui tente l’aventure en solo : http://www.myspace.com/lizliahall

  • J’ai eu la chance de lui vendre un accordéon à Jeanne, et de croiser souvent sa non moins talentueuse soeur Lise. Et j’ai ressenti en chacune d’elle une grande dimension humaine.
    J’avoue être assez fier qu’elles soient originaires de mon coin…
    Et puis tiens! je vais jouer mon chauvin le temps d’un commentaire en vous disant que Nantes est, non seulement une ville ou il fait carrément bon vivre, mais aussi un nid d’artistes talentueux qui ne demandent qu’à émerger!

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