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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Chris Garneau à la « Fondation Cartier »

C’est d’abord Toli qui en avait parlé et qui m’avait intrigué avec les quelques morceaux du jeune homme new-yorkais (impossible de trouver son âge sur le net… mais il a quoi 22, 23 ans maximum non ?). Une voix à la fois posée et délicate, un petit accent indescriptible (pas vraiment américain mais pas non plus anglais ou quoi que ce soit d’autre…), des mélodies envoûtantes et harmonieuses, et en contre-point de tout cela des textes personnels, à fleur de peau, qu’on pourrait parfois penser en dissonance avec tout le reste. Mais non, au contraire, c’est un tout qui réussit à nous faire scotcher et à encore plus rentrer dans ses histoires, son univers, et une sensibilité qui égale celle d’Antony and the Johnsons (il faut le faire…).

Donc quand Toli propose un concert de ce petit chou trognon new-yorkais, et à la Fondation Cartier, mais on y va les yeux fermés, ou bien les oreilles bouchées. Parce qu’il est mignonnet en plus le Chris, et c’est même une copine à ce qu’il paraît (oooooh comme c’est surprenant !). Nous avons donc débarqué en petit groupe à la Fondation pour un concert qui s’apparentait plus à une réunion privée… Alors là, on peut dire qu’ils ne surbookent pas leurs soirées (désolé Vince !), on devait être une soixantaine je pense devant le grand piano de Chris.

Ce dernier a joué pendant une petite heure, mais au bout de quelques chansons il s’est retourné au bout du rouleau et nous a avoué dans un souffle : « Je ne sais pas si je joue depuis dix minutes, ou trois heures… Il fait chaud. ». Et hop, il reprend une gorgée de bière, nous fait sourire (et nous charme contre son gré) avec ses petites phrases en français, toujours accompagnées de son énigmatique accent. Il est comme ses chansons, et c’est dingue de constater qu’il est aussi fragile que son univers musical est cristallin et pulvérulent. Vous auriez du voir comme il était dans ses chansons, comme il les vivait en les interprétant, et comme ses émotions modulaient sa voix et ce magnifique timbre. Car ce n’était pas tant un interprète qui récitait ses textes, non il prononçait ses paroles et elles « faisaient sens » lorsqu’elles sortaient de sa bouche. On avait l’impression qu’il revivait en live ses histoires d’amour foirées, et toutes ses joyeuses anecdotes qu’il met en musique (Roger Gicquel effect !).

Je ne suis pas un immense fan de Chris Garneau, mais je dois avouer qu’il a fait ma conquête ce soir là. C’était un privilège de l’avoir si proche de nous (quelques mètres), et de profiter du personnage dans ce qu’il a de plus beau et intense à offrir. Un véritable artiste en somme…


Black & Blue – Chris Garneau

L’avis des copines : Artypopchou, Tolichou, Incipiochou (si, si, cherchez bien, il en parle !), Vincen-tchou (ça fait “tchou” j’adore), Bricechou.
Les copines présentes mais feignasses (elles n’ont rien écrit) : Kangel, Jonathan D.

Chris Garneau à la « Fondation Cartier »

Crédits photo : LeHiBoo.

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  • Non mais oh, je dois rappeler dans quelle ville j’étais condamné à vivre pendant trois semaines ? Et puis maintenant j’ai un mari dont je dois aussi m’occuper, alors je suis pas une feignasse ! :roll:
    (on aurait du aller lui faire la bise quand même, la prochaine fois que je vais à un petit concert, je me renseigne avant !)

  • Accent d’un NY-ais avec des de temps en temps un accent Irlandais. Il fait encore en tour via Paris, Dijon, Mulhouse. Il a encore le temps de pratiquer le français ;-)

  • Pourquoi ils ont mis la baignoire en plein milieu du salon à la Fondation Garnier ? C’est pas pratique, pratique, pour organiser des mini-concerts ;-) Sinon, j’ai écouté, j’ai adoré, je vais acheter.

  • pour info, le petit Chris a 25 ans, tout comme moi. Et si il ne mâche pas toutes les syllabes en français comme la plupart des américains , c’est qu’il a vécu en France quelques années à partir de 8 ans, et que ses cours étaient presque tous en français. Sinon il est originaire de Boston.
    Merci pour ta chronique.

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