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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Androgyny à « La Java »

Eh bien presque deux ans après ma première « Androgyny », c’était hier à la Java qu’on fêtait les cinq ans de cette soirée. C’était la première fois que j’allais à la Java et j’ai vraiment beaucoup aimé l’endroit, qui en plus d’être à trois minutes à pinces de chez moi, est assez spacieux et agréable. La piste de danse surtout est très grande, toute en longueur, avec des bancs assez pratiques tout du long, et le son n’est pas mauvais du tout (pas extraordinaire, mais correct).

Ce qui est terrible à l’Androgyny, et qui en fait une soirée vraiment géniale et indispensable, c’est la programmation et les gens ! Mein gott, on y rencontre à cette sauterie des pédés qu’on ne verra JAMAIS ailleurs, ni dans le Marais (surtout pas) ni dans les « Follivores » et consort. Cela m’a pas mal fait penser aux folles soirées du Pop’in ou bien à la plus connue « Mort aux Jeunes » qui surfe sur un concept assez proche. Et que ça fait du bien d’aller à une soirée où les gens sont différents, où on n’est jamais jugé sur son apparence, où les personnes ont l’air sympas comme tout et accueillantes, le staff pas hautain et élitiste, et où l’entrée à 5 euros permet à tout le monde d’entrer sans se ruiner (les consos sont aussi carrément modiques).

D’ailleurs les apparences, elles sont tellement nawak à cette soirée que c’est l’occasion de croiser des punks à crêtes et clous, des grunges dépenaillés, des New Romantics tirés à quatre épingles avec chemises bouffantes, des hurluberlus directement sortis d’un film de David Lynch ou un dessin d’Enki Bilal, des rockeux, des queeristiques hurlantes emplumées, etc. Autant dire qu’il devient difficile de jouer les excentriques avec une telle concurrence et surenchère. Mais tout cela est fait avec humour, distanciation, et beaucoup de gaieté (dans tous les sens du terme).

La musique joue des mêmes codes, et les sets qui se sont succédés étaient une fusion assez indescriptible… Punk-rock-électro-glam-trash-blablabla, impossible de vous dépeindre ça… sinon des gens tous motivés pour bouger !!! Il y a eu un live de SLY AND THE GAYZ (les trois dans l’affiche plus bas), oh là là, c’était du nawak de chez nawak, mais très drôle, très punchy et complètement détonnant. Ca donnait un bon groupe de sauvageons hystériques en liberté sur scène !!

Et bien évidemment, un public composé de pédés, de beaucoup de goudous, et des bis, des hétéros perdus, et d’autres qui savaient bien où ils étaient. Une des grandes qualités de ces soirées alternatives se trouvent aussi dans ce mélange tellement agréable et dépaysant, en regard des soirées gays parisiennes standards qui sont très segmentées. En outre, il y avait pas mal de jolis petits mecs que je n’ai pas manqué de reluquer (avec mon homme qui me mitraillait du regard… hu hu hu). Le look grungy avec la barbe de trois jours, le regard de junky et les piercings, aaaaah je craque. :mrgreen: C’est une soirée plutôt jeune d’ailleurs à ce qu’il m’a semblé, plutôt dans les 22 ans de moyenne d’âge je pense. Je faisais un peu papi là-dedans. ;-)

Bref, « Androgyny » c’est de la balle, une vraie bouffée d’oxygène, sans strass ni paillettes, mais avec une vraie envie de faire la fête, avec des E.T. de toutes les planètes, et une musique qui dépote.

Androgyny à « La Java »

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