Oui, elle avait souffert, mais elle l’avait bien cherché ; voilà l’explication. Il était certes difficile d’admettre la fin pathétique de celui qu’elle avait cru être l’amour de sa vie, mais le plus grave aurait été de ne s’apercevoir de rien et de passer sa vie à regretter ce qui avait été, dès le début, une erreur. L’esprit tisse ses propres réseaux, inextricables, et la passion n’est jamais telle qu’on se l’imagine. Le jour vient pourtant où la flotille des souvenirs sombre dans la nuit, et lorsqu’une femme cesse de souffrir, c’est qu’elle a oublié.
Mais avec un peu de chance, elle aura appris quelque-chose.
Citation extraite du roman : “Cosmofobia” de Lucía Etxebarria. Page 315.
Excellent !