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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Beatles ou Rolling Stones ?

Ce n’était pas courant, je le savais, ce désir que j’avais de coucher avec des garçons autant qu’avec des filles. J’aimais les corps solides, et la nuque des garçons. J’aimais que les hommes me touchent, me branlent, et j’aimais que des objets — le manche d’une brosse, des crayons, des doigts — soient enfoncés dans mon derrière. Mais j’aimais aussi les chattes et les poitrines, toute la douceur des femmes, les jambes longues et douces, et la manière de s’habiller des filles. Je sentais que ce serait un crève-coeur d’avoir à choisir entre les deux, exactement comme s’il fallait que je me décide entre les Beatles et les Rolling Stones. Je n’ai jamais aimé beaucoup réfléchir à ces choses, au cas où je découvrirais ma perversion et qu’il me faudrait suivre un traitement, prendre des hormones ou subir quelques séances d’électrochocs. Quand j’y pensais, je me trouvais heureux de pouvoir aller dans les fêtes et de revenir à la maison avec quelqu’un de n’importe quel sexe — non pas que j’aille à beaucoup de fêtes, non pas vraiment, mais si j’y avais été, je pouvais, voyez-vous, emprunter l’une ou l’autre voie.

Citation extraite de “Le bouddha de banlieue” de Hanif Kureishi. Page 87.

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