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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

J'ai tué ma mère

Ce film a eu un joli succès par le bouche-à-oreille depuis Cannes, et le fait qu’il soit écrit et réalisé par un si jeune auteur, et qu’Anne Dorval (la Criquette/Ashley du Coeur a ses raisons) y soit, m’ont convaincu de ne pas le rater. J’en suis ravi car j’ai adoré le film. Evidemment comme tout premier film il n’est pas exempt de certaines maladresses, mais globalement c’est une belle prouesse, et dans l’absolu une excellente oeuvre.

Xavier Dolan réalise donc là son premier film, mais il incarne lui-même le rôle principal, celui d’un jeune homme (ado confirmé) qui a un mal fou à vivre seul avec sa mère. Il lui trouve tous les défauts à cette mère, relativement dévoué, et va même jusqu’à avertir au lycée que sa mère est morte pour éviter d’avoir à l’évoquer. Ce qui est original et bien plaisant dans cette histoire, c’est que la mère en question (merveilleusement interprétée par Anne Dorval) est loin d’être parfaite. On la découvre aussi banalement indifférente à son fils, souvent égoïste, et parfois capable de petites mesquineries bien perverses. Bref, on peut facilement s’identifier avec sa propre relation mère/fils… Et quand en plus, on découvre que le fils est homo, alors ce n’est même plus de la fiction.

Ajoutez à cela une très belle et mature écriture, certaines lignes de dialogue vraiment marquantes dans le drôle comme dans le dramatique, et des passages qui sont de belles petites leçons de vie. Banales mais qui font un bien fou à voir illustrées ainsi, avec en outre, un auteur/comédien qui arrive à toucher de par sa fragilité et sa connerie toute adolescente. L’accent québécois est souvent à couper au couteau, mais tout à fait compréhensible, et diablement charmant (moi j’aime en tout cas).

Je me demande bien ce que ce type va faire à présent, mais j’espère bien qu’il aura, avec ce premier succès, toutes les billes pour continuer dans cette voie. On y retrouve un peu de la veine de « Tarnation », même si c’en est très éloigné, mais je n’ai pas pu m’empêcher de faire un parallèle avec l’ami Caouette, assez précoce aussi dans son genre.

J'ai tué ma mère

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