Comment faire un roadtrip dans le sud-ouest des USA sans passer par Monument Valley ? Eh bien, non, on y est allé. Hé hé hé. Il me fallait bien voir ces images d’Epinal de la conquête de l’Ouest, des westerns de mon enfance (ceux du mardi soir, de la « Dernière séance » évidemment), et ne pas forcer sur mes méninges pour me figurer un Lucky Luke ou bien des indiens qui débarquent à brides rabattues.
« Monument Valley » n’est pas bien différent des autres parcs visités de cet énoooormissime plateau du Colorado (340 000 km2 tout de même…), et on y retrouve donc des roches érodées par la pluie et le vent. Mais le lieu est unique parce qu’il se visite véritablement comme une suite de « monuments », étant donné la grandeur et la majesté de ces impressionnants monolithes. On embarque donc dans son 4×4, et on peut suivre une route chaotique (ce n’est rien de le dire) pour passer parmi ces géants de pierre dont les vues sont plus familières que jamais. Autant les parcs précédent permettaient de s’approcher et de toucher les rocs, autant là, on défile et on reste coit de tant de beauté. Tiens, c’est pas connu ça comme image ?
Et le panorama immortel et universel du John Ford Point :
Allez encore deux photos, et j’abandonne. Mais c’était vraiment impressionnant. Néanmoins je dois avouer qu’après tous ces parcs et visions de bonheur, « Monument Valley » ne m’a pas fait le petit côté « waouh » auquel je m’attendais. Evidemment c’est leur taille et leur immensité qui frappent l’esprit des visiteurs, mais c’est aussi un paysage moins détonnant et coloré que ce que j’ai pu voir précédemment. Reste que l’imaginaire populaire et mon assuétude cinématographique ont bien fait leur boulot, et je suis ravi d’être passé par là.
Sinon, on est bien dans la réserve indienne Navajo, donc ce n’est pas un Parc National américain, et à la manière dont les pistes sont entretenues, ou dont le tourisme est géré, c’est en effet le jour et la nuit. Cet afflux de touristes est une manne financière importante pour des indiens qu’on sent vraiment paumé dans ces « états unis ». Donc difficile de leur jeter la pierre, quand on connaît les tenants et aboutissants de cet état de fait.