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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Louise Bourgeois : l'araignée, la maîtresse et la mandarine

Louise Bourgeois est dans sa 99ème année, et elle est certainement l’artiste contemporaine qui me paraît la plus passionnante, inventive et sensible. Je suis fasciné par ses oeuvres depuis pas mal d’années, et j’avais adoré la rétrospective à Pompidou d’il y a deux ans. Ce documentaire est un complément idéal, voire essentiel, à l’exposition. En revanche, je me dis que si l’on n’a jamais vu le travail de Louise Bourgeois, le film peut avoir un intérêt plus mitigé.

Le documentaire n’est pas hyper bien structuré ou chapitré, c’est plutôt un chouette patchwork des obsessions de l’artiste et un joli panorama de ses oeuvres et installations. Ainsi on passe par ses thématiques dont « : l’araignée, la maîtresse et la mandarine », et à travers son incroyable usage des matières, des medium d’expression et des gammes d’émotion ainsi mises à l’épreuve. Elle dessine, peint, sculpte, assemble, recompose, décompose, joue, coud, et nous fait partager ses plus inquiétantes, drolatiques, tordues, sentimentales projections mentales.

La jubilation de l’artiste pour l’exercice de son Art, ainsi que sa gouaille toute française donnent une touche irrésistible à ses interviews. Car même si elle vit à New York depuis 1938, elle garde ce petit accent de chez nous qui est adorable, ainsi qu’un caractère bien trempé, et une ouverture d’esprit parfois assez confondante. Elle évoque ainsi évidemment la source même de son inspiration : son enfance et sa mythologie personnelle.

On la voit créer, penser et réfléchir ses oeuvres. J’ai adoré notamment la voir en contact avec les matières avec lesquelles elle travaille. Le documentaire est aussi très utile je pense pour expliquer la démarche de l’artiste, mais aussi pour sensibiliser certaines personnes à toute la beauté, l’importance et pertinence de l’art contemporain.

Encore une fois, voir le documentaire sans ensuite (ou avant) se perdre dans les oeuvres gigantesques et oniriques de la dame, cela me paraît un peu risqué. Et en complément de l’expérience réelle, c’est vraiment sympa et enrichissant.

Louise Bourgeois : l'araignée, la maîtresse et la mandarine

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  • J’ai bien aimé ce documentaire louise Bourgeois sans rien connaître ni de l’oeuvre ni de l’artiste. Cette femme (originale, singulière) est pleine de passion et d’enthousiasme pour ce qu’elle fait.Et quand elle parle anglais je comprends !

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